Parc des calanques : Bernard Hamel n'attaquera pas au tribunal

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le 29 Jan 2013
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Parc des calanques : Bernard Hamel n'attaquera pas au tribunal
Parc des calanques : Bernard Hamel n'attaquera pas au tribunal

Parc des calanques : Bernard Hamel n'attaquera pas au tribunal

Il avait écrit au préfet de région pour réclamer de nouvelles élections à la présidence du conseil d'administration du parc national des calanques. Bernard Hamel, élu au CA, "renonce à porter en [son] nom un recours au tribunal administratif". Ce mardi matin, lors d'un conseil d'administration extraordinaire, Bernard Hamel a "quelque part été convaincu" par la défense du préfet et ce, même si Hugues Parant a opposé une fin de non recevoir à sa demande.  "Le préfet nous a dit qu'un recours n'avait pas d'effet suspensif, que ça ne remettrait pas en cause les décisions prises", justifie Hamel.

Lors de ce conseil, Hugues Parant, commissaire du gouvernement, a justifié sa position durant trois-quarts d'heure, comme il l'avait fait sur Marsactu. Selon lui, la base de la loi pousse à soixante-sept ans l'âge limite de la présidente et Danielle Milon, 65 ans et 11 mois, pouvait donc tout à fait être élue. Quant à savoir si la progressivité des départs à la retraite des fonctionnaires s'applique aussi aux présidents, il n'y a "pas de jurisprudence".  Par conséquent, il estime qu'il ne lui appartenait pas de prendre la responsabilité d'écarter la candidature de la maire de Cassis et de retarder à nouveau le lancement du parc. 

Les arguments développés par Sébastien Mabile, l'avocat de Bernard Hamel, n'ont pas convaincu un préfet qui s'est prévalu du soutien de la ministre de l'Écologie rencontrée ce lundi à Paris. Le juriste convoque notamment l'article 29 de la réforme des retraites de 2010. Celui-ci a été amendé durant le débat parlementaire par le député Denis Jacquat avec l'exposé des motifs suivant, qui a le mérite de la clarté :

Cet amendement de précision a pour objet d'appliquer le relèvement de la limite d'âge aux présidents de conseil d'administration des établissements publics dans les mêmes conditions qu'aux fonctionnaires : c'est le principe générationnel, avec relèvement progressif de quatre mois et demi par an.

Reste à savoir la valeur qu'accordera à cet exposé un tribunal administratif… si toutefois celui-ci est un jour saisi. Bernard Hamel raconte aisément avoir dû subir de nombreuses interpellations ce mardi matin. Même s'il se "refuse à parler de pressions", il regrette de s'être retrouvé isolé à l'heure de donner de la voix. "Je me suis trouvé en pointe, plusieurs fois, j'ai apostrophé le préfet mais je ne vais pas passer pour l'emmerdeur de service", poursuit ce représentant des associations. "On espère que cette polémique est derrière nous et qu'on va pouvoir enfin construire ce parc", commente comme en écho l'élue proche de Jean-Claude Gaudin et soutien de Danielle Milon, Laure-Agnès Caradec.

Bernard Hamel se tourne désormais vers le candidat malheureux à la présidence :

La personne la plus touchée, c'est certainement Didier Réault. Normalement, ce serait à lui de le faire.

L'intéressé ne se presse pas pour saisir la perche. "J'ai dit ce que j'avais à dire et je ferai ce que j'ai à faire", répond le conseiller municipal de Marseille délégué à la mer. "J'attends un acte officiel du préfet pour prendre ma décision, poursuit-il. Je pense qu'il devrait répondre publiquement à Bernard Hamel". Voilà une belle pirouette pour mettre à nouveau un coup de pression au préfet. Prochain épisode jeudi : Hugues Parant présente ses voeux à la presse.

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Commentaires

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  1. madrague madrague

    et voila a vouloir faire un parc de m .. avec un egout au milieu, ils deviennent fous. Hamel qui n ‘est meme pas de la region, qui defend son beafsteack ($) qui roule pour l ‘UMP defend didier dreault qui, lui ne veut plus jouer sa carriere politique pour un parc auquel il ne croit pas avec en toile de fond son mentor vieillissant. Vive marseille

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  2. Marius Marius

    Il semble bien que nous sommes partis pour avoir à la présidence du Parc une élue propulsée par l’étrange alliance de l’UMP Gaudin et des “socialistes” Guérini et Caselli.

    Et qui en outre soutient tellement la protection des calanques et le Parc national, qu’elle a fait retirer du coeur de Parc l’unique calanque de sa commune, Port-Miou.

    C’est du Pagnol catégorie “Topaze”.

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  3. Roro Roro

    Bravo les gars, ce parc devait être le renaissance de la vie sous marine et de nos colines, une idée riche de projets pour le futur seulement voilà…En réalité le monde politique se fout complètement de la nature et ce parc n’est plus qu’un combat juridique. Malgré les deux mille ans qui se sont écoulés on se croirait encore au sénat de Rome.
    Bravo les gars

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  4. Helmut Helmut

    La politique, c’est comme l’andouillette: ça sent toujours un peu la merde …
    Ce Parc, des gens au coeur pur l’ont porté sur les fonds baptismaux, et ils doivent commencer à se sentir un peu cocus !
    De toute façon, cette opération main-basse était prévisible…
    Alors, nous avons : un sanctuaire où petit à petit les interdictions se chevaucheront. Une dictature verte excluant l’Humain. Un Luna Park pour canaliser les foules. Et puis tous les crocodiles du marigot Marseillais qui se contrefichent de la Nature, mais qui s’entretuent pour se l’approprier car c’est un formidable tremplin !!!
    Reviens, tonton Azemas, ils sont devenus fous ! …

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