"On reproduit en labo les instants après le big bang"

"On reproduit en labo les instants après le big bang"

Pour beaucoup de physiciens, c'est l'un des Graal de la discipline : le boson de Higgs, surnommé "la particule de Dieu". Plus que quarante ans après sa description théorique, son profil a été repéré l'année dernière du côté du LHC. Ce centre du Cern, un immense anneau enterré à la frontière franco-suisse, est lui-même un rêve de chercheurs, qui s'y pressent de tous les pays.

Parmi les participants de cette "chasse au Higgs", des scientifiques du centre de physique des particules de Marseille. Cette unité mixte CNRS / Aix-Marseille université apporte sa pierre à l'édifice, comme nous l'explique Cristinel Diaconu, qui est venu nous présenter le fonctionnement de cette collaboration internationale. La découverte ne constituant que le point de départ de longues années de travaux pour mieux connaître cette particule.

Marseille est "un des hauts lieux" du domaine, admet-il "modestement" dans un sourire. Le parc Chanot accueille d'ailleurs actuellement un colloque international qui sera clôturé par une conférence grand public – mais en anglais – du directeur du Cern, sur cette question du boson de Higgs. Pour les avertis, le thème de la semaine est "deep-inelastic scattering". Comme nous l'explique Cristinel Diaconu, il s'agit au final de relier l'infiniment petit et l'infiniment grand, les particules et la naissance de l'univers.