"On ne peut pas chiffrer ce que rapportera Marseille Provence 2013"

"On ne peut pas chiffrer ce que rapportera Marseille Provence 2013"

Conférence de presse ce matin au siège marseillais de l'Union pour les entreprises des Bouches-du-Rhône (UPE13), avec présentation du baromètre du 3e trimestre. A l'exception du tourisme qui s'en sort plutôt pas mal (+18% pour l'aérien, + 12% croisières , +8% ferroviaire), et de la sidérurgie "qui se maintient malgré une concurrence des pays de l'Est de plus en plus forte", rien de bien folichon sur les autres secteurs de l'économie du territoire. Même le BTP, qui a pour l'instant résisté, commence à fléchir. Quand le bâtiment (ne) va (plus)….

Si à moyen terme les espoirs des patrons bucco-rhodaniens se portent aujourd'hui sur la métropole, nouvelle Euthenia, à court terme c'est la capitale européenne de la culture en 2013 qui devrait permettre de remettre Marseille et sa région dans le droit chemin de la prospérité et de l'abondance. Avec, on l'espère pas seulement des bénévoles… L'UPE avait fait venir ce matin en guest star Bertrand Collette, chargé des grands chantiers à Marseille-Provence 2013, venu présenter les "retombées économiques de l'année culturelle". S'il "ne peut pas aujourd'hui chiffrer ce que rapportera 2013", ce membre de l'équipe de direction a annoncé avoir mandaté le cabinet indépendant Euréval pour mesurer ces futures retombées économiques et sociales.

On veut éviter le fameux milliard d'euros de retombées annoncé lors des deux demi-finales de la coupe du monde de rugby organisées à Marseille qui avait été calculé on ne sait pas vraiment comment.

Le prudent Collette annonce néanmoins le chiffre de +25% de fréquentation touristique, en se basant sur les benchmark de Liverpool et Lille, deux précédentes capitales culturelles. "Comme il y a 8 millions de touristes dans le département cela fait 10 millions de touristes attendus, hors croisiéristes". Pour amorcer la pompe, 660 millions d'euros ont été investis dans les grands équipements culturels, "qui seront tous prêts sauf la fondation Luma à Arles" dixit Collette. A cela s'ajoute le budget de l'année 2013 (fonctionnement de l'association, communication, production des événements), 92 millions d'euros, dont 15 millions apportés par le mécénat d'entreprise.

"On sera exactement dans ce que nous avions annoncé au départ", malgré les incertitudes passées, rassure Collette. Le reste étant répartis entre l'Etat, la ville de Marseille, les autres collectivités et l'Europe, une mobilisation d'argent public exceptionnelle, même si beaucoup d'équipements auraient été réalisés sans la capitale culturelle. On espère que les retombées économiques et sociales, pour une fois vraiment mesurées, seront elles à la hauteur.