[Nous, la politique] Ce que les Marseillais nous ont dit de leur rapport à la politique
Pendant deux mois, Marsactu est allé parler politique avec des citoyens, à Marseille et alentour. Une manière de prendre le pouls de la société avant le premier tour de la présidentielle ce dimanche.
Les lycéens du cours Bastide s'essayent à la politique. (Photo : BG)
Elles encollent les murs de feuilles blanches dénonçant le patriarcat, ils chassent le sanglier du côté de Fos-sur-Mer, elles s’engagent dans les associations du quartier, ils et elles interrogent les candidats dans leur lycée. Toutes et tous font et sont aussi mille autres choses. Parfois anonymement, parfois sans se soucier du qu’en-dira-t-on, ils ont accepté de se poser quelques minutes avec Marsactu pour évoquer leur rapport au politique et à la politique.
Beaucoup avant eux avaient refusé. Clairement, alors que l’on choisit ce dimanche 10 avril les deux finalistes de la présidentielle, le sujet ne fait plus recette. De nos reportages transpirent les raisons qui poussent une partie de la population à ne plus croire à la proposition politique qui leur est faite. D’autres ont fait un choix, convaincu ou par défaut. Chacun évoque ses raisons, laisse apparaître ses raisonnements, ses incertitudes et parfois ses incohérences. À l’arrivée, leurs témoignages constituent un patchwork, par nature incomplet mais révélateur de l’état de notre vie démocratique.
Les femmes de la Castellane
À l’heure du café, rencontre avec des femmes mobilisées au quotidien dans des actions de solidarité au sein de leur cité des quartiers Nord, La Castellane. Sabrina, Nadia, Fadila et leurs amies votent d’habitude à gauche mais hésitent quant au choix à faire entre les candidats, pour celles qui ont le droit de vote.
Les lycéens du cours Bastide
Pour cette élection, les lycéens du cours Bastide se sont vus proposer un défi : interroger les candidats à la présidentielle. Comment ces jeunes regardent-ils le jeu politique ? Rencontrer des candidats et travailler sur leurs programmes change-t-il leur perception du jeu politique ? Marsactu se glisse dans une réunion de préparation de “L’Élysée au lycée” auprès de ces néo ou futurs électeurs.
Les colleuses féministes d’AIx
Leur action qui garnit nos murs de slogans est intrinsèquement politique. Mais cette expression ne les rapproche pas des urnes. La plupart regardent cette élection avec défiance, estimant que la question féministe y est bien trop peu traitée. Elles iront voter “par devoir” de citoyenne mais sans grandes illusions.
Les petits patrons
“Éveiller les consciences tout en remettant l’économie au service de l’Homme”. Tel est l’ambitieux programme des patrons de TPE et PME réunis au sein du Cercle des jeunes dirigeants. Bien insérés, avec un bon niveau de vie, on pourrait les croire satisfaits de la société telle qu’elle est. Mais leurs discours recèlent une défiance vis-à-vis des dirigeants politiques qui pêchent, à leurs yeux, par une faible connaissance de l’économie.
Les Musulmans des Cèdres
Certains candidats en font les bouc-émissaires de la quasi-totalité des maux de notre société. Eux reçoivent ces propos dans toute leur violence. En marge de la prière, les fidèles de la mosquée des Cèdres quittent le lieu de culte pour évoquer les questions politiques. Ils revendiquent leur place pleine et entière de citoyens et soulignent les travers d’une époque qu’ils jugent individualiste.
LEs infirmiers de réa
Ils ont été, un temps, les héroïnes et héros de la nation, en poste avancé de la première ligne durant la pandémie. Ils ont vu les politiques les féliciter, se pencher sur leur sort et puis, peu à peu, les oublier. Les infirmiers d’un service de réanimation de l’hôpital Nord racontent comment ils ont utilisé cette crise pour tenter de faire avancer leurs revendications. Et comment ils ont appris à connaître les méandres institutionnels pour se faire entendre. Sans illusions démesurées.
Les chasseurs de Fos
Leur loisir s’est invité au cœur de la campagne, entre balles perdues tragiques et réflexions sur la condition animale. Alors, les chasseurs veulent défendre leur pratique, son rôle de régulation. Quand ils regardent la société, leur discours se révèle empreint de nostalgie, de l’époque où leur ville était la nouvelle terre des ouvriers lorrains et la promesse d’une vie meilleure.
Commentaires
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Cher Jean -Marie Leforestier , des témoins intéréssants , mais enfin pas toujours. .Hors mis les petits patrons en devenir du MEDEF local, peu ou pas de témoins de l’autre bord conservateur marseillais. Vous savez cette bonne droite catholique (surtout le dimanche, car pour le reste de la semaine ….) conservatrice au travers de ses diverses associations . Manque aussi quelques endroits fétiches comme le cercle boulomane de St Michel . Cela eut été intérressant de voir la frange associale marseillaise à l’oeuvre sur ce thème du rapport à la politique.
Peut être la prochaine fois.
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