MP 2013, l'après année capitale

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le 15 Mai 2012
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MP 2013, l'après année capitale
MP 2013, l'après année capitale

MP 2013, l'après année capitale

"En 2014, on sera à l'enterrement de l'association MP 2013" a lancé Sam Khebizi, directeur de l'association les Têtes de l'art et organisateur du Out 2013, en préambule du débat organisé hier par l'Ecomotive sur le thème des lendemains de l'année Capitale. Le but affiché était de "mettre le doigt là où ça fait mal" et à cette occasion Sébastien Barles, porte-parole d'EELV a d'abord manifesté une crainte quant à la question de l'aménagement de l'espace urbain: "en dehors des gros équipements comme le Mucem, ou encore la réhabilitation de la digue du large, (entre le J4 et Cap Janet), il n'y a rien de durable. Rien n'est prévu pour aménager l'Huveaune par exemple."

2013 la nébuleuse

Ferdinand Richard, directeur de la Friche la Belle de Mai, fondateur de l'A.M.I, (centre national de développement pour les musiques actuelles), a pour sa part exprimé une inquiétude sur le manque de projets relatifs à la création de lieux culturels dits intermédiaires. "Marseille possède un projet culturel de centre-ville. Il existe quelques théâtres dans les quartiers mais c'est l'arbre qui cache la forêt. Des petits lieux intermédiaires mêlant aspect social et culturel seraient peut-être plus efficaces, et n'empêcheraient pas l'excellence artistique. On construit pour les cinq ans qui viennent, il faut y penser, et la candidature pour 2013 impliquait d'avoir un projet structurant pour la ville." Karima Berriche, directrice de l'Agora, centre social de la Cité Bussérine a affiché son scepticisme concernant des potentielles retombées de l'année capitale sur les quartiers nords: "pour nous, 2013 est une nébuleuse".

L'exemple de Lille, capitale culturelle en 2004 a été donné avec l'intervention de Marie-Christine Blandin, présidente de la Commission aux affaires culturelles du Sénat. Celle-ci s'est dit surprise que "la dimension européenne soit absente du projet alors que tout le monde en Europe s'intéresse à cette ville laboratoire et se demande comment prendre à bras le corps les disparités sociales et économiques. Disparités préexistantes selon Ferdinand Richard que "Marseille-Provence 2013 ne provoque évidemment pas, mais fait rejaillir". Jean-François Chougnet, resté discret pendant l'intervention de Marie-Christine Blandin, a jugé intéressante la comparaison avec Lille tout en avançant, non sans humour, qu'"à l'opposé du modèle lillois, ici on s'engueule sur la place publique mais derrière on ne s'entend pas si mal".

 

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