Mission d’information sur la vidéoprotection : la Ville de Marseille satisfaite d’elle-même

Info Marsactu
le 17 Avr 2025
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La mission d'information et d'évaluation sur la vidéosurveillance lancée par la Ville de Marseille a rendu son rapport définitif. Marsactu l'a consulté avant sa présentation au conseil municipal, vendredi 25 avril.

Mission d’information sur la vidéoprotection : la Ville de Marseille satisfaite d’elle-même
Mission d’information sur la vidéoprotection : la Ville de Marseille satisfaite d’elle-même

Mission d’information sur la vidéoprotection : la Ville de Marseille satisfaite d’elle-même

Après des mois de palabres en conseil municipal, des passes d’armes grinçantes sur les réseaux sociaux et sept réunions réclamées à cor et à cri par l’opposition de droite, la mission d’information et d’évaluation (MIE) sur la vidéosurveillance vient d’accoucher d’un rapport. Marsactu a pu le consulter avant sa présentation vendredi 25 avril au conseil municipal. La conclusion de ces 32 courtes pages ? Pas de grande surprise, sinon la confirmation d’une ligne de fracture politique sur le sujet hautement inflammable de l’installation des dispositifs de surveillance par caméra. Les onze membres de cette mission — Catherine Pila, Pierre Robin, Bruno Gilles et Sylvain Souvestre (pour le groupe Une volonté pour Marseille), Sophie Camard, ...
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Commentaires

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  1. Patafanari Patafanari

    LA VILLE A DES YEUX! Qui ne servent qu’à pleurer 😪

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  2. Electeur du 8e © Electeur du 8e ©

    Ce serait bien, Marsactu, de ne pas utiliser le terme “vidéoprotection”, traduction “soft” de “vidéosurveillance” utilisée par les partisans de celle-ci, qui prétendent en toute démagogie que les caméras de surveillance résolvent les problèmes d’insécurité.

    Les caméras ne protègent personne, les Niçois peuvent en témoigner : le camion qui a servi au massacre du 14 juillet 2016 a pu circuler dans des rues vidéosurveillées qui lui étaient interdites pendant plusieurs jours sans que personne ne réagisse.

    Un petit dealer qui fait ses affaires sous une caméra ne risque pas grand chose s’il est cagoulé : il faut un véritable humain pour intervenir, ce n’est pas la caméra qui va le faire. Mais cela fait longtemps que la police a déserté la voie publique, et qu’on essaie de faire croire qu’il suffit de déplacer un problème pour y mettre un terme.

    Le risque majeur de la vidéosurveillance, qui ne semble pas abordé par le rapport, c’est la surveillance algorithmique. Mise en place à titre “expérimental” pour les JO de Paris, elle a été prolongée en catimini par le gouvernement jusqu’en 2027, sans débat public ni bilan contradictoire de l’expérimentation. Comme toujours quand il s’agit de réduire les libertés publiques, le provisoire va devenir définitif. Et c’est ainsi que, insidieusement, on bascule dans un monde où la notion de vie privée deviendra de plus en plus théorique.

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    • julijo julijo

      je partage vos réflexions.
      effectivement, à nice, ils ont eu tout le loisir de repérer le camion pendant les jours suivants le massacre…mais personne n’avait eu l’idée d’alerter.
      quelque part, c’est un peu normal aussi, peu d’agents stationnent devant les écrans, et peu d’entre eux interviennent. et souvent c’est trop tard.
      du reste, ces video ne font pas preuve d’efficacité, et ne sont pas la solution miracle que d’aucuns décrivent, car dans toutes les endroits où ces dispositifs sont installés, le vrai problème c’est l’intervention.
      un vip quelconque de la police, vu dans un reportage, expliquait que l’utilité ce n’était pas l’intervention directe, mais les preuves a posteriori d’un délit…..peu réconfortant malgré tout pour les victimes !

      j’ai tendance, perso, à m’en contrefiche parce que n’ayant rien à cacher et personne à agresser, je n’y prête aucune attention.
      mais il est vrai que ces procédés rétrécissent considérablement et insidieusement notre vie privée, donc notre liberté.

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  3. jacques jacques

    Big Yannick is watching you!

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  4. SLM SLM

    Déjà, on remarque à la lecture de l’article que les opposants aux caméras sont les dealers et les écologistes. Attention toutefois à ne pas faire d’amalgame…

    Pour les dealers, on peut comprendre : les caméras les gênent dans leur trafic. Leur attitude, qui consiste à menacer le personnel qui installe les caméras, voire à directement détruire les caméras, tend donc à montrer que ceux qui sont en faveur des caméras pour lutter contre le trafic de drogue ont plutôt visé juste.

    Pour les écologistes, on peut aussi comprendre. En effet, ils se disent écologistes tout en étant opposés au nucléaire. Cela prouve qu’ils sont dans une incohérence totale. C’est donc parfaitement normal qu’ils soient opposés à une technologie qui a fait ses preuves dans le monde entier. Et comme au passage ils sont totalement incompétents en technologie et en sécurité urbaine (coucou Grenoble), il n’est pas étonnant qu’ils soient franchement à côté de la plaque en ce qui concerne les caméras à Marseille.

    Enfin, il reste le meilleur pour la fin : la soi-disant réduction des libertés publiques à cause de, qui les caméras, qui l’intelligence artificielle ou toute nouvelle technologie. Que ceux qui ont vu leur liberté réduite à cause de caméras publiques lèvent la main et nous expliquent concrètement ce qui leur est arrivé et/ou ce dont ils ont peur!

    La France n’est pas la Chine : il existe de très nombreux gardes-fous démocratiques qui permettent de limiter l’usage des caméras publiques à ce que l’Etat ou ses collectivités nous doivent tous : l’ordre public.

    Et puis il faut aussi être cohérent : on donne beaucoup plus de données personnelles à des gens mal intentionnés en surfant sur le web et les réseaux sociaux qu’en étant dans un espace public français équipé de caméras. Toujours dans la cohérence : les gares, les autoroutes, les magasins pour ne citer qu’eux sont équipés de caméras. Ceux qui s’opposent aux caméras ne prennent jamais le train, la voiture ou ne vont pas faire des courses?

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    • RML RML

      Une rhétorique très peu convaincante, avec des causalités absurdes…

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    • SLM SLM

      Si c’est à votre portée, surtout n’hésitez pas à écrire plus de neuf mots de suite pour exprimer votre point de vue.

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    • Jojo Jojo

      Dans les opposants, SML vous pouvez également ajouter ceux qui n’y voie qu’1 gabegie électoraliste supplémentaire.

      Plutôt que d’employer du personnel, mettons des caméras.

      Pour l’efficacité, SML, je vous trouve bien péremptoire.

      Les etudes tendent plutôt à prouver que les principales qualités de la videosurveillance sont son coût excessif et son inutilité mais si cela rassure l’electeur et vous convainc SML.

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    • SLM SLM

      Quelles études svp?

      Trouvez-moi ne serait-ce qu’une seule de ces “études” qui montre que le coût complet d’une caméra (achat/location, installation, fonctionnement, maintenance, personnes derrière l’écran) est plus élevé qu’un ETP chargé (a fortiori un fonctionnaire français avec la retraite par répartition) et je change publiquement de position.

      Ah, et en cherchant ces études dont vous parlez, je vous invite (péremptoirement bien sûr) à méditer sur le “coût excessif” des caméras présentes de manière systématique dans ces situations :
      – les caméras à la porte du cockpit des avions de lignes
      – les caméras dans les transports publics
      – les caméras dans les sites sensibles (institutions, casernes, commissariats, centrales nucléaires etc.)

      Pourquoi n’y a-t-il pas “du personnel” à la place des caméras si ces dernières coûtent plus cher?

      Bonne chance pour vos recherches!

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    • Jojo Jojo

      Cher SLM,

      Je ne vois aucun rapport avec les caméras de surveillance dans des lieux clos (ultra)sécurisés ou tout autre lieu privé dont la fonction n’est pas tout à fait les mêmes et, pour vos exemples, disposent d’effectifs de sécurité sur site, proches…et reactifs.

      Quant au coût d’1 caméra, elle ne fait que déplacer le problème un peu plus loin ou même n’apporte rien.

      Dans mon modeste cas, des caméras de videosurveillance publique auraient pu appuyer 2 plaintes pour des faits non anodins mais par manque d’effectif et peut-être aussi un peu de volonté, aucun visionnage ou même dépôt de plaintes ne fut possible.
      Alors les caméras…

      Voici la référence de l’étude évoquée:

      https://cerdap2.univ-grenoble-alpes.fr/actualites/evaluation-contribution-videoprotection-voie-publique-lelucidation-enquetes-judiciaires

      https://theses.hal.science/tel-01934594v1

      Il n’y est pas question de coût mais d’efficacité.

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    • Electeur du 8e © Electeur du 8e ©

      En outre, cet article contient un lien vers une étude réalisée pour le compte de la Gendarmerie : https://www.blast-info.fr/articles/2024/videosurveillance-boostee-par-les-jo-un-pognon-de-dingue-une-efficacite-contestable-9TDn7FUTQy60KT_MpoD39Q

      Conclusion : les caméras ont été utiles pour 1 % des enquêtes. Si un médicament permet de guérir seulement 1 % des patients atteints d’une pathologie donnée, valide-t-on sa mise sur le marché ?

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    • SLM SLM

      Ah, la fameuse (et unique) étude brandie comme un étendard depuis 2017 par tous les activistes anti-caméras et qui, comme la phrase de M. Rocard sur la misère du monde, est tronquée de sa conclusion : si les caméras ne contribuent qu’à hauteur de 1% à la résolution des enquêtes judiciaires (*), la cause de ce faible taux réside d’après l’auteur dans la sous-utilisation de cette ressource par les enquêteurs d’une part et dans le manque de collaboration entre les enquêteurs et les gestionnaires des caméras d’autre part (les collectivités publiques la plupart du temps).

      Dit autrement, ce ne sont pas les caméras qui sont inefficaces mais les personnes qui sont censées les utiliser.

      Et pourquoi donc? Parce que dans sa capacité légendaire à tout complexifier, le législateur a donné à sa main droite (les collectivités) le droit d’installer des caméras publiques et à sa main gauche (la police et la gendarmerie) le droit de les utiliser.

      (*) l’auteur n’a semble-t-il pas inclu les enquêtes de flagrance dans sa thèse.

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    • Electeur du 8e © Electeur du 8e ©

      C’est évidemment très facile de démolir “l’unique” étude disponible sur ce sujet (en réalité, trois sont citées dans l’article dont j’ai donné la référence, mais c’est un détail). En revanche, on attend désespérément que les partisans de la vidéosurveillance passent des grandes phrases à la démonstration : sur quelles études (au pluriel, bien sûr) s’appuient leurs certitudes en béton ?

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    • Electeur du 8e © Electeur du 8e ©

      Aaaah, Singapour, ce modèle de démocratie où les libertés individuelles sont scrupuleusement respectées. Chacun son truc, mais perso je ne fantasme pas sur un régime autoritaire.

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  5. julijo julijo

    ah oui, toute la diatribe précédente de SLM sur ce sujet est parfaitement cohérente (mise à part sa détestation pathologique des écolos et de grenoble)mais peut être un peu décalée.

    cependant, il ne s’agit pas sur le fond, du bien fondé des caméras ou pas….
    il s’agit de la position générale des élus de droite au conseil municipal de notre ville, et largement ailleurs, de considérer l’implantation de visio surveillance dans tous les lieux publics en nombre important comme la solution qui résoudra, sinon tout, au moins la plupart des problèmes de délinquance.
    et ça, c’est faux ! il ne faut pas se leurrer.

    cette position virulente, les attaques contre le PM qui freinerait une installation des caméras sont là pour prouver leur fébrilité sur ce sujet, est une preuve supplémentaire s’il en est besoin de leurs incompétences à trouver des solutions aux problèmes “énormes” de sécurité.
    depuis que nous avons dans deux ministères régaliens, ce duo de pieds nickelés, l’acharnement de ces élus n’a plus de limites.

    tout le reste s’apparente a un ressenti qui appartient à chacun sur l’utilisation de ces cameras, le maillage des lieux publics, le repérage de quiconque….etc.

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    • SLM SLM

      Si “les élus (marseillais) de droite” pensent que les caméras sont la solution qui résoudrait les problèmes de délinquance, ils se trompent lourdement. En revanche, croire qu’on peut s’en passer relève d’une triste utopie.

      On notera donc au passage que l’incompétence n’est pas une exclusivité des écologistes et que la droite y excelle tout autant.

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    • Syol Syol

      Les caméras servent, j’en ai eu l’exemple pas plus tard qu’hier : moto volée dans la nuit de dimanche à lundi Boulevard de Paris à des touristes étrangers qui étaient dans un hôtel.
      Plainte déposée hier matin, la police exploite les caméras et voit que la moto a été cachée dans le parking souterrain de ma résidence (dont la porte est en panne depuis plus de deux semaines, on “attend les pièces”).
      Surveillance vidéo de l’entrée du parking permettant de repérer les individus qui sont venus récupérer l’engin quelques heures plus tard, et interpellation des individus, en flagrant délit.
      Une affaire qui n’aurait probablement jamais été résolue sans les caméras.

      Perd-on de la liberté avec ces caméras ? A mon avis non tant qu’on respecte la loi et qu’on a un gouvernement démocratique (j’admets que le deuxième point est moins certain aujourd’hui qu’il y a 20 ans). Mais a-t-on le choix vu le niveau de délinquance/incivilités qu’on subit ?

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    • Electeur du 8e © Electeur du 8e ©

      Je ne suis pas sûr qu’un “exemple” soit suffisant pour valider une position générale sur le sujet, puisqu’on peut lui opposer un contre-exemple. Celui que j’ai en tête ne portait pas sur un vol de moto, mais sur un attentat meurtrier à Nice.

      Il y a beaucoup d’idéologie dans les positions des uns et des autres sur ce sujet, certes : même la droite qui, c’est bien connu, “ne fait pas de politique”, affiche une position de principe en oubliant complètement de l’étayer par des études un peu rigoureuses.

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  6. Stephane Pujol Stephane Pujol

    Les élus de la ville ont appris la réalité en nous faisant subir beaucoup de retards. Espérons qu’ils accélèrent

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  7. julijo julijo

    oui Syol, tout le monde est bien ok là dessus.
    une plainte déposée, les vidéos sont ressorties et consultées, et avec un peu de chance le problème est sinon résolu, du moins, expliqué.

    alors, ces video surveillances peuvent être dissuasives, certes, mais le port de masques est tres fréquent, et la chance ne joue pas tout le temps…(les voleurs auraient partir plus loin, dans votre cas)
    et pour la plupart des incidents ils sont découverts a posteriori.
    l’efficacité reste faible, et l’élucidation très moyenne.

    en même temps, si un document sur ce sujet émanant de l’IGS n’a pas été rendu public, c’est probablement parce que les résultats ne sont pas si intéressants, et ne correspondent pas forcément à la fébrilité des élus municipaux (de droite).

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    • Syol Syol

      Certes les caméras ne sont pas la panacée, mais c’est un outil qui peut être utile.
      La question est donc le rapport Intérêt / coût.
      Mais si le coût est facile à connaître, l’intérêt est beaucoup plus difficile à évaluer : quel est le “bénéfice” d’une caméra ?
      Dans l’exemple que je cite du cas résolu doit-on prendre :
      – le prix de la moto récupérée (donc moins d’indemnité versée par l’assurance du propriétaire s’il était assuré contre le vol, et au final une moindre hausse des cotisations d’assurances pour les “honnêtes” gens).
      – le fait que les malfrats seront (encore que c’est peu probable) emprisonnés quelque temps, et donc ne pourront nuire pendant une (brève) période de temps,
      – la moindre image négative que les touristes volés ramèneront chez eux (et donc la moindre publicité négative qu’ils feront pour d’autres visiteurs qui pourraient venir ici).
      – l’effet potentiellement dissuasif, mais très limité comme vous le dites par le port du masque. De ce point de vue l’interdiction de dissimuler son visage dans l’espace public qui existe dans la loi a été détourné par le port de masques chirurgicaux depuis le COVID, et de toutes façons c’est une des très nombreuses lois qui existent mais ne sont pas appliquées…
      Finalement les caméras c’est comme les assurances : on trouve cela trop cher jusqu’au jour où on en a besoin…

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