Les services de la métropole s’ancrent au quai d’Arenc
Les services de la métropole Aix Marseille Provence doivent s'installer dans la "tour horizontale" le Balthazar au quai d'Arenc. À terme, les fonctionnaires devraient se partager entre le bâtiment dessiné par Roland Carta et la tour La Marseillaise de Jean Nouvel.
Capture d'écran Google Street View de la tour depuis la passerelle autoroutière
Il fallait un symbole fort, un signe identitaire à la métropole. Ça ne sera pas tout à fait l’immeuble choisi pour installer les services administratifs de la future métropole. En effet, les premiers services centraux de la nouvelle entité intercommunale s’installeront dans l’immeuble Balthazar, au quai d’Arenc : la fameuse “tour horizontale” dessinée par l’incontournable Roland Carta. “Symbole de la limite entre la ville et l’infini de la mer, l’immeuble a été conçu pour reprendre la couleur de la mer au soleil couchant”, pouvait-on lire dans le dossier de presse, lors de la pause de la première pierre en 2013.
Livré début 2014, le bâtiment fait partie du bouquet de buildings imaginé par le groupe Constructa de Marc Piétri, pour accompagner la tour solitaire de la CMA-CGM et ainsi donner un souffle métropolitain à la rade marseillaise. Il est principalement occupé par le groupe d’assurance AG2R – la mondiale mais dispose de surfaces disponibles à la location.
1800 mètres carré de bureaux
Regroupé autour de Jean-Claude Gondard, le directeur général des services de la métropole et de la Ville, les services devraient occuper un plateau et demi, soit 1800 mètres carrés. En revanche, les groupes politiques – de la majorité comme de l’opposition – s’installeront au siège de la métropole, dans les locaux de l’ancienne communauté urbaine de Marseille au Pharo. “Le maire avait envisagé d’installer nos services dans l’ancienne caserne du Muy à la Belle de Mai mais le projet a été écarté car il s’est avéré trop complexe”, explique le directeur général des services.
En effet, la caserne du Muy est au cœur d’un vaste projet urbain, baptisé Quartiers Libres, entre la gare Saint-Charles et la Belle de Mai. Si les architectes et urbanistes ont été récemment choisis, les travaux de ce vaste morceau de ville à la vocation métropolitaine devraient s’étaler jusqu’en 2030.
Opération tiroir en attendant la tour
Situé au cœur du périmètre de l’opération d’intérêt national Euroméditerranée, le Balthazar devrait être en partie une “opération tiroir”. L’expression est le plus souvent réservée aux locataires qui occupent un logement temporaire en attendant la réhabilitation de leur habitation. Or, l’ancienne communauté urbaine Marseille Métropole avait signé en 2012 un bail en l’état du futur achèvement (Befa) avec le groupe Constructa pour occuper plusieurs étages de la tour La Marseillaise qui jouxte la Balthazar.
À l’époque, le contrat avait fait polémique car il ressemblait fort à un coup de pouce au promoteur en pleine commercialisation de ces tours. Ce bail a pris effet le 2 mai de cette année. Mais la tour dessinée par Jean Nouvel est encore loin de servir de nouvel amer du littoral marseillais pour les marins égarés. Dans l’attente que celle-ci soit livrée, le Balthazar accueillera les fonctions centrales de la métropole, les directions générales et les regroupements de services jusque-là rattachés aux anciennes intercommunalités. Les vice-présidents n’auront pas droit à un bureau avec plaque dorée et secrétaire dans l’anti-chambre. Ils devront se partager un certain nombre de bureaux nus qu’ils pourront utiliser pour leurs rendez-vous.
Manque de parking
L’histoire ne dit pas où ils gareront leurs berlines. En effet, dans sa dernière livraison sur l’ancienne communauté urbaine Marseille Provence Métropole, la Chambre régionale des comptes (CRC) revient sur le bail conclu avec Constructa. Et en passant, les magistrats s’interrogent sur le faible nombre de places de parking (170) prévus pour la tour. Si les Marseillais viendront, bien entendu, en tramway, les élus et fonctionnaires du pourtour ne trouveront pas beaucoup de trains qui les lâchent au pied des tours.
La CRC ne commente pas plus avant le “coup parti” de cette location, mais fait tout de même quelques recommandations sur les surcoûts éventuels entraînés par l’opération du fait par exemple du retard pris dans les travaux ou des contraintes liées aux immeubles de très grande hauteur. “Vous allez voir, cet été la tour va monter d’un étage par semaine”, assure Marc Piétri, son constructeur. La chambre régionale des comptes souligne également les conditions financières du contrat de restauration signé par l’ancienne communauté urbaine. Si c’est vraiment trop cher, les fonctionnaires de la métropole viendront avec leur panier repas.
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