Marseille mise sur les réseaux de chaleur urbains pour baisser la facture énergétique

Décryptage
le 9 Jan 2025
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Le conseil municipal de Marseille a voté en décembre 2024 le lancement d'une délégation de service afin de réaliser et exploiter un réseau de chaleur urbain public dans les 15e et 16e arrondissements. Près d'une centaine de bâtiments pourraient y être raccordés d'ici à 2030.

La Bricarde et la Castellane, vues depuis le Plan d
La Bricarde et la Castellane, vues depuis le Plan d'Aou. (Photo : BG)

La Bricarde et la Castellane, vues depuis le Plan d'Aou. (Photo : BG)

À l’horizon 2030, l’équivalent de 17 000 logements, mais aussi des centres hospitaliers, des établissements scolaires ou encore des grandes copropriétés pourront être chauffés grâce au premier réseau de chaleur urbain public marseillais. Lors du conseil municipal du 12 décembre 2024, les élus ont autorisé le lancement d’une procédure de mise en concurrence dans le […]
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Commentaires

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  1. Forza Forza

    Bon courage aux habitants, effectivement !
    Deux petites choses :
    – la centrale Massileo/EDF est comme la centrale Thassalia/Engie située sur l’emprise du port (Thassalia sur le môle d’Arenc et Massileo au Cap Pinède). La nouvelle centrale sur Les Fabriques est elle une sorte “d’antenne” de Massileo qui redistribue ensuite sur les immeubles très nombreux du site de Bouygues.
    – le “2e Elément” est – comme son nom l’indique – situé dans le 2e arrondissement, même si on préfère dire qu’il est dans le 3e lorsqu’il y a des règlements de comptes en pied d’immeuble 😁

    Enfin sur la manière de calculer les prix + les dysfonctionnements potentiels, on peut faire un cours à ceux que ça intéresse. Le gros biais c’est : qu’est-ce qu’on met dans ces prix et avec quoi on les compare.

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  2. Marie Lagache Marie Lagache

    Bonjour,
    Je corrige pour le 2e Élément dans le 2e arrondissement, merci 😉

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  3. Marc13016 Marc13016

    Beau projet. Économiquement, socialement, écologiquement, tous les voyants semblent au vert, sans mauvais jeu de mots. Pourvu que la procédure de mise en concurrence ne déraille pas, cette fois !

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  4. Syol Syol

    Habitant, comme Forza, dans une résidence reliée à Thassalia, je ne peux qu’attirer l’attention sur les risques inhérents à ce genre d’opération car une fois qu’on est relié à un réseau urbain on est pieds et poings liés avec ce réseau. En effet, même au bout de la durée du contrat initial (10 ans pour nous) on ne peut, comme pour le gaz ou l’électricité, changer de fournisseur, sauf à payer le raccordement physique à un autre réseau qui ne serait pas trop loin.
    Si le réseau en question fait évoluer ses tarifs de façon anormale c’est compliqué : je l’ai vécu avec la CPCU à Paris il y a une dizaine d’années. Nous (une regroupement d’une quarantaine de résidences dont beaucoup d’IGH) avions dû aller en justice pour obtenir l’annulation d’une hausse injustifiée (nous avions gagné).
    La cour des comptes régionale avait produit un rapport sur “LE SERVICE PUBLIC DE CHAUFFAGE URBAIN DE LA VILLE DE PARIS ” voici un extrait de la conclusion :
    “De ce point de vue, l’exemple parisien permet de tirer des
    enseignements pour l’ensemble des collectivités françaises souhaitant
    mettre en œuvre un réseau public de chaleur. Il importe en effet que les
    collectivités sachent utiliser les pouvoirs qui leur sont donnés par le
    contrat qu’elles auront négocié. Cela suppose que ce contrat soit rédigé
    de telle sorte qu’il protège au mieux les intérêts de la collectivité et de ses
    usagers. La rédaction des clauses tarifaires prend de ce point de vue une
    importance particulière : elles doivent garantir la juste rémunération du
    délégataire certes, mais elles doivent aussi assurer à l’usager le bénéfice
    d’une part des gains de productivité réalisés par l’exploitant, au moyen
    de dispositifs conservant une certaine souplesse, mais présentant un réel
    caractère incitatif. ”
    Il est donc important que la Mairie n’hésite pas à utiliser l’expérience d’autres villes et d’en tenir compte avant de boucler l’affaire.

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    • RML RML

      J’ai ete aussi il y a longtemps raccordé sur ce meme reseau parisien…
      Concernant le chauffage c’etait tout de même une enorme plus value…par exemple dans des copropriétés en chauffage central où de toute façon, on ne peut pas changer individuellement de producteurs d’énergie…
      Mais je suis d’accord il faut bien négocier les contrats…

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    • Forza Forza

      Effectivement dans le cas du neuf quand tu arrives c’est le promoteur qui a négocié le contrat, c’est à prendre ou à laisser et tu en as pour 10 ans… ou si mes souvenirs sont bons 32 ans pour “Les Fabriques” avec Massileo/EDF… D’ailleurs notre bureau d’études avait signalé avant même la livraison de l’immeuble nombre de points problématiques ne serait-ce que dans la partie “Analyse du contrat” de son rapport.
      Sinon tu as une solution intermédiaire quand comme chez nous c’est l’eau chaude le problème : couper la partie eau chaude et mettre des chauffe-eau individuels dans les apparts (ce que nous finirons probablement par faire une fois la décennale passée si nous continuons à avoir des factures et des problèmes pareils avec l’ECS).

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  5. Pascal L Pascal L

    Il y a beaucoup de contraintes techniques pour les chauffages collectifs et encore plus pour l’eau chaude sanitaire (ECS) en raison des risques sanitaires et aussi des frais de maintenance qui sont souvent mis sous le tapis et qui plombent sérieusement les bénéfices et le bilan écologique.

    La durée de vie des canalisations est bien inférieure à celle d’un conducteur électrique et les frais en cas d’intervention sont bien supérieurs. Au bout de 15 à 20 ans beaucoup de canalisations sont à changer et cela engendre des frais importants.

    Il faut des pompes pour pousser l’eau chaude. Si les tuyaux s’engorgent (dans un internat en Lorraine j’ai vu des tuyaux quasiment complétement obstrués par des filaments de rouille après 12 ans d’usage), il faut tout changer.

    Il faut une surveillance importante pour déceler les fuites, ou des pertes de charges anormales.

    Pour l’ECS il faut des températures élevées car il faut que tous les usagers disposent d’une eau dont la température est supérieure ou égale à 55 °C sinon risque de légionellose. Ceci a deux conséquences induites : les pompes à chaleur sont beaucoup moins efficaces pour produire des températures élevées donc il vaut mieux les oublier pour cela et si le réseau est trop étendu, les pertes thermiques nécessitent d’avoir des températures très élevées en sortie de la production de chauffage ce qui augmente les pertes et diminue le rendement global.

    Il serait intéressant d’avoir de vrais comparatifs qui montrent ce que l’on gagne vraiment sur 30 ou 40 ans, cela évidemment sans tenir compte des subventions qui alimentent principalement les installateurs mais pas les usagers qui paieront ensuite la maintenance.

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  6. Pascal L Pascal L

    Il y a beaucoup de contraintes techniques pour les chauffages collectifs et encore plus pour l’eau chaude sanitaire (ECS) en raison des risques sanitaires et aussi des frais de maintenance qui sont souvent mis sous le tapis et qui plombent sérieusement les bénéfices et le bilan écologique.

    La durée de vie des canalisations est bien inférieure à celle d’un conducteur électrique et les frais en cas d’intervention sont bien supérieurs. Au bout de 15 à 20 ans beaucoup de canalisations sont à changer et cela engendre des frais importants.

    Il faut des pompes pour pousser l’eau chaude. Si les tuyaux s’engorgent (dans un internat en Lorraine j’ai vu des tuyaux quasiment complétement obstrués par des filaments de rouille après 12 ans d’usage), il faut tout changer.

    Il faut une surveillance importante pour déceler les fuites, ou des pertes de charges anormales.

    Pour l’ECS il faut des températures élevées car il faut que tous les usagers disposent d’une eau dont la température est supérieure ou égale à 55 °C sinon risque de légionellose. Ceci a deux conséquences induites : les pompes à chaleur sont beaucoup moins efficaces pour produire des températures élevées donc il vaut mieux les oublier pour cela et si le réseau est trop étendu, les pertes thermiques nécessitent d’avoir des températures très élevées en sortie de la production de chauffage ce qui augmente les pertes et diminue le rendement global.

    Il serait intéressant d’avoir de vrais comparatifs qui montrent ce que l’on gagne vraiment sur 30 ou 40 ans, cela évidemment sans tenir compte des subventions qui alimentent principalement les installateurs mais pas les usagers qui paieront ensuite la maintenance.

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    • Forza Forza

      Code de la construction et de l’habitation : « la température de l’eau chaude sanitaire ne doit pas dépasser 60 °C au point de puisage » (c’est-à-dire au nez du robinet).
      + de 50 °C mais moins de 60 °C (risques de brûlures, les enfants y étant plus sensibles que les adultes).
      Bref achetez un chauffe-eau individuel :p
      https://sante.gouv.fr/sante-et-environnement/eaux/article/legionellose

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    • Pascal L Pascal L

      Eh oui : mission impossible !
      Ça m’a toujours énervé ces injonctions techniquement intenables !

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