La ligne nouvelle Provence Côte d’Azur s’approche de la gare Saint-Charles
À partir d'octobre, le projet de ligne nouvelle entre Marseille et Nice entre dans la phase de concertation publique. Ce sont surtout les deux métropoles qui sont concernées par ces travaux. À Marseille, ils permettront d'offrir une nouvelle gare en 2030. D'ici là, il faudra trancher parmi les multiples variantes. Marsactu les passe en revue, secteur par secteur.
La ligne nouvelle Provence Côte d’Azur s’approche de la gare Saint-Charles
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On est sûr d’une chose : premier coup de pioche en 2022. La mise en service « définitive », 7 M€ plus loin, vers 2030.
D’ici-là on fait quoi pour réduire l’usage de la voiture individuelle ?
Des bus ? On n’ose pas le dire sans tomber dans la polémique qui consiste à dire qu’Estrosi favorise la route au détriment du rail…
Peut-on sortir de ce discours manichéen, parce que des arguments dans un sens ou dans l’autre, on va en trouver jusque dans la nuit des temps politiques ?
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Je voudrais revenir sur ce sujet de la complémentarité entre la route et le rail, entre le bus et le train, qui vont se retrouver dans une chronologie inévitable, avec l’objectif de diminuer le nombre de véhicules individuels circulant sur les routes.
Il est assez facile dans une grande ville jouissant de transports collectifs, de se passer de voiture. Les anti-voitures ont peut-être aussi des raisons objectives de s’en passer, que d’autres automobilistes n’ont pas ? On est bien d’accord, une certaine fraction des automobilistes pourrait se passer de ces déplacements individuels, mais nous sommes dans un pays de liberté où le libre choix est laissé. C’est Boris Vian qui disait qu’il n’était pas possible en France qu’un salarié parte travailler avec une Cadillac rose, aux Etats-Unis personne ne trouverait à redire. Le véhicule individuel offre bien des avantages : celui du bout en bout, des arrêts en cours de trajet, des improvisations, d’un moment de repos malgré le stress de la circulation, ou d’un moment de convivialité en cas de covoiturage. La voiture sait aussi transporter des objets et véhiculer ceux qui à un certain âge ont du mal à marcher. C’est encore le seul moyen de chercher sa famille à la gare lors des premiers mai sans transports collectifs, une originalité marseillaise.
Le bus peut se déployer sans grands investissements publics, il peut rouler au GNL, être sûr, confortable et il améliore le bout en bout par rapport au ferroviaire.
Il faut avouer que le rail, grâce à une SNCF figée dans les conventions collectives et les avantages acquis de ses salariés (je connais, j’y ai travaillé), accuse une certaine perte dans la qualité des prestations et n’est guère séductrice. Insécurité sur les voies (RFF n’est qu’un artifice juridique), insécurité dans les trains, horaires défaillants, trains supprimés.
Qu’en sera-t-il en 2030 ? Il n’est pas impossible que l’accroissement du trafic automobile avec la métropole soit supérieur à celui du nombre de voyageurs qui auront basculé vers le rail.
Alors on fera des mesures sur l’accroissement des usages des transports collectifs, clé des subventions, alors qu’il faudrait plutôt modérer ces déplacements individuels.
Sans parler des coches manqués dans la réalisation de la L2 : le port n’a pas d’hinterland à l’Est à cause de ça. Et si un chapelet de petites zones d’activités ou d’immobilier d’entreprise avait été prévu le long de la L2, vous vous imaginez la merveille de leur desserte pas les transports collectifs et les emplois maintenus à Marseille ? Mais non, personne n’y a pensé.
1) Il faut prendre cette question des déplacements davantage à l’amont. Marsactu pourrait d’ailleurs nous chercher du petit collectif d’habitat groupé, avec jardinets, terrasses, possibilités d’échanges entre habitants ou intimité. Au lieu de cela on a par exemple à Puyricard un semis de propriétés individuelles avec chacun son 4×4 en exposition à l’entrée, où les transports collectifs resteront un vain mot.
Si au lieu de cela on a un chapelet de ce petit collectif, les transports en commun deviennent une merveille. Des concours sont-ils lancés par la métropole sur ce thème, que malheureusement les communes ne veulent pas abandonner à une autorité organisatrice supérieure ?
2) L’autre changement à rechercher est dans la création d’entreprise. Il faut chercher à moderniser le tissu économique d’autres façons que par le seul jeu des créations/disparitions. Il avait été négligé dans le groupe Terrin où notre réparation navale, aidée par les syndicats, a vieilli sur pied.
Je ne jette pas la pierre aux startups, où l’on trouve des créations intéressantes branchées sur des marchés montants et dont les salariés auront du pouvoir d’achat. Mais actuellement, vous passez pour un imbécile si vous inventez une pizza carrée sans vous déclarez comme une startup. On viendra vous prendre en photo dans le workshop ou d’autres startups vous conseilleront sur la taille des champignons. Et mangeront vos pizzas, ce qui est déjà ça de pris. A ces manifestations où les pouvoirs publics, les élus et nombre d’organismes subventionnés, vous monterez sur le podium parce que la boite de la pizza pourra être réalisée sans chutes (le summum de l’économie circulaire) et que vous pourrez en mettre davantage dans votre camion.
Il y a la toute une dépense d’énergie et de moyens un peu vaine.
Que se passe-t-il si vous inventez une machine à décolleter les fils électriques avant le soudage de la cosse ? Vous vous insérez dans une chaîne industrielle et de services où ça existe déjà et où les prestations fournies sont payées à un certain prix, avec un certain salaire dans les entreprises. Si votre irruption sur ce marché, pleine de la gloire d’un service de création d’entreprise, conduit à la disparition d’une entreprise qui le faisait déjà et dont les clients vont être alléchés par le dumping que vous allez opérer, que se passera-t-il ? Le niveau des salaires va baisser sur ce tronçon de l’économie qui risque de passer au précaire, avec les disparitions et les licenciements qui l’accompagnent.
Alors les salariés voient leur pouvoir d’achat diminuer et ils vont être ballotés de ci, de là, en CDD sans réussir à faire un choix avisé de résidence et espérer un emploi pérenne en CDI. Alors vive les déplacements en voiture individuelle et la baisse du pouvoir d’achat ! Il faut modérer les migrations alternantes à l’amont des transports collectifs. Jouer sur les attributions de logements pour rapprocher les membres d’une même famille. Qui aurait connaissance de recherches faites en ce sens sur la modernisation d’un tissu économique ?
Alors tout le monde la bouche en cœur, droite, gauche et front national confondus, milite en faveur de la dévolution des marchés publics aux entreprises locales, sans s’interroger sur la médiocrité où en sont parfois restées leurs prestations. Voir par exemple : https://marsactu.fr/agora/en-passant-par-la-timone/#comment-103272
Politique électorale évidemment, mais pas une action qui permettrait de booster notre tissu économique, ses salaires et l’emploi.
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Une remarque en passant : l’élaboration du plan local d’urbanisme – à l’échelle de l’ex-MPM, et non à celle de la métropole… – fait l’objet à partir de la semaine prochaine de réunions publiques (http://www.marseille-provence.fr/index.php/news/developpement-urbain/555-plui-premiere-reunion-publique). Je suppose qu’il y aura aussi, ultérieurement, une phase d’enquête publique.
Pour faire le lien avec ce que tu dis, j’observe que l’élaboration de ce PLU intervient plus de trois ans après celle du plan de déplacements urbains (PDU) de MPM. Comme si aménagement du territoire et urbanisme étaient totalement déconnectés des enjeux de déplacements et des projets de transport !
Il me semble qu’il aurait été plus cohérent de faire conjointement les deux démarches ou, au pire, d’élaborer le PDU juste après le PLU – et non l’inverse !
Elabore-t-on ces plans uniquement parce qu’il s’agit d’une obligation légale, ou veut-on y inclure une véritable vision à long terme du territoire ?
Certes, le PDU de l’ex-MPM, et ceux des autres intercommunalités qui ont été incluses dans la métropole, devront être revus et fusionnés à l’échelle métropolitaine, puisque c’est désormais la nouvelle institution qui a autorité sur les transports. Mais une nouvelle fois, cette démarche sera déconnectée de l’élaboration des PLU, qui demeure, si j’ai bien compris, une prérogative des “territoires” de la métropole…
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D’après la Provence, une première réunion aura lieu pour tout MPM jeudi 29 septembre à l’école de management EMD (rue Joseph Biaggi, 3è). Puis 4 autres, le 3-10 pour Marseille, le 4 à Septèmes, le 10 à Marignane et le 11 à Gémenos.
Une question d’importance : qui vient habituellement à ces réunions ? Peu de représentants nus et crus de la société civile, mais des associations rompues aux débats et des « jeunes » notables retraités qui croient représenter la société civile.
Pour ce qui me concerne, un vieux nu et cru, je ne peux plus me déplacer pour le moment et ne suis guère performant dans ces grands oraux. D’autre part, mes connaissances en urbanisme réglementaire s’estompent. Mais Electeur du 8è vient de rendre cela accessible à tous. Il faut que ces démarches s’imprègnent du réel et ne craignent pas l’innovation, même très concrète :
1) Quel petit habitat de qualité groupé pour faciliter l’organisation des transports en commun. Il faut lancer des recherches, faire des concours, préfigurer.
2) Comment s’écarter du jeu mortifère des créations d’entreprises à gogo (voir plus haut) et permettre aux entreprises du tissu économique de se moderniser « sur pieds », plutôt que d’aller vers d’importantes et invisibles pertes en ligne (financements publics et particuliers), avec baisse des salaires et précarisation de l’emploi à la clé.
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Question “bouteille à la mer” si quelqu’un a des compétences là-dessus : tant que l’on commence à creuser pour faire un tunnel TGV, est-ce qu’il y a des économies d’échelles à creuser un 2e tunnel parallèle en même temps ou un plus gros tunnel qui puisse faire passer 2 voies de TGV, et 2 voies de métro ?
Je me posais cette question en me disant que c’était peut-être une opportunité pour optimiser le temps de travaux, et peut-être aussi le coût.
Voilà, si qqun a une idée là dessus, ça m’intéresse. Merci
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Bonjour
je n’ai pas de compétences là-dessus mais cela ne me semble compliqué d’échafauder un mix TGV+métro. Cela pose, je pense, une question de maîtrise d’ouvrage : d’un côté c’est SNCF réseau qui commande les travaux et de l’autre la métropole. Cela me semble complexe -pour des raisons juridiques notamment- de mélanger les deux maîtrises d’ouvrage et donc les deux chantiers… Mais ce n’est qu’un avis. De plus savants que moi sauraient.
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Pour poursuivre l’échange avec Electeur du 8è. La Provence rend compte ce matin de la première réunion PLU (rien en ligne pour le moment), où je peux lire :
« De cette réunion dense, on retiendra, par exemple, l’absolue nécessité d’intégrer, dans les trames urbaines, des solutions pour sortir du tout-voiture: ferroviaire, bus, parcs-relais… ».
J’espère que ça comprendra un accent fort mis sur de nouvelles formes d’habitat groupé, comme du petit collectif de qualité en chapelet, où les transports en commun pourront être performants.
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bonjour
nouvelle consultation publique du 1° mars au 15 avril 2021 au sur la LNPCA à Marseille (tunnels, nouvelle gare, aménagements urbains, tramway National)
https://www.lignenouvelle-provencecotedazur.fr/page/les-operations-proposees-la-concertation
PDF de 47 pages (33 MO)
https://www.lignenouvelle-provencecotedazur.fr/sites/lnpca.fr/files/telechargements/2021_02_LNCPA_LIVRET_MRS_StCharles_A3.pdf
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