Les voeux de Marie-Arlette Carlotti… pour 2014

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le 10 Jan 2013
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Les voeux de Marie-Arlette Carlotti… pour 2014
Les voeux de Marie-Arlette Carlotti… pour 2014

Les voeux de Marie-Arlette Carlotti… pour 2014

Au "je" du "je suis candidat", elle oppose le "nous" d'une association. A la réponse positive, elle préfère un pas encore. Si Marie-Arlette Carlotti n'a jamais vraiment visé Eugène Caselli, qui a confirmé mercredi ses velléités pour les municipales lors de ses voeux, sa conférence de presse le soir-même ne peut qu'être analysée en regard. A l'occasion du lancement de "Marseille et moi", qui se veut "un lieu de rencontre et de réflexion entre la société civile et les acteurs politiques de notre ville", la ministre chargée des personnes handicapées et de la lutte contre l'exclusion a livré ses voeux mais pour 2014.

Son positionnement est clair : refuser la tentation de l'homme (ou la femme) providentiel(le) pour louer le renouvellement politique "avec des femmes à qui on n'a pas laissé assez de place à Marseille, et des jeunes". Pendant qu'Eugène Caselli, plutôt étiqueté homme d'appareil avec son passé de premier secrétaire du PS13, est tout à la défense de son bilan en tant que président de la communauté urbaine, elle affirme "qu'on n'arrivera pas à sortir dans cette ville de ses difficultés sans sa société civile, ce mot ne me plait pas toujours mais je n'en ai pas d'autre. C'est elle qui a porté la capitale européenne de la culture (…) c'est elle aussi qui est à l'origine de la métropole". Et pas un peu Caselli, qui a selon son expression "offert [sa] poitrine au tir nourri des anti-métropoles" ?

La logique de Mac est prolongée par son refus de candidature à ce stade, s'effaçant derrière un "think tank" d'où "sortira en grande partie le projet pour Marseille". Les coups les plus visibles sont pour Jean-Claude Gaudin – "il n'y a pas de gouvernance aujourd'hui, il aime passionnément sa ville mais il est fatigué, il n'a plus envie ou du moins n'en donne pas l'impression" – et Jean-Noël Guérini qui "a failli". Mais lorsqu'elle "trouve bien arrogant de se présenter à la mairie de Marseille sans porter un projet", on ne peut que suivre son regard vers le président Caselli, voire l'autre prétendant socialiste Patrick Mennucci.

Les primaires ? Oui mais

Faudra-t-il la départager de ces deux-là, et peut-être d'autres comme Samia Ghali, par des primaires ouvertes ? Malgré un sondage qui lui donne la préférence des sympathisants de gauche, elle ne se prononce pas franchement pour. "Il y a une seule chose que je ne veux pas, c'est que ce soit un appareil discrédité, renfermé sur lui-même, qui désigne le candidat", lance-t-elle.

D'accord, pas d'investiture interne par la fédération des Bouches-du-Rhône, mais encore ? Tout en louant le principe des primaires, elle et ses proches multiplient les si : "si c'est le cas dans toutes les grandes villes", "si l'organisation est fiable", "si aucun candidat ne s'impose naturellement"… C'est ce dernier scénario qui semble avoir sa faveur : s'imposer, grâce à sa stature ministérielle réaffirmée au moyen de sondages favorables répétés, éventuellement faire se ranger derrière elle les autres prétendants, le tout confirmé par l'onction de l'Élysée, celle du PS13 étant toujours vue comme sujette à caution.

Garde rapprochée

Mais trêve de personnalisation : en ce mercredi soir, l'heure était d'abord à insister sur la dimension collective. Marseille et moi, affirme-t-elle "c'est aussi un lieu où l'on verra des gens apparaître parce qu'ils ont envie de s'engager". Ce mercredi soir, elle était entourée dans un Rowing club garni d'un buffet au standing ministériel et plutôt bien rempli, du bureau d'un conseil d'administration hybride : le professeur Jean-Louis Sanmarco, qui a rappelé son vote Gaudin en 2008 "par défaut" c'est-à-dire anti-Guérini, et le dentiste Aldo Bianchi d'un côté, son ancien directeur de campagne Michel Tagawa et une militante du très carlottiste MJS de l'autre.

Un tableau complété par une bonne partie de son cabinet et de socialistes proches comme son remplaçant à l'Assemblée Avi Assouly, la conseillère générale Janine Ecochard, son ex-poulain pour le poste de premier secrétaire du PS 13 Joël Canicave… Celle qui déclarait au soir de la réélection de Jean-David Ciot à la tête du PS13 qu'elle se plaçait désormais à côté de la fédération poursuit également sa logique : "Il y a l'appareil mais les vrais militants seront avec moi".

D'autres présences sont plus surprenantes comme celle de Bernard Morel, vice-président de la communauté urbaine, mais surtout François-Noël Bernardi, président du groupe PS dans cette institution qui pourrait entraîner dans son sillage des déçus du président Caselli. "Quand il se passe quelque chose comme cela, je me dois d'être présent. Je soutiens toutes les initiatives qui font progresser le débat. J'étais aussi aux voeux d'Eugène Caselli", se défend François-Noël Bernardi, cousin du directeur de cabinet de Caselli renvoyé il y a quelques jours, refusant qu'on en tire une interprétation. Mais la campagne ne fait que commencer.

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Commentaires

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  1. Basta ! Basta !

    Ah. Elle devrait être candidate ? Comme quoi il peut y avoir des bonnes nouvelles à Marseille…

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  2. Oursin Oursin

    Mais quand va-t-elle se décider à remplir sa mission ministérielle? Et pourquoi le Gouvernement ne la rappelle pas à l’ordre, elle est son brillantissime cabinet aux compétences particulièrement affutées en matière de handicap et d’exclusion?
    Quand on fait le compte de ce qu’elle coute aux contribuables pour faire sa pré-campagne aux municipales et s’éviter une Primaire qui la ratatinerait, on a envie de vomir. Elle n’est à Paris que pour les réceptions dans les Ministères. Le reste du temps, elle fait du localo-local, du petit marseillo-marseillais, même pas elle fait à peine du “canton des 5 avenues” où personne avant son marche-pied obtenu pour des raisons disons assez floues, ne la connaissait malgré le nombre de mandats qu’elle traîne derrière elle.
    Qui plus est, avec Najet Belcacem, elle a reçu le 1er prix de la cumulardise! Bravo pour l’exemplarité Mme La ministre déléguée. L’appat du gain, plus iil y en a, plus on en veut!

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  3. beboumax beboumax

    Madame Carlotti vos voeux réservez les pour votre ami le président normal pour qu’il prenne conscience qu’il est le numéro un de l’état. Quand à vous Marseille ne vous désire pas avec votre politique sociale tourné vers l’assistanat à outrance et le clientélisme qui vous caractérise . Marseille doit rester à droite et elle le restera.

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  4. Anonyme Anonyme

    Morel, Bernardi, effectivement, meme les fidéles de Caselli etaient là. Les marins quittent le navire qui est en train de sombrer. Les élus s appercoivent que le bilan de MPM sera trop lourd a porter ( propreté, transports, finances et gestion de l institution…) et que des decisions comme l augmentation de l indemnité en debut de mandat, le recours des contribuables sur la decision d installer MPM dans une tour face a la mer, les greves des poubelles… vont revenir comme des boomerang et des boulets.

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  5. lulu46 lulu46

    Combien de temps va t-on encore réfléchir…. Le problème à Marseille ce n’est pas d’avoir des idées… c’est de gérer la ville..
    Croyez vous que Avi Assouly et Mr San Marco vont gérer notre ville??
    Madame Carlotti occupez vous de Marseille…. dans votre rôle de ministre..

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  6. poalagratter13 poalagratter13

    Morel je pense que c’est un clin d’oeuil de Vauzelle

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  7. Anonyme Anonyme

    On les élus qu’on mérite !!!

    C’est triste pour la République d’avoir des élus de niveaux aussi bas… Autant mettre MALEVILLE Maire de MARSEILLE !

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  8. Anonyme Anonyme

    Il y a des personnes comme ça qui paraissent normales, mais qui en réalité souffrent d’un lourd handicap.

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  9. saint cannadair saint cannadair

    Le problème, c’est bien que l’on se trompe de SanMarco, et ça c’est dommage!

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  10. guido guido

    Beurq!
    1)Carlotti est avec Menucci l’exemple même du politique de métier, pensionnaire de la République, qui récupère tout ce qui passe, sans avoir jamais rien créé!
    2)Le vrai, le bon San Marco c’est Philippe et rien d’autre!
    3) Bernardini, exclu de la Fédé et du PS, condamné,inéligible à Istres, ferait bien en effet dans les “ré-émergeants” du guerinisme!

    4)Au fait, depuis la secrétaire d’Etat aux handicapés de Fillon, Carlotti, elle a fait quoi au juste? Elle craint “degun”, mais ministère il ya degun aux handicapés§
    5) Un président, un gouvernement d’opérette, et des sous-ministres de pacotille.
    Secouez-vous!Jugez sur des bilans nom de dieu, et rien d’autre!

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  11. JL41 JL41

    Des infos et des analyses, plutôt que des invectives !
    Le pouvoir socialiste était inquiet aux primaires, aussi la région avait-elle dépêché auprès de Carlotti, Bernard Morel et Michèle Trégan, avec le succès que l’on sait. Tandis que l’« apparenté socialiste » Jean Viard, se précipitait auprès de Caselli alors au plus haut dans les sondages. (Source La Provence papier)

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