Les adieux à La Platine, dernière “imprimerie libre” de Marseille
Dernière imprimerie traditionnelle nichée au cœur de Marseille dans le quartier de Longchamp, la Platine, spécialisée dans les tirages artistiques, vient de fermer ses portes pour des raisons économiques. Plus que la cessation d’une imprimerie, ses fidèles déplorent la disparition de tout un savoir-faire artisanal.
L'imprimerie traditionnelle La Platine ferme ses portes après 24 ans d'activité. (Photo : AC)
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Lorsqu’on lit que la dernière imprimerie traditionnelle marseillaise ferme ses portes, il est paradoxal de savoir que Marseille fut, il y a quelques décennies, l’une de villes et peut-être la ville française qui comptait le plus d’imprimeries. Autour de moi, des proches beaucoup plus jeunes ont appris à utiliser le plomb, les couleurs et la poudre d’or pour les ouvrages d’art mais aussi la lithographie, la sérigraphie et la bonne marche des rotatives pour les journaux à grand tirage. Les machines ont tué les métiers du Livre, ce qui est grave car être imprimeur allait bien au-delà de l’impression elle-même; mais aussi tout un savoir-faire spécialisé dont n’existe actuellement que de très rares représentants. A quoi bon un offsetiste, un correcteur quand la brochure, le roman, est saisi sur ordinateur à un bout et sort broché à l’autre? Parallèlement, les “imprimeurs” actuels, les agences de com, sont pris à la gorge par les crédits en leasing. Je reste persuadée pour avoir connu la “grande” époque de l’imprimerie et de la presse-papier que l’extinction des métiers du Livre, en supposant qu’elle a favorisé l’approche de la lecture pour certains, est une perte immense.
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