"L'enjeu des emplois d'avenir est de sortir du dispositif pour trouver mieux"

"L'enjeu des emplois d'avenir est de sortir du dispositif pour trouver mieux"

Directeur de l'association Adelies, Olivier Herbaut a vu sérieusement croître le nombre de ses salariés durant l'année 2013. Ils sont plus de 40 à avoir intégrer cette structure reconnue qui oeuvre dans les champs croisés de la prévention, la médiation et l'insertion. En effet, dès la fin de l'année 2012, Adelies a été sollicitée par l'Etat pour participer au dispositif du contrat emploi d'avenir. "Nous avons mené une réflexion commune pour faire évoluer ce contrat pour qu'il soit adapté à nos besoins spécifiques, non pas ceux d'Adelies, mais plutôt de l'ensemble des associations du même type", explique Olivier Herbaut. 

En effet, à l'époque, bon nombre d'acteurs associatifs trouvaient le contrat peu adapté à leur réalité notamment en termes de durée. Et le dispositif sur le département avait sérieusement patiné à son lancement. "Compte tenu des difficultés de terrain, de l'âge de ces jeunes gens, et de leur formation, cela n'était pas du tout évident de partir sur un contrat d'une durée de trois ans avec des jeunes qui ne connaissent pas du tout nos métiers", précise-t-il. En effet, d'ordinaire, sur ce type de poste de médiation, le "turn over" est relativement important et les recrues restent peu de temps en poste. "La moyenne se situe à un an, voire un an et demi". Après discussion avec les services de l'Etat, l'association a recruté des jeunes parfois sans formation sur des contrats d'un an renouvelable deux fois. Ce qui laisse plus de souplesse à la structure et à ces jeunes.

"Nous nous sommes engagés dès mai et juin 2013 pour embaucher assez rapidement et faire face aux besoins notamment des établissements scolaires", reprend le directeur. En effet, depuis plusieurs années, l'associations Adelies intervient auprès des collèges et de certains lycées à travers des actions de médiation de proximité. Dès septembre 2013, la structure a pu embaucher une vingtaine de jeunes en emploi d'avenir. Vingt autres ont été recrutés à l'automne et d'autres signatures étaient prévues en début d'année.

Pour Adelies, l'idée est de trouver un juste équilibre entre le métier de médiation pour lequel ces jeunes sont formés en interne et la dimension d'insertion professionnelle à travers cette première expérience. "Le jeu et l'enjeu de ces contrats d'avenir est de pouvoir sortir de la structure pour trouver parfois bien mieux. Chez nous, il découvre un métier et ils ont la possibilité, selon leur envie personnelle, de coconstruire avec nous leur projet professionnel".