Législatives : 200 candidatures et quelques surprises
Des habitués et des nouveaux venus. Les candidatures au premier tour des législatives dans les seize circonscriptions des Bouches-du-Rhône sont désormais connues. Retrouvez notre carte exhaustive et son décryptage.
Un bureau de vote à Marseille lors des élections de 2021. (Photo Emilio Guzman)
Elles sont toutes là, ou presque. La préfecture des Bouches-du-Rhône s’apprête à publier la liste définitive des candidatures pour le premier tour des élections législatives du 12 juin, déposées la semaine dernière. La Nouvelle union populaire écologiste et sociale (NUPES) et le Rassemblement national (RN) sont présents dans les seize circonscriptions du département. C’est également le cas de Reconquête, le parti d’Éric Zemmour soutenu localement par Stéphane Ravier, et, plus habituel, de Lutte ouvrière. Ensemble ! et Les Républicains (LR) alignent, eux, leurs candidats dans quinze de ces circonscriptions.
Pour Ensemble !, qui regroupe les mouvements de la majorité présidentielle (Renaissance, Modem, Horizons…), l’impasse sur la 12e circonscription était attendue. Elle offre un curieux champ libre au député sortant Éric Diard (LR). L’absence de LR dans la 16e, dans le pays d’Arles ? Plutôt par défaut que par choix puisque le parti a successivement investi deux candidates dans cette circonscription, qui se sont toutes deux désistées. Cela pourrait profiter à Mariana Caillaud, candidate Renaissance dont la qualification au second tour n’avait rien d’évident sur le papier. Au premier tour de la présidentielle, Emmanuel Macron est arrivé troisième sur ce territoire.
Dans le reste du département, et notamment dans les sept circonscriptions marseillaises, la liste est conforme au paysage qui se dessinait : duel à droite entre Didier Réault et Lionel Royer-Perreaut dans le Sud-Est de Marseille, parachutage de Manuel Bompard (LFI) dans le centre-ville, profils très centristes pour succéder à Valérie Boyer et Julien Ravier dans l’Est avec notamment Sabrina Roubache, la candidate de la majorité présidentielle…
Sources : Ministère de l’intérieur, candidats et recherches. Traitement : Julie Malfoy et Julien Vinzent. Carte : Raphaël Da Silva. Signaler une erreur.
Comme toujours, c’est plutôt du côté des candidatures non soutenues par des partis que viennent les surprises. On y retrouve des personnalités, anciennement élues ou qui gravitaient dans le giron de mouvements politiques. Le plus capé est Avi Assouly, qui a siégé pendant deux ans sur les bancs du groupe socialiste, alors qu’il était suppléant de Marie-Arlette Carlotti entrée au gouvernement, mêle s’il reste plus connu comme ancien journaliste sportif… Il s’invite ainsi dans la 2e circonscription (7e et 8e arrondissements de Marseille), sur les terres très macronistes de Claire Pitollat, avec en suppléante Annette Placide, une ancienne membre du cabinet de Jean-Claude Gaudin puis colistière de Bruno Gilles.
À Marseille, on peut aussi citer le très médiatique président de la SPA Xavier Bonnard engagé auprès de Martine Vassal lors des municipales et qui part dans la 1ère circonscription sur son nom. Fondatrice de l’association Marseille en colère et “Grande gueule” sur RMC, Kaouther Ben Mohamed reprend quant à elle dans la 4e circonscription les codes de la campagne municipale “Changer la donne” de Pape Diouf en 2014.
Dans la galaxie de la majorité présidentielle, on note deux candidatures de l’union des centristes et des écologistes, le parti de Christophe Madrolle, dans les 6e et 10e circonscriptions. À gauche, les entorses à la large union formée par la NUPES sont rares. Sophia Hocini portera la bannière de la Fédération de la gauche républicaine dans la 6e circonscription. Lui aussi resté à l’écart, le mouvement régionaliste Oui la Provence sera présent dans quatre circonscriptions du département. Autre candidature, plus surprenante, celle de Rebia Benarioua. L’ancien élu PS des quartiers Nord de Marseille se transfère dans la 9e circonscription (Aubagne, La Ciotat notamment).
Enfin, les divisions sont aussi visibles à l’extrême droite qui aligne dans la 16e circonscription … trois candidats. Pas loin d’être élue députée avec l’étiquette du Front national en 2017, Valérie Laupies se présente sous la bannière des Patriotes, en concurrence avec le RN et Reconquête. Une offre politique dont l’abondance suit celle des votes pour Marine Le Pen : elle a obtenu 55 % des suffrages au second tour de la présidentielle.
Commentaires
L’abonnement au journal vous permet de rejoindre la communauté Marsactu : créez votre blog, commentez, échanger avec les autres lecteurs. Découvrez nos offres ou connectez-vous si vous êtes déjà abonné.
Vous avez un compte ?
Mot de passe oublié ?Ajouter un compte Facebook ?
Nouveau sur Marsactu ?
S'inscrire
Attention ne pas confondre :
Ensemble ! qui est un mouvement de gauche
https://www.ensemble-mouvement.com/
et Ensemble (sans pt d’exclamation) qui est le regroupement
des partis de la majorité présidentielle
Se connecter pour écrire un commentaire.
Bonjour, après vérification, le regroupement de la majorité présidentielle prend aussi un point d’exclamation ! Nous tâcherons de préciser quand le contexte le demande. Bien à vous
Se connecter pour écrire un commentaire.
Etonné de ne voir la bobine que de quelques rares candidats ! Pourquoi pas toutes les têtes ?
Plus étonné encore de ne voir que des silhouettes masculines !
Et la parité alors !
Se connecter pour écrire un commentaire.
Bonjour, le délai imparti ne nous a pas permis de proposer les photos en même temps que la carte interactive. Une partie sera ajoutée d’ici ce week-end dans une première mise à jour. Une autre suivra en fonction des réponses à notre formulaire adressé aux candidats.
Votre remarque sur les silhouettes est pertinente. Nous allons prendre en compte cet élément pour différencier les candidatures.
Se connecter pour écrire un commentaire.
Et avec les suppléant·e·s ça serait encore mieux !
Se connecter pour écrire un commentaire.
Quel bénéfice espèrent les candidats sans étiquette ?
Se connecter pour écrire un commentaire.
Oui, moi aussi cela m’interpellait (quelque part) il y a quelques années, et je me suis documenté !
c’était une des spécialités de notre repris de justice préféré, nono guérini ; mais ce n’est pas le seul, gaudin l’a organisé aussi. Ces grands penseurs politiques établissaient une stratégie finaude au possible : dans certains secteurs, ils proposaient à des hommes ou des femmes, de paille en quelque sorte, de se présenter sous l’étiquette « divers » ou « sans étiquette ». Ce qui devait permettre d’éparpiller des voix, qui de ce fait n’iraient pas à un adversaire politique…..aléatoire, mais quelques voix s’égaraient.
et bien ça existe encore aujourd’hui !!! si, si !!
En même temps, il y a parfois des candidats qui ont une once de sincérité et qui ne servent pas de « leurre »…on peut se demander, sur la qualification d’appartenance à « divers » ou « sans étiquette », est ce que sont des candidats qui n’ont pas encore décidé vers quel bord ils vont pencher, droite gauche ou centre ?…ils n’ont peut-être pas d’étiquette parce qu’ils n’ont pas encore réfléchi à laquelle leur siérait le mieux ? …ou ils changent à chaque élection, donc ils avancent masqués ????
je m’interroge encore.
Se connecter pour écrire un commentaire.