Le triomphe sans estrambord de Gaudin le maire encore
Le triomphe sans estrambord de Gaudin le maire encore
Une impression de rentrée des classes avec quelques redoublants et beaucoup de nouveaux. Ce matin, le conseil municipal tenait sa première séance pour procéder à l'élection du maire. Sans surprise, Jean-Claude Gaudin qui siégeait dans le fauteuil d'Yves Moraine a été élu avec 61 voix contre 40 bulletins blancs. Il a ensuite rejoint la tribune pour enfiler son écharpe tricolore et s'asseoir au perchoir du haut duquel il présidera les débats pour les six prochaines années.
C'est avec un brin d'émotion et sous les applaudissements nourris qu'il a repris la présidence de séance au doyen André Malrait. Ce dernier a annoncé qu'il ne serait pas à ce poste en 2020. Peut-être vaut-il mieux. Dès l'appel des élus, il n'a eu de cesse de s'emmêler les pinceaux, inversant les lettres, donnant du Jean-Marie Cappola au président du groupe Front de gauche, ou du madame à des messieurs et inversement. "C'est une erreur de l'administration", a-t-il souligné en montrant son papier alors que le directeur général des services lui montrait qu'il s'agissait bien d'un monsieur, là en bas, sous ses yeux. "Il a eu la coquetterie de ne pas mettre ses lunettes", note un observateur avisé. Cela a donné à la séance un parfum récréatif loin de la solennité attendue. Mais, personne à droite ne lui en tiendra rigueur. Même s'il y avait çà et là quelques élus pour moquer le style inimitable du doyen du conseil municipal et du département.
"Pas dans l'estrambord"
A la tribune, Jean-Claude Gaudin prononce un court discours censé clore les "débats de la campagne électorale", rappelle que les 30 adjoints seront élus le 11 avril prochain, tandis que le budget sera voté le 28 du même mois. Il a esquissé les grandes lignes de l'action à venir avec deux priorités : "le développement économique et l'emploi" d'une part et "la proximité et la vie quotidienne" de l'autre. Avec en chantiers toujours recommencés, la propreté et les transports, compétences de la communauté urbaine qui aura un président élu, ce lundi. Il en profite pour rendre un hommage appuyé à son futur ex président, Eugène Caselli, qu'il a regretté durant l'entre deux tours de ne pas avoir assez attaqué durant la campagne : "Même si nous n'étions pas du même bord politique, nous avons essayé souvent de trouver le même chemin".
Il a un petit mot également pour le banc des non-inscrits où siègent Lisette Narducci, Michel Dary et Saïd Ali : "Des collègues sont venus sur ma liste. Ils gardent leur liberté totale sur le plan politique". Il n'a tout de même pas concédé à ces transfuges du parti radical de gauche la liberté de constituer un groupe avec d'autres composantes de sa majorité. En descendant de la tribune, il ira leur serrer la main et dire merci. Un peu avant, il a les mêmes accents de reconnaissance pour dire son émotion à son camp, lui qui gère la ville "sans estrambord" pour reprendre le terme provençal qui qualifie les excès et qu'il emprunte à Guy Teissier.
Ce n'est pas dans les premiers discours des présidents de groupes politiques qu'il faudra les chercher. Fraîchement élu à la tête du groupe socialiste, Stéphane Mari fait entendre une différence faite "d'opposition constructive et exigeante". Il insiste tout de même sur la fracture Nord/Sud et le soutien que son groupe apportera à l'augmentation des effectifs de la police municipale, celles des places en crèche ou l'extension du métro au Nord comme au Sud. Invité à prendre la parole par courtoisie républicaine, le représentant du Front de gauche, Jean-Marc Coppola mettra le fer dans la plaie en appelant les élus à "l'humilité" face "à la crise démocratique" illustrée par le niveau de l'abstention. Il insiste notamment "sur la place inquiétante occupée par le Front national (…) un parti qui offense la République". Cette sortie lui vaudra les foudres vipérines d'un autre conseiller régional, Stéphane Ravier qui le qualifie d' "enfant de Staline" avant de défendre à son tour la position du groupe qui "n'hésitera pas à soutenir les propositions qu'il jugera positives".
"Prendre garde à ses actes"
Au nom du groupe Marseille en avant, Yves Moraine va remettre un petit coup de politique politicienne en rappelant au candidat du Front de gauche qu'il a passé six mois à taper sur le gouvernement pour "en une nuit" fusionner avec le PS "pour sauver un poste au conseil municipal". Il a ensuite souligné "le vote d'adhésion" dont ont bénéficié les listes menées par le maire sortant, adhésion pour un bilan, un projet et un homme qui "pèse ses paroles et prend garde à ses actes". Il ménage quelques flèches à son ancien alter ego socialiste en opposant "la mesure" du nouveau président socialiste Stéphane Mari "qui nous changera des six ans du dernier mandat" et du style plus rugueux de Patrick Mennucci. Mais ce dernier est déjà parti, si tôt prononcé le discours de son nouveau président de groupe, sans s'attarder dans la salle des pas perdus où il avait l'habitude de livrer ses commentaires à la presse. En ce jour d'élection, c'est au maire qui y met rarement les pieds d'ordinaire de venir livrer ses impressions et quelques clefs sur la conduite des débats à venir.
Car c'est un hémicycle inédit qui se présentera à lui dans les semaines et les mois à venir : avec un groupe UMP-UDI qui en occupe la plus large part, les 20 élus de l'opposition de gauche esquichés sous le balcon réservé à la presse et un groupe Marseille Bleu Marine qui prend ses aises à l'extrême-droite de la salle. On retrouve la même répartition dans la salle des pas perdus de l'espace Bargemon, le Front national Stéphane Ravier y vient flanquer des vieux grognards du Front marseillais tandis que les figures de la gauche, Jean-Marc Coppola ou Stéphane Mari, sont seuls face aux caméras.
C'est là un avant-goût des débats à venir. Stéphane Mari le dit : il doit son poste plus à sa proximité avec Samia Ghali "qu'à ses qualités de tribun". Mais le peu de temps de parole, conséquence de leur faible poids politique, ne laissera peu de place aux joutes oratoires. Il faudra donc aller chercher cela du côté de l'extrême droite dont on peut déjà goûter les accents lepénistes. On pourra juger alors où se placent les clivages politiques dans cette assemblée inédite.
Commentaires
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80 ans en fin de mandat Marseille , 1er ville de France qui devient une maison de retraite , cela lui donneras le temps de construire un mausolée a sa gloire …HA !HA HA HA
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sauf changement de loi, en 2017, s(appliquera la loi sur le cumul des postes
il lui faudra choisir,
ou sénateur, ou maire
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allez vous verrez bientot les petits cadeaux pour coppola
aujourdhui du temps de parole demain une ou plusieurs secretaire
il lui faut des moyens a celui qui cumule la vice presidence a la region le poste de conseiller municipal ecelui d elucommunautaire apres avoir elimine dutoit
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Lolahiti et dazibaos il fallait faire de la politique,militer,passer du temps,rentrer tard le soir,échanger,convaincre,perdre de temps , pour prendre la place.Cette place n est pas à vendre,à voler,elle est à gagner.Dans 6 ans gagnez la.Commencez dès maintenant.
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Anonyme de 20h07…. Qui a parlé ou évoqué même le désir de prendre la place…. Tu t’emballes un peu là ! C’est en tant que citoyenne que je parle. Et “P’tin 6 ans….”, C mon avis sur un 4e mandat pour le même maire qui s’incruste, voilà tout.
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Anonyme de 20h07…. Qui a parlé ou évoqué même le désir de prendre la place…. Tu t’emballes un peu là ! C’est en tant que citoyenne que je parle. Et “P’tin 6 ans….”, C mon avis sur un 4e mandat pour le même maire qui s’incruste, voilà tout.
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j ai une question le front de gauche a t il un groupe ou bien est il union de la gauche?
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“la gauche esquichée et le fN qui prend ses aises” alors qu’ils ont respectivement 20 conseillers municipaux !!! encore un article orienté… Marsactu un peu de neutralité ne saurait que renforcer votre professionnalisme !
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Gaudin et les gaudinistes réélus malgré le fini-parti, malgré l’urbanisme excessif et incohérent qui asphyxie toute la moitié sud de la ville (on bâtit, on bâtit, même quand les rues sont insuffisantes !), malgré la dette énorme dans le budget municipal …
Voilà le triste résultat de l’abstention massive.
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nous sommes la risée de la France
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Voir Gaudin descendre avec beaucoup de difficultés et d’un pas hésitant les escaliers de la salle du conseil municipal, enfiler avec des mains tremblantes l’écharpe tricolore (à l’envers), aidé par un élu à demi sénile, ça m’a fait froid dans le dos : ce sont ces gens qui vont gouverner Marseille durant les six années à venir?
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heureux. merci Monsieur le Maire.
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Quelque peu partisan, je regrette l’intervention du représentant du FDG et ses propos mal venus à l’encontre du FN et de son électorat.
Apparemment leur principal problème à ces gens là…
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“Un parti qui offense la République”? que ces gens sont ridicules avec leurs grandes phrases toutes faites qui ne veulent rien dire. Si j’ai bien compris ce Coppola cumule sa retraite de la SNCF et plusieurs mandats politique. Je crois que c’est plutôt les gens comme lui qui offensent la démocratie et qui sont par leur attitude responsables du fort taux d’abstention. Quant à la percée du FN à Marseille elle est la résultante inévitable de 20 ans de mauvaise gestion gaudiniste et de la désunion de la gauche.
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Le vieux lion a encore fait le vide autour de lui… Mais les lionceaux le guettent avec avidité….
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Et dire que Mennucci était jeune,beau,vif et alerte,et que les marseillais l ont regretté massivement.C est à ne plus rien comprendre.
Les électeurs sont vraiment des idiots.
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