Le dauphin Yves Moraine se prend la marche et ne verra pas le second tour

Reportage
le 12 Juin 2017
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Au bout d'une soirée riche en rebondissements, le "dauphin" Yves Moraine échoue à se qualifier au second tour dans la 5e circonscription. La candidate de la République en marche, Cathy Racon-Bouzon affrontera Hendrik Davi pour La France insoumise. Reportage au cœur du naufrage.

“On a perdu de 43 voix dans le dernier bureau. C’est comme ça, bicou, c’est les élections”. Bruno Gilles et l’état-major Les Républicains viennent de sortir des bureaux où ils étaient enfermés depuis des heures. Le patron de la fédé saisit par les épaules Ludovic “bicou” Perney, conseiller régional et président des Jeunes républicains, très ému. Loin devant avec 29 % des voix, la candidate LREM Cathy Racon-Bouzon affrontera au second tour Hendrik Davi de la France insoumise (18,98 %). Yves Moraine n’a fait “que” 18,85 %, soit 6253 voix.

Derrière Bruno Gilles, Renaud Muselier sort à son tour, visage fermé, gorge nouée. Cette circonscription est la sienne. Emportée par la vague rose de 2012 qui avait vu Marie-Arlette Carlotti ravir son siège, elle devait revenir à Yves Moraine, pour une première élection nationale sur son seul nom. Le candidat est là aussi, groggy, un vague sourire aux lèvres.

La droite avait mis tout en œuvre pour le mettre sur orbite et lui donner la chance se faire un nom au-delà des cercles municipaux, une marche essentielle pour prétendre concourir pour le fauteuil du maire en 2020 (lire notre article). Depuis des heures, Yves Moraine ne touche plus le sol. Il ne se ronge même plus les ongles, ce tic nerveux qui d’ordinaire ne le quitte pas.

Régulièrement, dans les dernières heures de la soirée, il est revenu annoncer aux derniers militants présents quelle était la tendance, l’écart, de plus en plus mince. Rue Sainte-Cécile, tout le monde est suspendu aux résultats des derniers bureaux de la cinquième circonscription des Bouches-du-Rhône.

18 mois de CIQ, de jeux de boules et de cercles d’aînés

18 mois de campagne inlassable, de parties de boules, de goûters avec les aînés des 4e, 5e et 6e arrondissements sont en train de se jouer en ces minutes fatales. Six, cinq, puis un seul bureau reste encore à dépouiller et la machine s’enraye. Le président du groupe LR au conseil municipal passe devant, puis derrière et ainsi de suite, avant de s’incliner. Depuis des mois, Yves Moraine énonce en talisman : ce n’est “que de la politique”, “pas la fin du monde”, “il y a des choses plus importantes dans la vie”. Ces formules toutes faites avaient aussi pour usage de faire un peu retomber la pression qui vient de s’étioler en bulles amères. Les derniers militants, les grands élus présents tirent le rideau.

Parti très tôt, avec le statut de dauphin, il avait une cible dans le dos. Il a fait le dos rond durant le long feuilleton Fillon, jouant jusqu’au bout la candidature de proximité, sans jamais se mouiller. Le retrait de Marie-Arlette Carlotti devait lui ouvrir un boulevard. Au final, il a été pris en cisaille entre deux vagues qu’on n’attendait pas aussi hautes ici : celle des candidats macronistes qui font un carton plein dans les 16 circonscriptions du département et celle de la France insoumise qui place deux candidats au second tour à Marseille, Mélenchon dans la 4e et Hendrik Davi dans la 5e.

“Un bon film américain”

“C’est un scénario improbable, un bon film américain”, se félicite le chercheur à catogan. Que la France insoumise soit l’outil qui nous permet de sortir le dauphin de Gaudin c’est merveilleux.” Tout le monde pensait Yves Moraine vissé sur un socle solide, au moins celui réuni par François Fillon au premier tour (10 500 voix). Le socle s’est fendu, en même temps que la participation s’effondrait. “Je ne voyais pas de signe de division de la droite et malgré les 3% de la candidate communiste, c’est passé”, se réjouit encore le jeune candidat. C’était oublier que malgré leur étiquette “majorité présidentielle” affichée, Maurice Di Nocera et Patrick Thévenin, plus de 1200 voix à eux deux, viennent des rangs de la droite.

Plus tôt dans la soirée, alors que les résultats donnent Moraine deuxième à dix points de Cathy Racon-Bouzon, Bruno Gilles exhortait ses troupes “à aller chercher les électeurs qui ne se sont pas déplacés au premier tour”. À cette heure-là de la soirée, le maire des 4e et 5e arrondissements pouvait se réjouir “de ne pas avoir fait tout ça pour rien”. Mais ce labour n’a pas payé. Le candidat LR est loin d’avoir fait le plein dans son propre électorat. “Il y a deux bureaux du 4e qui sont un peu mes bureaux test et où on est en dessous de Fillon au premier tour, analysait alors Bruno Gilles. Cela veut dire que les gens ne sont pas allés voter et qu’il serait donc possible de les remobiliser au second tour.”

“Les jeunes actifs”

Un autre cadre LR balance sur les mauvais scores de Guy Teissier “même à la Rouvière, où il y a tant de pieds-noirs” et le retard annoncé de Dominique Tian, “ses électeurs ne sont pas comme les nôtres, il y a beaucoup de couples de jeunes actifs qui ont pu être séduits par l’offre macroniste”. La 5e circonscription serait ainsi plus traditionnelle en ce qu’elle conserve d’électorat de droite.

“Mais peut-être qu’ils se trompent, analysait Cathy Racon-Bouzon, alors qu’on lui rapportait ces propos. Peut-être que dans les 4e et 5e arrondissements, il y a aussi des jeunes actifs qui ont basculé chez nous. Des gens qui ont voté Fillon et qui votent aujourd’hui pour nous.” Dans son QG de campagne, brasserie Richelieu, sur la rue de Rome, point de bureaux fermés et grands tableaux blancs remplis par des mains fiévreuses mais deux ordinateurs portables et des mobiles qui vibrent.

Vers 22 h 30, Moraine est toujours deuxième avec 40 % des bureaux dépouillés. “Attention, prévient un militant, il reste une bonne partie du 4e et la France insoumise remonte.” Personne ne souligne alors la remarque. Mais une heure plus tard, s’exprimant depuis l’hôtel de ville, Jean-Claude Gaudin change une ligne à sa courte intervention. Moraine n’est plus “qualifié pour le second tour à 87 % du dépouillement”, il est “sur le fil du rasoir”.

Dans la 5e, LREM en aveugle

La République en marche avance en aveugle. Faute d’assesseurs en nombre suffisant, ils ne peuvent pas faire remonter les résultats des derniers bureaux. Et, au fond, peu importe, Cathy Racon-Bouzon veut poursuivre sa campagne comme elle a commencé : portée par la vague de renouvellement. “Je suis dans mon couloir et je regarde droit devant, formule-t-elle. Peu importe qui est contre moi. En tout cas, je n’ai plus aujourd’hui un problème pour exister. Je vais continuer à mettre en avant les questions d’éducation et d’environnement qui me tiennent à cœur dans le programme d’Emmanuel Macron et faire en sorte de participer à la majorité dont il a besoin pour gouverner.”

À ce moment-là, elle ne sait pas qu’elle va devoir affronter le candidat de la France insoumise au second tour. Mais elle le dit, le martèle : elle ne changera rien à sa campagne, veut croire au courant qui la porte tout en mettant en avant ses “valeurs de gauche”.

Débat ou pas

“C’est une candidate novice mais qui a mon respect, prévient Hendrik Davi, militant du parti Ensemble. Je propose un débat avec elle dans l’entre deux tours. Il y a un besoin de confronter ces deux lignes. L’enjeu est très clair, elles sont très distinctes. L’enjeu c’est de mobiliser, mais si l’abstention reste la même, ce sera difficile. Mais on a nos chances.”

À dix jours du premier tour, Cathy Racon-Bouzon avait décliné à la dernière minute un débat organisé par France 3 Provence avec une partie des candidats de la circonscription. Elle ne voulait pas alors “débattre avec des politiciens”. Désormais, il ne reste plus qu’un adversaire et une ligne qui les sépare. Celle des couloirs du sprint final ou d’un débat de fond.

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Commentaires

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  1. toine toine

    Moraine éliminé, c’est jouissif!! Allez, oust du balai!!! Place au renouvellement de la vie de politique locale! Marseille en a plus que besoin!

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    • LaPlaine _ LaPlaine _

      Oui au revoir Moraine, une petite formation en humilité et respect de l’électeur lui fera le plus grand bien.

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  2. LaPlaine _ LaPlaine _

    A Marseille encore plus qu’ailleurs en France (et c’est presque logique compte tenu du fonctionnement local) les élus n’ont pas compris ce qui se passait et ont continué à faire de la politique de papa comme si cela allait durer toujours et encore. Par parenthèse ces méthodes du passé expliquent en grande partie la situation de la ville aujourd’hui, pour ses habitants en premier lieu et pour son image hors les murs.

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  3. barbapapa barbapapa

    Des mois que cela durait dans ces arrondissements, des forêts de papier imprimées postées collées distribuées, des containers d’encre couleur utilisés, de multiples équipes de colleurs d’affiches professionnels forcément payés qui rôdent jour et nuit, des fortunes dépensées avec on ne sait quel argent par Moraine et Dinocera, il était temps que cela s’arrête, que ce petit monde retourne dans ses bars et ses clubs de boules

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  4. Electeur du 8e © Electeur du 8e ©

    Eloigné de la macronmania ambiante, je lui trouverais tout de même quelque avantage si elle permet de renvoyer à leur domicile ces caciques gaudinistes qui se croient propriétaires de leur mandat et de la ville.

    Il est urgent qu’à Marseille, nous ayons des élus qui se prennent seulement pour ce qu’ils sont, les mandataires des électeurs ; qui rendent des comptes régulièrement devant ceux-ci, et pas seulement une fois tous les cinq ou six ans, plutôt que de cultiver des réseaux et de visiter les clubs du 3ème âge ; qui acceptent la démocratie participative ; et qui ne passent pas leur temps à faire des phrases et du bling bling pour masquer leur absence de projet pour la ville. Est-ce trop demander ?

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    • leravidemilo leravidemilo

      Non ce n’est pas trop demander, mais c’est beaucoup demander pour ces braves gens, et vous le savez bien Electeur du 8è. Manquent beaucoup d’entrainement, faudrait leur laisser encore 2 ou 3 mandats d’apprentissage de la chose, et nous sommes bien d’accord sur le fait que ça, c’est trop nous demander!!!
      Perso, j’avais bien prévu, et écrit, que les solfériniens tendance canebière seraient “empêchés” dans cet aventuresque tour de piste mais, si leurs cousins en defferrisme sont également affectés grave… le punch sera plus encore délicieux pour les soirées de printemps de ce 70è anniversaire en defferrie.

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  5. Laurent Malfettes_ Laurent Malfettes_

    Bon, la table sera bientôt rase, c’est bien, mais il y a une ombre au tableau : Valérie Boyer bouge encore !

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    • LaPlaine _ LaPlaine _

      Encore une semaine ?

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    • julijo julijo

      Oui, elle bouge encore…elle a du mal….mais il faudra être “vigilant” au second tour. Un coup de pouce sera nécessaire.

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    • leravidemilo leravidemilo

      Bon, pas d’attaque ad hominem (…). Je n’ai rien, vraiment rien, contre le fait qu’elle se meuve encore, et même qu’elle puisse consacrer plus de temps pour ce faire (gymn, footing…). Mais je n’ai rien, non plus, contre le fait qu’elle aille le faire ailleurs. (J’ai gardé, pour ce qui me concerne, un très bon souvenir de mes jogging dans la verte sarthe…)

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  6. Cabri Cabri

    Où est la défaite de la droite ?: c’est leur programme économique amplifié qui est à l’ordre du jour!!
    Nous sommes partis pour 5 ans minimum de galère
    Quant aux socialistes ” compatibles” ça ne les changera pas, ils appliquaient un programme économique libéral. On va juste perdre en plus le côté sociétal.
    Et c’est pas FI qui changera qq chose.
    Hamon avait un programme cohérent que personne n’a essayé de comprendre

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    • Regard Neutre Regard Neutre

      @ Cabri
      Peut-on raisonnablement proposer aux nouvelles générations un futur désirable, sans travail, sans rêve et sans espérance? Pendant trente ans les représentants socialistes,-pour perdurer et se servir -ont surtout oeuvré pour faire rayonner un socialisme alimentaire dans une ville sinistrée, sans se préoccuper de l’avenir de sa jeunesse. Alors, a surgi une vague de fond, nommée “Dégagisme”qui opère en profondeur afin que les mentalités politiques changent…

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    • julijo julijo

      Ce qui me fait le plus ricaner, c’est qu’en général certains commentateurs supposent que les électeurs du ps ont voté macron….et ont donc abandonné leurs propres candidats….c’est bien possible, c’est surement vrai pour partie de cet électorat bien troublé.
      Mais dans les faits, le programme de macron, c’est le programme de hollande amélioré et encore plus libéralisé, et justement sans le volet sociétal -qui était déjà bien pauvre-
      Je pense que certains électeurs de droite ont du quand même se retrouver dans les projets macron….
      Hamon éliminé au premier tour, c’est bien dommage, je pense que sa voix et ses idées manqueront à l’assemblée…fichus abstentionnistes !!

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  7. Manipulite Manipulite

    Gaudin avait reçu Mélenchon à la mairie pour l’adouber contre Mennucci.
    Retour de manivelle : il perd son dauphin. Iznogoud/Moraine doit en tirer les conclusions et renoncer à la vie politique !

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  8. Oreo Oreo

    Bonne nouvelle, les bons d’achat distribués aux boulistes, la morgue et l’impudence, bye-bye… Puisse cette vague “dégagiste” se poursuivre jusqu’aux municipales !

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    • LaPlaine _ LaPlaine _

      Le côté minable associé à l’incompétence.

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  9. Jean Peuplus Jean Peuplus

    Ce qui est le plus étonnant de la part des élus marseillais, c’est qu’ils semblent incapables d’analyse objective. Ils ne peuvent ou ne veulent admette que ces résultats sont la conséquence du rejet en bloc d’une gestion à laquelle ils participent. Les habitants ne supportent plus une politique à court terme d’affichage de communication comme réponse à leurs préoccupations véritables. Ils veulent des écoles dignes, une voirie carrossable, des transports adaptés, une ville propre et dynamique économiquement.

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    • Félix WEYGAND Félix WEYGAND

      On peut désormais espérer que vient de s’ouvrir une séquence politique qui verra les “gratte-gamelles” de droite et de gauche disparaitre en 2020 ainsi que le bricolage clientéliste ou affairiste permanent.
      Même si une critique de l’ “idéologie gestionnaire” qu’incarne les candidats -et demain élus- “En Marche !” est salubre, on peut attendre de ce courant une administration de la Ville et de la Métropole qui s’attaquera à la résolution de problèmes des habitants et du territoire par la mise en oeuvre de politiques publiques au long cours.

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    • leravidemilo leravidemilo

      Félix; votre commentaire a le tort de mettre sur un même plan, implicitement certes et peut être involontairement, la gestion de la ville de marseille et celle des autres villes de la métropole. Ce qui ne correspond pas à la réalité. La gestion de la plupart de ces villes, quelle que soit leur couleur politique, n’a que peu à voir avec les tares et les retards profonds, long terme, et pour certains difficilement récupérables, du système defferriste qui nous empoisonne (sauf peut être, partiellement et c’est nouveau, pour la ville d’aubagne qui commence à présenter des stigmates inquiétants, semblant attester d’un début de contamination…)
      Pour le reste vous semblez témoigner d’un optimisme certain, qu’on ne saurait certes vous reprocher, mais assez problématique. En tout premier lieu pour l’avenir de la métropole, qui est à peine sur les rails mais est loin d’être lancée, ni d’être d’une viabilité avérée. Sauf à ce que M Macron sorte le chèque conséquent qu’hollande s’est refusé à faire, pour nous imposer ça, pensant que les coups de menton vallsiens et les improbables discours de sa ministre débranchue suffiraient à emballer l’affaire. Ce chèque n’est pas acquis vu les projets de réduction de la dépense…publique bien sur.
      Votre optimisme semble plus marqué encore, et pour le coup carrément volontaire, lorsque vous dupliquez les résultats, pas encore tombés, des présentes élections sur celles de 2020… Il serait bon de pratiquer le vieil adage qui dit qu’une élection n’ annonce que très rarement la suivante, mais bien plutôt la masque…( comme l’atteste celle ci d’ailleurs). En outre, d’ici 2020, bien des eaux couleront sous les ponts de marseille et pas que, voire sur les ponts, des eaux pas seulement électorales et qui s’annoncent troubles, à bien des égards… En la matière, entre “espérer” et “s’attendre à”, il y a loin de la coupe aux lèvres.

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    • Félix WEYGAND Félix WEYGAND

      @ ravi
      je suis d’accord et j’ai bien écrit “espérer”… mais comme disait Gramsci l'”optimisme de la volonté” (fut-il associé au “pessimisme de l’intelligence”)…
      Toute politique qui ramènera Marseille (et la Métropole) disons dans “les normes” (en n’étant donc pas trop optimiste ou ambitieux) d’une grande ville française ou européenne serait faite de plusieurs politiques publiques qui prendront une bonne dizaine d’années… mais bon ce n’est pas une envie illusoire, il y en a tellement qui l’ont fait : Montpellier il y a 30 ans, Bordeaux 15, Toulon en ce moment… et je ne vais pas chercher Barcelone ou Lyon pour ne pas rêver trop haut !

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    • leravidemilo leravidemilo

      Félix; “plusieurs politiques publiques qui prendrons une bonne dizaine d’années..” je confirme que concernant la durée, vous êtes vraiment optimiste (à supposer encore qu’on en prenne le chemin, ce qui ne semble pas le cas.). Pour exemple, à Lyon, la curly existait, sur une base volontariste, près de 10 ans avant la loi Chevènement-Voynet du gouvernement Jospin, y compris concernant certains des transports en commun. Autre exemple, sur Aix, la politique culturelle était pour une part gérée et coordonnée à l’échelle du “pays d’Aix” de l’époque, a peu près dans les mêmes délais. Ici, les handicaps à rattraper doivent être décomptée en plusieurs décennies…

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  10. Zumbi Zumbi

    L’ennui est que Moraine dégagé ne nous rendra pas le square Michel Levy, qu’il a vendu à un promoteur privé tout en essayant de faire croire aux habitants qu’il “le referait à l’identique” : résultat, l’immeuble est construit et habité, le square (1/3 de la surface initiale sur une dalle de parking donc impossible d’avoir des arbres ombreux), hérissé de bacs en béton qui rendront les jeux de ballon et de vélos ou rollers impossibles, n’est toujours pas ouvert — et risque de ne jamais l’être, à l’image du passage prévu à l’origine pour traverser la résidence voisine, qui a été fermé par une grille, donc privatisé. Et ce ne sont pas les seuls dégâts irréversibles dans ce quartier…
    Un bon sujet pour un prochain article de Marsactu : comment faire pousser trois immeubles en centre-ville, ce qui pourrait être une bonne chose, sans une seule école supplémentaire prévue, avec une poste qui ferme et la disparition du seul lieu public convivial et intergénérationnel. Dis papy, comment c’était la ville avant ?

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    • Félix WEYGAND Félix WEYGAND

      Dans le nord du 13 arrondissement (à Saint Mitre) ils n’ont même pas imposé au promoteur de faire un raccordement de la bonne dimension au “tout à l’égout” et l’école en contrebas est restée “dans la merde” (au sens propre, ce n’est pas une image) pendant des années… décidément le centre-ville es toujours privilégié !

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    • leravidemilo leravidemilo

      Je confirme, ce n’était pas une image, et ils s’étaient embrouillés sur le haut et le bas! Maintenant, à quelques centaines de mètres, a surgi un panneau “Ici se construit le premier quartier écologique de Marseille”. Les gens ne comprennent pas bien pourquoi, se disent qu’ils ne savait pas où le mettre, qu’ils ont du le tirer au sort le quartier… Sauf à considérer le lycée qui se construit derrière (le panneau) et pour lequel on voit mal ce que fait la ville, puisque c’est le fait du conseil régional, de son budget, et d’une décision prise par le C.R sur le mandat précédent!

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  11. mrmiolito mrmiolito

    Autre ennui, Moraine dégagé ne sera pas plus enclin à ENFIN sécuriser les abords de l’école des Bergers (13006) comme il s’y était engagé (La Provence 12.12.2016). A un moment lassé de voir son inaction sur la question, couplée au passage 2 fois par jour de ses colleurs d’affihce devant l’école, j’ai été jusqu’à lui proposer de coller ses p…n d’affiches au sol, histoire de faire un ersatz de passage clouté pour nos enfants. Mais je crois qu’il attendra un accident rue des Bergers pour faire quelque choses…
    Donc oui, à l’instar de tous les commentaires précédents, je me réjouis que ce (sale) type ne devienne pas député et se prenne une sérieuse entrave à devenir maire la prochaine fois…

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  12. Laurent Malfettes_ Laurent Malfettes_

    Mais réjouissez vous, au contraire. Yves Mitaine ne devient pas député mais il reste maire et il a désormais tout son temps pour s’occuper de la mairie de secteur. Enfin, en principe…

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  13. Jean Peuplus Jean Peuplus

    Détrompez-vous cher Laurent, du temps il n’en dispose que de très peu. Selon sa déclaration (21/4/2015) auprès de la Haute Autorité pour la Transparence de la Vie Publique outre son mandat de conseiller municipal et maire de secteur, M. Moraine met en pratique ses talents d’aménageur. Il a présidé jusqu’en 2014 et occupe semble t-il toujours un poste au conseil d’administration de la SOLEAM (sté d’aménagement), ex Marseille Aménagement rendue célèbre par un rapport de la chambre régionale des comptes (https://www.ccomptes.fr) qui notamment constatait “que les cessions des terrains à des promoteurs n’étaient pas encadrés par une procédure permettant de garantir une valorisation optimale de ces biens”. Elu au Conseil Départemental, il a en charge la délégation des marchés publics et préside la puissante commission d’appels d’offres. Et enfin, entre 3 ou 4 dossiers impactant irrémédiablement la vie de ses concitoyens (et leurs finances) il se prête volontiers à une séance de communication à l’occasion de laquelle il nous explique que les rats ne sont pas si nombreux à Marseille car on ne peut les compter.

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    • Laurent Malfettes_ Laurent Malfettes_

      Merci pour ce portrait – CV complet d’Yves Moraine ! Et rassurez vous, j’avais bien en tête, au deuxième degré, que la mairie du 6-8 n’ était pas sa priorité…

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    • LaPlaine _ LaPlaine _

      Au-delà des rats, une de ses célèbres saillies concernant l’eau du Vieux-port :”bah c’est pas si sale…” Très technique l’homme.

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