Le camp présidentiel confirme son ancrage à Aix

Actualité
le 20 Juin 2022
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Alors que dans le département, plusieurs députés sortants macronistes ont été éliminés dès le premier tour, dans le pays d'Aix Anne-Laurence Petel et Mohamed Laqhila ont réussi à conserver leurs sièges.

Anne-Laurence Petel à Aix. (Photo : ML)
Anne-Laurence Petel à Aix. (Photo : ML)

Anne-Laurence Petel à Aix. (Photo : ML)

“Il est clair et net que le pays d’Aix est un territoire macroniste”, proclame Anne-Laurence Petel (Renaissance/Ensemble) ce dimanche 19 juin. Le second tour de ces élections législatives confirme une tendance déjà visible lors de la présidentielle, où Emmanuel Macron avait fait 67 % des voix dans la deuxième ville du département. Cette fois-ci, la députée sortante l’emporte dans la 14e circonscription avec 56,85% des voix, face à la candidate de la Nupes Hélène Le Cacheux.

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Son collègue de la 11e circonscription, qui comprend l’autre partie d’Aix-en-Provence et plusieurs communes voisines, rempile aussi pour un deuxième mandat. Mohamed Laqhila (Modem/Ensemble) est réélu avec 55,19% des votes après un duel contre Hervé Fabre-Aubrespy du Rassemblement national. Avec Jean-Marc Zulesi dans la 8e circonscription ils sont les seuls élus sortants du camp présidentiel à réussir à se maintenir dans le département.

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À Salon, Jean-Marc Zulesi l’emporte face au Rassemblement national
Dans la 8e circonscription, qui comprend plusieurs communes du Nord de l’étang de Berre, le député sortant Jean-Marc Zulesi rempile aussi. Le candidat de la majorité présidentielle gagne de peu son duel face au candidat RN Romain Tonussi avec 53,17 % des voix contre 46,83 %. Une victoire qui n’est pour autant pas écrasante, face à un candidat nouveau venu dans le territoire. Durant la campagne, le candidat Ensemble avait misé sur son bilan et sur la proximité avec ses administrés et sur la connaissance de son territoire.

“À Aix il y a une sociologie qui fait que les habitants sont plus modérés et moins radicaux”, analyse Anne-Laurence Petel. Hervé Fabre-Aubrespy partage ce constat. “Il y a une partie de la population qui vit dans des conditions de vie plus que favorables et qui vote donc davantage pour Emmanuel Macron et la majorité présidentielle”, affirme le candidat d’extrême droite, battu dans la 11e circonscription. Il reconnaît n’avoir eu que peu d’espoir de victoire ce dimanche soir. “Dès le départ j’avais trop de retard”, glisse-t-il.

Aix n’échappe pas totalement à la vague RN

Ce constat n’empêche pas le pays d’Aix de connaître un taux d’abstention de 53,16% sur la 14e circonscription et de 55,63% dans la 11e. “Quand on a vu le taux de participation lors de ce second tour on savait que ça serait difficile”, reconnaît Hélène Le Cacheux. La participation chute à 18% dans certains bureaux des quartiers populaires alors que la représentante de l’union de la gauche misait sur un élan de mobilisation.

Cette situation profite aux candidats d’Emmanuel Macron. Mohamed Laqhila tempère pourtant sa victoire : “On se réjouit toujours de gagner une élection. Mais ce n’est pas satisfaisant de voir le RN au second tour.” La percée du parti d’extrême droite dans le département avec l’arrivée de six députés pousse le membre de la majorité présidentielle à l’analyse. “Il va falloir faire le diagnostic à froid de cette élection et voir pourquoi l’électorat se tourne vers les extrêmes, promet-il. Nous allons devoir revoir notre façon de faire la démocratie”. Une réflexion qu’il ne sera certainement pas le seul à esquisser ce lundi.

Avec Violette Artaud

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