L’ancien préfet Hugues Parant sur les rangs pour prendre la tête d’Euroméditerranée

Enquête
le 17 Jan 2017
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Si l'actuel directeur de l'établissement public d'Euroméditerranée a été renouvelé à son poste pour une période transitoire, en coulisses, sa succession est toujours d'actualité. L'ancien préfet de région Hugues Parant est pressenti pour lui succéder.

Le préfet Hugues Parant en juillet 2012. Photo : Esther Griffe.
Le préfet Hugues Parant en juillet 2012. Photo : Esther Griffe.

Le préfet Hugues Parant en juillet 2012. Photo : Esther Griffe.

Ils patientent dans une salle d’attente d’Euroméditerranée. Ils sont hauts fonctionnaires, spécialisés dans l’urbanisme avec une carrière essentiellement parisienne. La présidente de cette opération d’intérêt national, Laure-Agnès Caradec (LR), devait les recevoir ce lundi après-midi pour choisir celui qui prendra la suite de François Jalinot, l’actuel directeur par interim de l’établissement public.

Parmi ces têtes plus ou moins chenues, l’une d’elle est connue à Marseille. C’est celle de l’ancien préfet de région, Hugues Parant. D’après nos informations, il est le favori de la liste resserrée des candidats qui auraient l’heur de satisfaire le gouvernement comme les collectivités locales. En interne, personne ne souhaite commenter le processus de succession et la présence de l’ancien préfet parmi les futurs impétrants. Mais celle-ci est confirmée par plusieurs sources concordantes.

“Il n’est pas parachuté”

Interrogé à ce sujet en marge des vœux du maire, le directeur général des services de la ville et de la métropole, Jean-Claude Gondard refuse de détailler la personnalité des candidats en lice et la présence de l’ancien préfet de région. En revanche, il souligne volontiers qu’Hugues Parant remplit un certain nombre de qualités requises pour ce poste. “Il n’est pas parachuté et connaît le territoire”, s’amuse-t-il.

Il joue le contraste avec Thierry Laget, directeur de cabinet adjoint de la ministre du développement durable et du logement, Emmanuelle Cosse que celle-ci avait tenté de placer à la tête de l’établissement marseillais en novembre dernier avant de retirer sa candidature après la bronca des patrons de collectivités locales, région, Ville et département. À l’époque, ils se sont fendus d’un communiqué commun pour dénoncer l’oukase : “nous disons non à la nomination d’un membre de cabinet ministériel et dénonçons le mépris inadmissible de la démocratie locale”.

Laisser la place au chaud

Dans la foulée, le 20 décembre, le ministère a fini par renoncer à ce parachutage et a nommé François Jalinot pour un interim de quelques mois, à son propre poste. Mais le processus de remplacement ne s’est pas arrêté là pour autant. À 65 ans, François Jalinot ne pouvait guère espérer rempiler pour un mandat complet. Mais il espérait, comme sa présidente, pousser Paul Colombani, son adjoint, pour prendre la place dans son fauteuil. La candidature locale n’a semble-t-il pas convaincu au ministère qui a rouvert plus largement l’appel à candidature.

C’est alors que le nom d’Hugues Parant est sorti du chapeau. L’ancien préfet dirigeait jusqu’en octobre 2016, l’Epadesa, établissement public d’aménagement de la défense à Paris qu’il avait rejoint juste après avoir exercé la charge de préfet de région à Marseille de 2010 à 2013. Il est allé au bout de son mandat à la tête de l’établissement public mais n’a pas été renouvelé à la veille de la fusion avec Defacto, l’établissement local en charge de la gestion du quartier d’affaires. Il serait depuis sans affectation.

Son profil serait compatible entre d’une part, les vues du gouvernement, et de l’autre, les attentes des collectivités locales, toutes dirigées par des barons de la droite locale avec laquelle l’ancien préfet a su parfaitement manœuvrer durant ses années marseillaises. Son profil, très tourné vers le développement économique et le tourisme aurait également de quoi satisfaire l’entourage du maire. Seul hic dont nous n’avons pas pu vérifier l’exactitude auprès de l’intéressé : Hugues Parant ne serait pas chaud pour renouveler son expérience marseillaise. À croire qu’il connaît trop bien le marigot local.

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