La Ville de Marseille s’attaque enfin à la rénovation des très vétustes écoles GEEP

Actualité
le 20 Jan 2023
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Avec leurs structures métalliques préfabriquées, ces bâtiments sont repérés comme prioritaires pour une rénovation depuis de longues années. Les travaux de réhabilitation complète de 5 des 31 groupes scolaires de ce type vont démarrer avant le printemps.

La Ville de Marseille s’attaque enfin à la rénovation des très vétustes écoles GEEP
La Ville de Marseille s’attaque enfin à la rénovation des très vétustes écoles GEEP

La Ville de Marseille s’attaque enfin à la rénovation des très vétustes écoles GEEP

Le maire de Marseille visitait ce vendredi le groupe scolaire Malpassé-Les Oliviers (13e), premier d’une série d’établissements concernés par des travaux de réhabilitation d’ampleur. D’ici quelques jours, le groupement piloté par Fayat va démarrer la construction d’une école provisoire qui permettra, à partir des vacances de Pâques, de lancer le désamiantage de la partie élémentaire du groupe scolaire. Au final, 19 classes d’élémentaire, 9 classes de maternelle, un gymnase et une bibliothèque neuves seront livrés en 2025.

D’ici mars, les chantiers de quatre autres groupes scolaires de type “GEEP”, construits dans les années 60 avec une structure métallique préfabriquée, suivront : l’école Bouge, non loin de là, que le président de la République a visité en septembre 2021 avant d’annoncer une aide inédite de l’État, Émile-Vayssière dans le 14e, Aygalades-Oasis dans le 15e et Saint-André-La Castellane dans le 16e.

Les repêchés du PPP

À l’origine, ces établissements faisaient partie, avec 26 autres, du partenariat public-privé (PPP) voulu par l’ancienne majorité, et annulé en 2019 après une mobilisation citoyenne. Le programme était alors simple : une démolition complète de ces établissements jugés irrécupérables. Ces cinq groupes scolaires ont ensuite été repêchés, en avril 2021, dans une première vague de chantiers, financés à 90 % par l’État dans le cadre de la rénovation urbaine et du plan de relance.

“Le gros problème de ces bâtiments [GEEP], c’est que ce sont des passoires thermiques”, a résumé la maître d’ouvrage face aux élus. À Malpassé-Les Oliviers, la structure de l’école élémentaire sera cependant conservée, seule la façade métallique sera démolie et mieux isolée, avec des pare-soleils, tandis que la cour suivra le traitement désormais classique à Marseille de désimperméabilisation et de recherche d’ombrage. Les agents ont également insisté sur le mauvais accès à la cantine des élèves de maternelle, qui devait se faire en sortant par le parking des enseignants…

Malpassé-Les Oliviers, bon dernier de l’audit des écoles

Non prévu dans la première vague de douze reconstructions de groupes scolaires du PPP, Malpassé-Les Oliviers s’était révélé le plus dégradé selon l’audit d’ensemble du parc mené en 2019, avec 61 éléments jugés “critiques”. Contrairement à d’autres groupes scolaires, il n’avait pas bénéficié du traitement systématique de ces points noirs mené lors de l’arrivée de la nouvelle majorité municipale en 2020. “On a réglé le plus urgent, comme le désenfumage, mais comme pour beaucoup d’écoles GEEP, on savait qu’il faudrait une rénovation d’ensemble”, commente l’adjoint au maire délégué au bâti scolaire Pierre-Marie Ganozzi.

L’école Saint-André-La Castellane fait partie des écoles GEEP ou Pailleron concernées. (Photo LC)

Les 600 enfants accueillis verront donc, après deux ans de travaux, à quoi ressemble une école neuve. “Nous avons une quinzaine d’écoles dont les chantiers vont démarrer cette année, nous arrivons à notre rythme de croisière”, se félicite l’élu. Présent ce vendredi, le préfet chargé du suivi du plan Marseille en grand, Laurent Carrié, s’est lui aussi réjoui que “les choses avancent”, à quelques semaines de la venue du président de la République.

Pour la plupart des 26 autres GEEP, il faudra cependant encore attendre. Seuls 5 sont à ce stade inclus dans la première phase du grand plan de rénovation des écoles et font actuellement l’objet d’études : Étienne-Milan et Azoulay dans le 8e, Rosière-Figone dans le 12e et Kallisté et Saint-Louis-Le Rove dans le 15e. Sollicitée à de multiples reprises, la Ville de Marseille a promis à Marsactu de dévoiler prochainement une liste complémentaire, constituant la deuxième vague du plan.

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Commentaires

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  1. Simoun Simoun

    Pourquoi ne pas rappeler que les écoles “GEEP” sont construites sur le modèle du collège “Pailleron” détruit à Paris dans un incendie qui a fait de nombreuses victimes. C’est la structure même de ces bâtiments, qui n’a pas de résistance suffisante à la chaleur d’un incendie, qui est en cause. La seule bonne solution consiste à les raser pour reconstruire. Pourquoi s’acharner à les rénover, ce qui coûte très cher si l’on veut les ignifuger correctement ? (cf le chantier pharaonique de l’université Jussieu, construite selon un procédé assez semblable, qu’il a fallu désamianter et ignifuger à grand frais au moyen d’un chantier qui a duré plus de quinze ans). De plus, ces bâtiments sont inadaptés et sans intérêt architectural.

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  2. Patafanari Patafanari

    Raser et reconstruire c’est devoir se soumettre à des centaines d’autorisations administratives, de diagnostics divers, d’archéologie préventive, etc.De ce fait, prévoir une quinzaine d’années avant la livraison du nouveau bâtiment.

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    • Simoun Simoun

      Une réhabilitation lourde nécessite également des autorisations administratives (“centaines” pour une construction nouvelle me paraît un peu excessif), ne serait-ce qu’un permis de construire. Heureusement, d’autres savent construire des écoles en moins de quinze ans.

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    • Electeur du 8e © Electeur du 8e ©

      Dès lors que le foncier est disponible, le délai est de l’ordre de 2 ans jusqu’à l’achèvement. Dans le cas d’une école, il doit y avoir en sus des délais pour la vérification des normes de sécurité, mais je doute un peu qu’ils soient supérieurs à quelques mois.

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  3. Christian Christian

    Un des aspects de l’héritage catastrophique de 25 ans de gaudinisme.

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  4. Pussaloreille Pussaloreille

    Quid de l’école Eugene Cas, aux Chutes-Lavie : n’est-elle pas construite aussi sur le modèle Pailleron ?

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    • Simoun Simoun

      Le groupe scolaire Chartreux – Eugène Cas est bien une école GEEP

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  5. Mars, et yeah. Mars, et yeah.

    Hé oui, la Ville s’y attaque “enfin”, après avoir perdu plus d’un an à essayer de convaincre le Président Macron d’accepter Christophe Pierrel comme président de la SPL ad hoc. Problème : le même Christophe était précédemment au cabinet du Président Hollande, où il avait de très mauvaises relations avec le ministre des Finances du gouvernement de l’époque, un certain… Emmanuel M.

    Quand la guerre des egos politiciens finit en balle dans le pied des citoyens, une fois encore. Une vraie tradition française et surtout marseillaise.

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    • petitvelo petitvelo

      Emmanuel saurait donc aussi faire des chicayas ?!

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    • Mars, et yeah. Mars, et yeah.

      En doutiez-vous ? Quand il a fait cette référence, il était de bon ton de comprendre : “La ferme et obéissez”, mais il semble qu’en dépit de ses talents et aptitudes, M. Payan n’a pas fait Macron 2ème langue.

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