La ville de Marseille défend son projet de “vidéosurveillance automatisée” devant la justice

Actualité
le 3 Mar 2020
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Assignée devant le tribunal administratif par deux associations, la ville de Marseille a défendu hier les vertus de la vidéosurveillance automatisée. Permettant d'isoler un individu ou un comportement, l'algorithme doit être déployé sur 50 caméras d'ici un mois.

La ville de Marseille défend son projet de “vidéosurveillance automatisée” devant la justice
La ville de Marseille défend son projet de “vidéosurveillance automatisée” devant la justice

La ville de Marseille défend son projet de “vidéosurveillance automatisée” devant la justice

“Je pensais avoir à peu près compris le sujet, mais j’avoue que j’ai l’esprit encore plus confus qu’avant l’audience” a lâché en fin de débat ce 2 mars la juge des référés Isabelle Hogedez. La magistrate du tribunal administratif de Marseille s’est même ouvertement dite “sceptique”, concernant la possible récolte de données biométriques, suspectée par les opposants au projet de la ville de Marseille de “vidéosurveillance automatisée”. Elle doit rendre un jugement en urgence, d’ici quelques jours, suite à la requête portée par deux associations : la Quadrature du Net et la Ligue des Droits de l’Homme. Celles-ci mettent en cause la mise en place d’un bouquet d’algorithmes sur une cinquantaine de caméras de vidéosurveillance. Votée par la ville en 2018 et confiée à la Snef, opérateur privé, cette technologie peut repérer automatiquement certains mouvements. De quoi faciliter, selon la Quadrature du Net, “un suivi des individus” ou encore “la surveillance des manifestants et manifestations” (lire notre interview de Félix Tréguer de la Quadrature du net), de façon automatique et sans recourir à l’intelligence humaine, donc. En début de plaidoirie, l’avocat de la ville, Me Nicolas Charrel, a offert à la salle une leçon de sémantique : “tout d’abord, je ne parlerais pas de “vidéo protection intelligente” car cela serait trop prétentieux. Je préfère parler de vidéo protection augmentée.” Toujours selon l’avocat, “le but de l’intelligence artificielle n’est pas de remplacer l’intelligence humaine. Le but, c’est d’offrir des nouveaux outils puisque les humains ne peuvent pas regarder partout à la fois.” “Détecter un mouvement de foule et informer par une alerte sonore” L’avocat fait référence aux agents du CSU (centre de sécurité urbain) chargés de surveiller l’intégralité du parc de vidéosurveillance marseillais, à savoir entre 1000 et 1500 caméras (lire notre dossier sur la vidéosurveillance à Marseille). Le projet controversé de vidéosurveillance automatisé offrirait à la technologie déjà en place un outil supplémentaire sous forme de “filtres”. Sur demande de la juge, un agent des services techniques de la ville présent dans la salle a fourni une illustration concrète : “imaginons par exemple qu’une caméra surveille un site où personne […]
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Commentaires

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  1. ATTUYT ATTUYT ATTUYT ATTUYT

    excellent

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  2. Zumbi Zumbi

    Et Berland d’insister longuement, dans son entretien avec Marsactu, sur le fait que sa colistière Caroline Pozmentier, adjointe à la sécurité, tout en n’ayant rien à voir avec le bilan de Gaudin, a un excellent bilan personnel : il est donc pour la vidéosurveillance “intelligence” et l’invisibilté de la police municipale.

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