"La surveillance doit rester limitée à la vie politique et aux dépenses publiques"

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le 24 Sep 2014
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"La surveillance doit rester limitée à la vie politique et aux dépenses publiques"
"La surveillance doit rester limitée à la vie politique et aux dépenses publiques"

"La surveillance doit rester limitée à la vie politique et aux dépenses publiques"

Condamnation de Sylvie Andrieux pour détournement de fonds publics, publication des réserves parlementaires des sénateurs, question sur les comptes de campagne de certains candidats aux municipales… L'actualité récente a été marquée par des rebondissements dans la vie politique. Frédérique Chopin, maître de conférence en droit privé et sciences criminelles à l'université d'Aix-Marseille (faculté d'économie et de gestion) a accepté d'y réagir. Samedi, à l'occasion du colloque sur la corruption organisé par Anticor et Aix-Marseille, elle interviendra plus précisément sur le thème de la "transparence ...

Commentaires

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  1. Anonyme Anonyme

    “Quoi qu’il en soit, il est positif…”!
    “La politique c’est un metier…On n’a pas forcément la compétence…!!!
    Je crois que je vais assister au débat.

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  2. julijo julijo

    F Chopin qui annonce “la politique est un métier…” me trouble.
    Ben justement, il faudrait pas !! surtout pas que les élus s’installent dans la durée, les manies, les réseaux, et les fonds disponibles….à leur entière disposition.
    La Loi de 82 doit être complétée par un non cumul de mandat, et un mandat unique. Ce ne pourra pas être pire, même si c’est leur métier depuis parfois 30 ans, on a des élus qui ont de graves incompétences, ce sont des faits. Donc arrêtons.

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  3. JL41 JL41

    Lorsqu’on vote pour un élu, c’est parce qu’on reconnaît à cet homme (ou cette femme) la capacité de nous représenter, quel que soit son métier. Déjà là, il y a une idée d’alternance, entre un élu en place et celui qu’une nouvelle majorité d’électeurs va désigner à sa place. Si l’on veut être plus œcuménique, on dira qu’on vote pour quelqu’un qui a le sens de l’intérêt général, qu’il soit de droite ou de gauche. Il y a aussi des gens qui votent pour quelqu’un dont ils sont surs de l’honnêteté, plutôt que pour un homme (ou une femme) talentueux. Peut-on parler de « métier », alors que dans certains systèmes institutionnels, on ne sera élu qu’une seule fois, ou renouvelé seulement une fois ?
    Ce n’est en tout cas pas un métier comme les autres et l’on peut considérer que l’élu de métier n’est pas une bonne chose, on connaît d’ailleurs des dynasties à Marseille où on est élu de père en fils. La transmission d’un savoir dynastique générerait-elle des élus particulièrement doués pour changer la face du monde, enfin de leur territoire, comme on l’observe dans certaines dynasties industrielles qui réussissent ? Les exemples d’élus dynastiques que l’on a à Marseille ne sont pas probants.
    Contrairement à ce que dit Frédérique Chopin, des formations existent pour les élus, en particulier les maires et les conseillers municipaux. Un nouvel élu a cet outil à sa disposition pour s’initier à son « métier » en début de mandature.
    Les parlementaires ont également accès à des formations. Comme ils étaient souvent fonctionnaires par ailleurs, ils ont une formation. S’ils ont fait l’ENA ou que leur attaché parlementaire à fait Sciences Po, ils sont outillés. Pour être honnête et avoir le sens de l’intérêt général, il n’y a pas de formation, cela fait plutôt partie des pré requis.
    Il serait plus intéressant que les élus tournent, sur la base d’un congé professionnel, on pourrait ainsi bénéficier des talents d’un plus grand nombre de nos compatriotes.
    Il n’est pas à la portée d’un citoyen de base de contrôler ce que fait un conseil général, un conseil régional ou une grande ville. Pour cela, l’opposition doit jouer son rôle et faire ce contrôle pour nous. Ce qu’elle ne fait généralement pas. Parce que le clientélisme du président ou du maire va consister à être attentif aux petits besoins des élus d’opposition, qui en retour ne lui chercheront pas des poux. Ils font partie de la même caste, ils ont le même « métier ». Comment changer cela ?
    Et puis si l’on veut contrôler le travail de nos élus, est-il nécessaire de leur faire signer une charte, qu’ils ne respecteront pas et que parfois ils ne respectaient pas avant de la signer ? Sans compter que malgré ce petit marchepied de communication, peu d’élus ayant signé la charte d’Anticor ont été élus.
    Nous avons maintenant les déclarations d’intérêts des élus. Pour ne parler que d’élus connus, Michel Vauzelle a rempli la sienne de façon cavalière, Sylvie Andrieux qui avait déclaré à son procès qu’elle travaillait à la SOCOMA (manutention portuaire), ne le mentionne pas dans sa déclaration d’intérêts : http://www.marsactu.fr/politique/on-a-lu-pour-vous-les-declarations-dinterets-des-parlementaires-du-13-35764.html#comment-345352
    Tandis que Samia Ghali ne mentionne pas l’activité professionnelle de son mari : http://www.marsactu.fr/politique/on-a-lu-pour-vous-les-declarations-dinterets-des-parlementaires-du-13-35764.html#comment-345688
    Qui s’en soucie ?
    L’association « Regards citoyens » réalise un suivi remarquable et dont la pertinence progresse, sur le travail de nos députés : http://www.nosdeputes.fr/
    Un petit nombre de maires et de présidents d’intercommunalité créent une suspension de séance à l’occasion des conseils municipaux ou communautaires, pour permettre au public de s’exprimer, généralement avant le vote du budget. A Marseille, on fait même le moins possible de conseils municipaux !
    Les bilans à mi-mandat, ouverts aux questions du public existent aussi, pourquoi ne pas les généraliser ?
    Nos élus ne rendent pas beaucoup compte. Et une fois élus, ils peuvent le rester à vie avec une bonne communication. Sauf de faire une connerie vraiment énorme, ils seront régulièrement réélus. N’est-ce pas ce qui se passe à Marseille et dans notre région ?

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  4. leravidemilo leravidemilo

    le point de vue d’une juriste est forcement utile sur un tel sujet,et c’est bien le cas dans cet interwiew,mais. Mais la compétence juridique n’exonère tout de même pas d’une réflexion politique; et ne permet pas non plus d’aborder tous les sujets en même temps,la corruption des pouvoirs étant forcément trés multiforme! Sinon,et c’est le cas,on aboutit à quelques raccourcis saisissants ! – “la politique est un métier”. Oui,mais c’est tout le problème; et en rester à ce constat sans évoquer le cumul des mandats et leur durée,c’est un peu vouloir rester impuissant face à la corruption; c’est accepter que chacun ait un métier, “techniciens de surface ou chauffeur livreur pour l’un,avocat d’affaire ET politicien pour l’autre… d’ailleurs où a t on vu une république proclamer un tel principe où le constitutionnaliser (les athéniens allait jusqu’à tirer au sort les responsables pour que ça n’en soit pas un,de métier; et où a t on vu un métier pour lequel plus l’expérience est longue et plus on fait d’erreurs, de fautes et de grosses c…?- le clientélisme est intégré au système politique? : “tout à fait,c’est le résultat de la decentralisation de 1982,quand on a donné pouvoir et argent aux élus locaux…” Venir déclamer cela à marseille,en réaction à un livre traitant de marseille,et alors que la dite loi de 1982 s’appelait la loi defferre;;;et en laissant donc entendre qu’à marseille,le clientélisme avait gentiment attendu 1982 …bon!

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  5. F.chopin F.chopin

    Dire que la politique est un métier signifie qu’il nécessite d’acquérir des compétences spécifiques et non pas qu’il doit être exercé toute une vie ce qui est bien différent. quant aux formations suivies par ceux qui ont aujourd’hui des responsabilités politiques, si elles existent bien sûr elles ne sont en aucun cas obligatoires et ne garantissent en rien probité , sens de l’intérêt général et éthique. Quant au clientélisme effectivement Cicéron en faisait déjà état et les réformes successives sans aucune politique pénale cohérente en la matière depuis de nombreuses années n’ont fait que faciliter cette pratique. Voilà le sens de mes propos.

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  6. JL41 JL41

    Ce colloque aixois a été bon, comme celui de l’an dernier, avec comme dessert, la dernière table ronde où ont officié :
    Philippe Pujol, ancien journaliste à la Marseillaise dont Marsactu a parlé récemment, qui a dirigé les débats sans tomber dans la monopolisation de la parole habituelle aux journalistes, ou pire, un discours tourné pour sauver sa feuille de choux.
    Jacques Dallest, ancien procureur de Marseille qu’on ne présente plus, maintenant à Chambéry, qui nous a parlé du travail des JIRS sur la criminalité organisée.
    Jean-François Gayraud, commissionnaire divisionnaire qui a écrit « Le nouveau capitalisme criminel », nous a parlé du crime organisé en col blanc.
    Jérôme Karsenti, avocat au barreau de Paris et avocat d’Anticor, qui nous a également parlé de la criminalité organisée.
    Les actes du colloque seront disponibles sur le site d’Anticor, comme ceux de l’an dernier … qui ne devraient pas tarder.
    Les commentaires publiés à la suite de cet article s’interrogent sur la notion de « métier » d’élu. Un lieu commun dans lequel est tombée la juriste interrogée, mais qui n’est plus revenue sur cette notion au colloque, bien qu’elle ait largement dépassé son temps de parole, ce qui a empêché les débats que tout le monde souhaitait. D’autres universitaires ont déroulé comme cela leur nomenclature du sujet, sans se demander quel était leur auditoire et comment il fallait faire pour lui apporter quelque chose.
    Une étudiante venue de Montpellier et assise derrière moi donne sa réponse : « Elu, un métier ? Un mandat et c’est tout ». Avec un retour des meilleurs ? « Non, il y a assez de talents divers au sein de la population pour en faire fructifier chaque fois un autre ».
    Une curiosité : le programme imprimé annonçait Jean Viard (sans qu’on sache sur quoi porterait son improvisation, pas sur son vieux copain Guérini des précédentes municipales quand même ?) et Michel Pezet (qui connaît le sujet). Ils sont passés à la trappe. Sans doute empêchés.
    En gros, comme le précédent colloque, la conclusion globale est que notre arsenal législatif est un peu en retard en matière de lutte contre la corruption, malgré des progrès comme les déclarations d’intérêts, puis du patrimoine. Non que nous ne nous soyons pas saisis du sujet, mais le législateur a rencontré beaucoup d’obstacles, dont les députés eux-mêmes.
    Le public ne fait sans doute pas assez pression. Il râle, il donne dans le « tous pourris », mais il ne s’informe pas vraiment et ne milite pas davantage dans des associations comme Anticor pour faire bouger les choses. A côté d’un ville comme Marseille, ce colloque aurait dû attirer davantage de monde.
    Leravidemilo est intervenu fort opportunément ci-dessous pour signaler que la corruption existait avant les lois Defferre. Mais nos élus et leurs clients étant ce qu’ils sont, la décentralisation a multiplié les occasions d’enrichissement illicite.

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  7. JL41 JL41

    La corruption inquiète un public de plus en plus large. On constate une montée en puissance des articles, conférences et colloques sur le sujet. Le prochain grand colloque est annoncé par Mediapart qui en assurera la retransmission en direct. Il se tiendra au Théâtre de la Ville à Paris le 19 octobre : http://blogs.mediapart.fr/edition/complices/article/031014/corruption-ca-suffit-venez-au-theatre-de-la-ville-le-19-octobre
    L’article est ouvert aux commentaires et plus d’une centaine d’internautes se sont déjà exprimés.
    Parmi les personnalités qui s’exprimeront, Eric Alt, président d’Anticor, qui tient aussi un blog sur Mediapart : http://blogs.mediapart.fr/blog/eric-alt
    Mais aussi une dizaine de « pointures », comme Roberto Scarpinato, procureur général auprès du parquet de Palerme.

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  8. Anonyme Anonyme

    La vie professionnelle et sociétale de cette dame est déjà un abus d argent public non?
    Elle surfe sur une vague……qui la faut vivre,bravo,bien joué.

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