La municipalité veut moins de commerces vides, de snacks et de taxiphones en centre-ville
Ce lundi, le conseil municipal vote la mise en place d'un périmètre de sauvegarde du commerce et de l'artisanat. La Ville pourra alors préempter les commerces en vente pour les rétrocéder à des commerçants conformes à ses attentes. Et, notamment, éviter la prolifération de snacks et taxiphones.
Un des exemples de vacance commerciale dans le centre-ville. Photo : Clémentine Vaysse
Commentaires
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“On” découvre la vapeur? Il en aura fallu du temps pour voir poindre le début d’une réflexion sur le centre-ville qui est aujourd’hui au bord du gouffre. Deux points cependant à noter, les commerces cités correspondent souvent à une clientèle paupérisée qui peuple le centre-ville en partie, et ne pas oublier le problème récurrent de la propreté, de l’entretien des espaces publics etc. Tout cela est lié et fait partie de ce que devrait être l’action municipale depuis belle lurette.
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Il y a également certains commerces qui affichent une activité sans en avoir de légale, et ce n’est pas que dans l’hyper centre ville de Marseille mais “à deux pas”… De mon propre vécu, les clients sont les mêmes tous les soirs de toutes les semaines de toute l’année sans aucune interruption – peu nombreux mais fidèles – et jouent de l’argent, se garent avec des voitures qui ne sont pas des poubelles, loin de là (des pauvres avec des P. Cayenne, j’en connais pas…). Je ne sais pas qui est pauvre mais en tout cas l’enseigne, quand elle est affichée, existe mais ne correspond pas à une activité “pour pauvres” et c’est censé être un snack… L’argent y circule, les débats y sont vifs et peu discrets pour le voisinage. Donc des “sousous” il en passe forcément pour que cette partie de commerces “de façade” existent (j’ose espérer que ces cas particuliers ne sont pas généralisés à tous les snacks du centre ville bien sûr)…
Mais sinon, tout à fait d’accord sur l’absence des actions publiques, vécue également sur le même sujet malheureusement. Aucun règlement ou règlementations mis à l’épreuve, aucun effort d’entretien de l’espace public, qu’il soit piéton, routier & circulation règlementée, cyclable, pour parcs de jeu ou espaces verts. Désert jour et nuit…
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Pour que ce dispositif fonctionne, il faut d’une part que le problème se situe effectivement du côté de l’offre commerciale (plutôt que la demande) et d’autre part que la préemption par la ville (avec l’argent du département) permette d’agir réellement sur ce point.
À la lecture des extraits du rapport cités dans cet article, je doute que l’étude sur laquelle s’appuie la ville fournisse les éléments nécessaires pour en juger.
Ce dispositif peut toutefois avoir un effet bénéfique si la ville se montre exigeante sur l’origine des fonds utilisés par les acquéreurs. On pourrait par exemple éviter l’implication de tiers qui ont l’habitude de rendre service aux futurs commerçants freinés par la liquidité de leur apport.
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Une ville pauvre a des commerces de pauvres. Ce projet semble s’attaquer à un symptôme plutôt qu’à la cause.
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Dans l’article il est écrit : “Sur ce point la mise en place en 2018 de l’Aire de valorisation de l’architecture et du patrimoine encadrera de manière très stricte les vitrines en pied d’immeuble. Son règlement imposera aux commerçants des prescriptions très précises sur leur devanture.” Un tel réglement existe depuis 2008. La preuve ici : http://archicom.canalblog.com/archives/2008/11/29/11564501.html
Sur cette question aussi la municipalité fait preuve au mieux d’incompétence…
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Bonjour Mathieu, effectivement, ce règlement est précis sur les enseignes mais ne dit rien de la devanture en elle-même et de l’obligation d’avoir une vitre, une porte… Sur ce point, le règlement de l’AVAP est très précis. Mais je ne veux pas croire que cela n’existe pas par ailleurs. Je pense que le règlement des zones de protection du patrimoine architectural urbain et paysager (ZPPAUP) devait également avoir des prescriptions précises.
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@Benoît Gilles. Exact, le règlement de la ZPPAUP Chapître-Noailles-Canebière-Opéra-Thiers de 1998 était clair sur les caractéristiques des devantures, si l’on en croit cet article : https://marseillemissionpossible.wordpress.com/2013/12/05/centre-ville-decrepi-cherche-regles-durbanisme-desesperement/
Et il a été ouvertement ignoré sans que la mairie ne lève le petit doigt, conformément à sa politique de laisser-faire.
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Ces bonnes intentions ne pourront se concrétiser que si une politique *globale* de relance du centre-ville est mise en oeuvre sur le long terme (le maire actuel, qui n’est aux commandes de la ville que depuis deux décennies, n’a probablement pas eu le temps de la mettre en oeuvre…).
Une politique globale, ce n’est pas seulement une politique de préemption des locaux commerciaux ou des prescriptions en matière d’architecture. C’est aussi faire respecter la réglementation existante en matière d’urbanisme, c’est aussi améliorer la “cyclabilité” et la “marchabilité” du centre-ville, c’est aussi réaménager et entretenir l’espace public, bref ! c’est rendre le centre-ville agréable à fréquenter. Ce qu’il n’est pas actuellement.
Je sais que je me répète : entre des centres commerciaux impersonnels et aseptisés, mais propres et calmes, et des rues noires de pollution, bruyantes, encombrées de bagnoles, sales, amochées par des devantures clinquantes, le choix du chaland est vite fait. La carte le montre : la plupart des centres-villes des grandes métropoles de Province se portent bien. Il suffit d’y circuler pour comprendre pourquoi et pour voir ce qui manque à celui de Marseille.
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Un petit bemol toutefois à votre réflexion…
Depuis 11 ans que j habite dans l hypercentre, la frequentabilitede à cessé d y être modifiée, et dans le bon sens.
Dire que le centre ville n est pas fréquentable aujourd’hui, c est oublier ce qu il a pu être il y a encore quelques années…
Pour ma part, je trouve que ces mesures vont dans le bon sens. Il faudra peut être arrêter un jour les antiennes qui ne regardent que le chemin restant à parcourir en oubliant le chemin parcouru
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Nos chers élus feraient bien d’aller jeter un coup d’œil du côté du centre historique de Toulon pour mesurer ce qu’est un travail de fond.
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… et de s’inspirer de l’expérience et des méthodes d’autres municipalités : http://toulouse.elusverts.fr/IMG/pdf/Document_ressource_reunion_du_5.12.11.pdf
Mais j’oubliais : à Marseille, c’est pas pareil !
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Oui, ici il y a le mistral, le soleil, tout çà…c’est compliqué et tellement fatiguant, faut s’atteler aux dossiers, divorcer d’avec FO…pas possible…
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Gaudin, le type qui t’inocule la grippe et qui vient te soigner avec des remèdes pour le rhume. Ou le pompier pyromane.
La mairie est directement responsable de la situation en ayant fait proliférer les centres commerciaux et surfaces commerciales dans la ville (rue de la République -échec-, Les Docks- échec-, Voutes de la Major -échec-, Capelette -terrain vague-, centre bourse, rue de Rome et Saint-Fé en difficulté, alors même que le centre commercial du Vélodrome n’est pas encore ouvert. Même à Bonneveine les locaux à louer se multiplient) soi-disant pour “redynamiser” Marseille et faire rentrer la taxe professionnelle dans les caisses vides de la ville plutôt que celles de Vitrolles ou des Pennes-Mirabeau (à quoi servent communauté urbaine et métropole dans ce cas ?).
D’autre part, les mêmes favorisent (la gauche au pouvoir ne faisant guère mieux) une société où les salaires sont “compressés” et la “flexibilité” érigée en parangon de modèle économique.
Et après ils voudraient que les gens mangent au restaurant tous les midis. Il faut du temps et de l’argent pour ça. Ce que beaucoup de monde n’a plus.
A part peut-être Monsieur Fillon (https://www.youtube.com/watch?v=MJcUMKGCdrY).
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entièrement d’accord , bonne analyse …
Fillon ne risque pas de manger au centre ville de Marseille, il aime trop la vie de château !
Tous les sites commerciaux en jachère que vous citez font partie de plans établis au doigt mouillé par une politique de développement de la ville aveugle et stupide .
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Oui, l’argument des élus pour expliciter tous ces projets plus ou moins ratés, c’est “on verra bien si on s’est trompés”… Incompétents!
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J’ai un avis un peu différent. Marseille est une grande ville, il peut y avoir plusieurs sites commerciaux et pour les habitants au nord de la gare (par exemple les 3e 14e et 15e, leur permettre d’aller vers les terrasse du port plutôt que vers la Valentine, Plan de Campagne ou Vitrolles c’est bien. Mais les hyper centres ne permettent pas la voiture. Il faut donc une offre de transport en commun et c’est là que le bât blesse ! Dès qu’on habite hors du centre, il faut près de 45 minutes pour rejoindre le centre ville et autant pour en repartir. et entre ces zones commerciales il n’y a que des zones de chantiers ou des zones sales et encombrées qui ne donnent pas envie de flâner. Même l’esplanade toute neuve de la major se transforme en terrain vague à une vitesse ahurissante. Il faut être courageux pour oser s’assoir sur les bancs en pierre déjà couverts d’excréments qui ne sont nettoyés que par la pluie, entouré de scooters qui slaloment ou font des roues arrières sous les yeux de la police qui reste enfermée dans le commissariat tout proche.
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Ca alors, en multipliant les projets de centres commerciaux en périphérie, la municipalité a fait péricliter l’offre commerciale en centre-ville, et a contribué à la basse des prix des loyers, facteur crucial pour que ce genre d’enseignes “prolifèrent” !
Évidemment, ce genre de commerces où l’on retrouve du pauvre et du basané n’est pas du goût de nos dirigeants, fallait-il s’en étonner 🙂
SI je pense que l’on est tous d’accord pour avoir une véritable revitalisation du centre-ville, je dois dire qu’à titre personnelle cela m’est égal de voir des snacks tant que propreté et sécurité sont au rendez-vous. Et puis, on va quand même pas reprocher à des gens de monter leur affaire et, si cela fonctionne bien, de créer de l’emploi ?
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Effectivement, que les fondamentaux (propreté etc) soient déjà remplis, après il sera temps d’envisager d’autres développements. Cette manière de balancer la poussière sous le tapis (ou plutôt les détritus dans le caniveau) est des plus irritante.
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à Montpellier, à Toulouse, à Lyon, à Barcelone, les voitures sont à peine tolérées en centre ville, les piétons et les cyclistes sont respectés, les trottoirs sont larges, ou les rues étroites sont piétonnes ; à Montpellier, à Toulouse, à Lyon, à Barcelone, les services de nettoiement travaillent et oh surprise les rues sont propres, dans ces villes le commerce de centre ville est plutôt florissant.
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La mairie donne son accord pour construire des centres commerciaux qui vident le centre ville et souhaite mettre en place des mesures pour dynamiser le centre ville, c’est pas ça la schizophrénie ?
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S’il n’y avait que çà comme pathologie…
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En discutant avec des commerçants et des restaurateurs, j’ai appris qu’ils étaient victimes de racket et d’intimidation et qu’il était très difficile pour un nouvel arrivant de s’installer sans “l’approbation” des autres commerçants d’une rue…Info ou Intox? Peut-être un futur article dans marsactu?
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L’herbe est toujours plus verte ailleurs.
Désolé d’aller encore à l’encontre de la plupart des commentaires, mais quand je me balade en bas de de la canebière, à partir du cours Saint Louis, sur la rue Paradis, maintenant sur le cours Lieutaud, sur la rue de la République, et même quand je passe dans la rue Thubaneau (arborée) je m’y trouve relativement bien, du moins je constate un changement ENORME avec il y a 10 ans en arrière.
Alors c’est sûr que la population n’est pas celle qui se balade dans la rue Fabro à Aix-en-Provence, mais on est à Marseille et la municipalité n’y peut pas grand chose, quoi que en se disant favorable à l’accueil des migrants.
Pour les centres commerciaux, là aussi je ne partage pas votre avis. Sans eux, on devrait encore aller faire nos emplettes dans la rue Saint Ferreol, bondée, chaud l’été et froid l’hiver.
Que la deuxième ville de France dispose d’un centre commercial au Centre/nord (terrasses du port), à l’Est (valentine), au Sud pour les habitants du 8ème, en plus de bonneveine et grand littoral ne me choque pas.
Concernant les terrasses du Port, ça évite aux Marseillais qui vivent dans le centre de prendre la voiture, pour aller par exemple à Plan de campagne, ça permet de dynamiser le 2ème arrdt, c’est bien desservi par le métro et le tramway…
Concernant le centre ville, il s’est beaucoup remis en question, amélioré, des restaurants sympas autour de l’opéra, de la canebière, bientôt babel dans la rue Saint Ferreol.
C’est sûr que ce n’est jamais assez, notamment pour les yaka faut qu’on, ou les « tous des incompétents » qui se croient toujours plus forts derrière leurs pc ou téléphone, et qui vont me répondre en mettant le doigt sur le contre exemple, mais souvenez-vous ce qu’était la rue Paradis il y a dix ans, le cours lieutaud, la canebière, la rue de la république il y a 20 ans.
Enfin, pour m’être rendu récemment dans le centre ville de toulouse, la population y est la même, avec même un petit sentiment d’insécurité que je n’ai pas en me baladant dans Marseille.
Qui aurait pu croire il y a 10 ans qu’aller se balader un samedi après-midi autour de l’opéra pourrait être plaisant ?
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Pierre 12, la gaudinie ne s’est occupée que du kilomètre carré du centre ville, le reste est à l’abandon.
Pour la République, la aussi les façades, cette rue est vide .
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Et malheureusement la rue d’Aubagne ne faisait pas partie de ce km2
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Cet article et les commentaires qui l’accompagnent ont plus de quatre ans. Depuis, il y a eu quelques opérations de remise à niveau, lancées précipitamment peu avant les élections municipales, du côté de La Canebière, de l’Opéra et de Lieutaud.
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