La mécanique redoutable du puissant réseau des Oliviers décortiquée par la justice

Enquête
le 11 Mar 2024
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À partir de ce lundi, le tribunal correctionnel de Marseille va juger 25 membres présumés du réseau de deal des Oliviers A.. Parmi eux figurent de nombreux intermédiaires dédiés à la logistique et l'approvisionnement.

La barre des Oliviers A, en 2016. (Photo : LC)
La barre des Oliviers A, en 2016. (Photo : LC)

La barre des Oliviers A, en 2016. (Photo : LC)

L’un des points de vente les plus lucratifs de Marseille. Depuis des années, la cité des Oliviers, dans le 13e arrondissement, reste épinglée dans le “top 5” policier. En 2020, le chiffre d’affaires de la vente de cannabis, cocaïne et MDMA pouvait atteindre 80 000 euros par jour. À partir de ce lundi et jusqu’au 29 mars, le tribunal correctionnel de Marseille va juger 25 acteurs de ce puissant réseau pour trafic, association de malfaiteurs et détention d’armes.

Les personnes interpelées comptent des nourrices, des petites mains, des gérants de terrain, mais aussi de très nombreux intermédiaires, “livreurs”, “conditionneurs” et “approvisionneurs”. De l’acheminement depuis le Maroc à l’empaquetage final, l’enquête plonge dans le versant logistique des Oliviers en s’attardant sur toutes ses strates. De quoi appréhender un peu mieux la redoutable organisation d’un réseau qui ne cesse de prospérer. Même au cœur des affrontements de l’été 2021, où quinze personnes trouvent la mort en deux mois, sur fond de rivalité entre les Oliviers et les Lauriers.

L’enquête démarre en 2020 sur base d’un renseignement anonyme. À l’époque, une vingtaine de guetteurs, épaulés par des trafiquants armés, assurent la surveillance du point de vente des Oliviers A. Pour les habitants du quartier, la situation est intenable. Sous leurs yeux, les ventes s’enchainent sans interruption de 10 h à minuit. Le premier confinement n’empêche pas “une activité soutenue, voire renforcée” du réseau, qui multiplie les opérations marketing sur Snapchat, lit-on dans l’ordonnance de renvoi devant le tribunal correctionnel. Un renseignement anonyme place un certain Eddy, incarcéré à Grasse, à la tête de la hiérarchie de l’organisation. On le soupçonne d’agir avec l’aide d’un bras droit à l’extérieur, surnommé Elams.

De nombreux intermédiaires

Au cours de leurs surveillances, les enquêteurs identifient rapidement plusieurs relais. Selon les procédures, ces maillons peuvent s’appeler “logisticiens”, “intermédiaires” ou “lieutenants”. Les termes sont vagues parce qu’ils recoupent des responsabilités assez diverses. Trois hommes, surnommés Greg, Gato et Owen, se partagent ainsi la logistique entre l’acheminement du produit et le transfert des recettes. Très concrètement, par exemple, “Owen rentrait une fois chez lui avec un sac poubelle tellement plein de billets qu’il peinait à la porter”, lit-on sous la plume des enquêteurs. En 2021, Owen a 22 ans. Il habite à quelques centaines de mètres du point de vente avec sa mère et son appartement sert à conditionner la cocaïne et la MDMA.

Les deux autres membres de ce trio, Gato, 27 ans, et Greg, 25 ans, se partagent un téléphone crypté dit “PGP” (Pretty Good Privacy) qui leur permet de rendre des comptes à Elams, le présumé bras droit du chef de réseau. Le trio est soupçonné de gérer la comptabilité. Transport, stockage (39 000 euros sont retrouvés en espèces dans le four de Greg), et calcul : les feuilles de compte circulent entre eux, mais toujours via l’intermédiaire d’une boite aux lettres.

En octobre 2020, Greg, Gato et leur supérieur Elams se rendent à Valensole en Mini Cooper pour récupérer 90 kilos de cannabis. Pourquoi ce rendez-vous là-haut ? En audition, le trio se montre peu bavard sur son rôle. L’un d’eux évoque de sérieux problèmes de mémoire à cause d’une “forte consommation de protoxyde d’azote”. Un autre reconnait avoir créé un groupe Signal nommé “Cartel”, mais nie le reste “par peur des représailles”.

La route du cannabis

Mais surtout, l’enquête a permis d’identifier un approvisionneur à grande échelle. A., ancien salarié de La Poste, vit entre Dubaï et la région Paca. Dans une écoute téléphonique, sa compagne explique à son interlocutrice que l’homme est un “fournisseur de tous les quartiers de Marseille”. Elle évoque ses revenus à 150 000 euros par mois, estime la fortune de leur famille à 5 millions d’euros. “L’argent lui est monté à la tête”, déplore-t-elle. Plusieurs visas marocains sont retrouvés sur un passeport. Dans d’autres écoutes du couple, on entend parler du “port d’Anvers” et d’“Amsterdam”, d’un numéro de container… Enfin, l’histoire ne dit pas si le couple blanchit l’argent pour le réseau ou seulement pour lui-même, mais il est question de “monter de l’argent à DubaDubdub”).

Il est aussi question d’un dénommé “Tarzan”, officiellement salarié dans la logistique. Son implication n’a pas été établie dans cette enquête, mais il est soupçonné d’avoir été approché par Eddy, le chef incarcéré, et Kamel Meziani, le grand patron, qui à l’époque est en cavale. Natif des Oliviers, Tarzan serait connu pour effectuer des convois routiers pour acheminer le cannabis depuis le Maroc. Avant de le solliciter, Eddy aurait d’abord tenté d’envoyer un de ses amis récupérer 500 kilos de cannabis en camion, sans succès. Il avait aussi envisagé un acheminement par voilier, amarré sur la côte espagnole et devant voguer jusqu’à Fos. Là encore, la piste est abandonnée. À une autre période, les enquêteurs entendent aussi parler d’un convoi direct via un camion embarqué sur un ferry Tanger-Marseille, mais leur surveillance ne donnera finalement rien.

Coupeur et pochetonneur

Voilà pour les gradés. Une fois le produit en France, il circule entre plusieurs mains et plusieurs appartements nourrices. À chaque étape, un lieu, un véhicule et un transporteur différents. L’un d’eux, Karim, gagnait 3 500 euros par mois. Les enquêteurs sont remontés à lui lors de la découverte d’une planque située près du boulevard Baille. Le box en question contenait des seaux de “cristaux parfumés” pour masquer l’odeur du cannabis.

Un autre appartement relai se situe dans le 15e arrondissement, juste à côté d’un bar familial qui sert de “lieu de recrutement” pour le réseau. Là, les enquêteurs s’intéressent aux trajets d’un “approvisionneur”, lui-même en contact avec un “coupeur” et deux “conditionneurs”. Djamel le coupeur a 31 ans, et explique avoir touché 5 000 euros mensuels pour cette tâche. “Il découpait, lui tout seul, uniquement de la résine de cannabis dans l’appartement trois fois par semaine et pendant de nombreuses heures”, déroulent les juges.

Après Djamel, il y a le bas de l’échelle logistique du deal. Les deux conditionneurs, Emrys et Malcom, ont 20 et 21 ans. En audition, Malcom reconnait travailler avec son ami. Il explique conditionner entre 15 et 30 kilos de cannabis tous les deux jours, pour une rémunération “variable” qui ne dépasse jamais 150 euros. Comme à l’usine, sa tâche se résume en un geste. En l’occurrence, mettre le cannabis dans les pochons. D’où son surnom de “pochetonneur”. Le 6 mars 2022, Malcom meurt atteint par plusieurs balles.

Crier sur les “djobeurs”

Le procès des Oliviers sera aussi emblématique du sort réservé à ces petites mains des réseaux et de la violence qu’elles subissent. Outre le destin tragique de Malcom, plusieurs “djobeurs” semblent avoir souffert de la tyrannie de leur hiérarchie. L’un des gérants de terrain, surnommé Feu, est par exemple “toujours sur le point de vente en train de hurler”.

“Le camion qui vient de rentrer, tu l’as fouillé ? Nique ta grand mère, t’as pas de paye.”

Le gérant des guetteurs

Un autre, surnommé Tounsi, est décrit par une nourrice comme “toujours en train de crier sur les djobeurs”. C’est lui qui “donnait des instructions sur le point de vente et infligeait des retenues de salaire”, distribuait les talkie-walkies aux guetteurs et espionnait leurs conversations. Dans une écoute, on l’entend parler à un guetteur : “le stade, je te parle du stade ! Le camion qui vient de rentrer, tu l’as fouillé ? Le stade ! Nique ta grand-mère, t’as pas de paye.” Dans une autre écoute, un collègue parle d’un vendeur qui aurait perdu une sacoche. “Tounsi a dit : « éclatez-le, je veux la vidéo », rapporte-t-il.

En audition, Tounsi ne répond à aucune question. Les enquêteurs ne lui ont saisi que son iPhone, “un bip et un rouleau de cellophane”. Son subordonné, Mehdi, ne parle pas non plus, par “peur des représailles”. Il explique simplement avoir commencé comme “chouf” puis être devenu “placier des guetteurs”.

Reste enfin à parler des nourrices, dont quatre comparaissent à partir de lundi, contraintes de garder chez elles stupéfiants et armes. L’une d’elles, une mère célibataire, explique consommer jusqu’à 500 euros de produit par jour. Elle est d’ailleurs rémunérée par le réseau en stupéfiants, et jamais en numéraire. “Elle était absente toute la journée pour fuir les passages, sa porte ne fermant plus”, lit-on.

Le 31 août 2021, Kamel Meziani, connu comme le chef historique du réseau, est interpelé sur un péage en Seine-et-Marne. “Son retour en France serait lié à la guerre opposant son réseau à celui des Blacks”, écrivent les magistrats. Puis en novembre 2021, la majorité des mis en cause de ce dossier sont arrêtés à leur tour. Malgré “ces interpellations successives” et “les affrontements avec le clan des Blacks […], la vente de stupéfiants se poursuivait au cœur de la cité”, observe-t-on alors. Inutile de préciser qu’en 2024, et d’autant plus dans la mesure où le clan s’est tenu à l’écart des récents conflits, ce constat est encore valide.

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Commentaires

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  1. jean-marie MEMIN jean-marie MEMIN

    tant que l’être humain aura besoin de drogues ( comme la guerre…! ) habitera dans les grands ensembles comme la drogue ou la guerre…!
    C’est la condition humaine.

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  2. Patafanari Patafanari

    Le Sud Global fournit la drogue, la France les salles de consommation et les prisons, et entre les deux ça tire à hue et à dia.

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  3. didier L didier L

    Il faut rendre légal ce qu’on ne peut ni empêcher ni contrôler. Le 1er avril en Allemagne la vente du cannabis devient légale et contrôlé par la puissance publique. Ce n’est pas un poisson d’avril !! Le moralisme hypocrite qui régne en France devient inopérant et toxique. Pareil pour la prostitution et quelques autres sujets d’ailleurs; ml’immigration notamment. Stop aux grands discours dits ” républicains” et ” humanistes”, stop au déni et un peu plus de pragmatisme, ou bien cela se terminera mal.

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    • Alceste. Alceste.

      J’adore votre moralisation, qui bien sûr n’est pas hypocrite. Vous détenez la vraie morale.
      Ces individus ne font pas de sociologie, ce sont des voyous des trafiquants et des assassins. Tout simplement. Et encore vous avez omis la palanquée d’excuses societales auxquelles nous avons droit à chaque fois
      Votre solution, le pragmatisme, dites plutôt le souk généralisé plutôt.
      Soyez confronté à la drogue vraiment, mais pas comme ces bobos pseudo héritiers de 68 et qui se croient libérés, de quoi je me le demande.
      Prenez vous cette “saloperie ” en pleine face ,et je vous garantis que vous changerez radicalement de discours.

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    • SLM SLM

      Quelle idée de génie!

      Légalisons le dépôt d’ordures sauvage dans les rues de Marseille.
      Légalisons la fraude fiscale.
      Légalisons la corruption des élus.
      Légalisons le réchauffement climatique.

      Halte au moralisme hypocrite sur tous ces sujets.

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    • didier L didier L

      A Alceste et SLM : l’amalgame est une manière de ne pas répondre aux questions qui se posent et de rester dans le déni. Là nous parlions du narcotrafic de l’importance qu’il a pris dans la société et de la menace réelle qu’il représente avec son pouvoir de corruption et de nuisance. Pas d’autre chose.
      Selon le principe qu’appliquent certains scientifiques : ” ce n’est pas en utilisant les mêmes méthodes, les mêmes raisonnements, les mêmes logiques, voire les mêmes certitudes qu’on peut avancer lorsqu’on est confronté à un problème, une théorie ou un obstacle, qu’on veut dépasser, qu’on y réussira.” Il faut changer d’angle d’attaque.
      Je voulais juste dire que faire un pas de côté et prendre le problème par un autre bout ne me semble pas inutile. Cela dit si ce qui se passe aujourd’hui vous convient, alors ne changeons rien et accrochons nous, accrochez vous à ” nos/vos vieilles certitudes”..

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  4. Alceste. Alceste.

    Point important, votre affirmation concernant l’Allemagne est erronée pour être gentil , soyons fou, elle est même fausse.
    Allez à la source et une fois fait, vous pourrez corriger ce que vous avancer.

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  5. julijo julijo

    oh alceste, dans l’outrance, toujours !

    je confirme, la loi qui légalise en allemagne a été adoptée le 23.02.2024 par le parlement allemand.
    je ne serai pas aussi péremptoire, comme les propos de didier l, cependant il est évident que la légalisation dans les pays où elle existe n’a pas augmenté la consommation. et je pense qu’il est probablement plus aisé de contrôler quand la vente est légale.
    et ces pays ou cette légalisation est ancrée dans les mœurs, n’en déplaise à agresti roubache, ne sont pas devenus des « narco-états » !

    un moralisme hypocrite règne effectivement en France, et entraîne moults effets négatifs et indésirables.

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  6. Mars, et yeah. Mars, et yeah.

    Aucun pays ayant légalisé une ou une autre drogue n’a vu décroître sa délinquance à ma connaissance. Car le produit en lui-même n’est pas le problème : le seul but est l’argent.

    Légalisez le cannabis, ils vendront autre chose, en général des choses plus violentes (crack, fentanyl, etc.), pour conserver leurs clients via l’addiction.

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    • Patafanari Patafanari

      Ou toujours du cannabis moins cher et plus fort. Tout comme les cigarettes de contrebande qui commencent à supplanter le poison du tabac officiel.

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    • SLM SLM

      Absolument. Les marges générées et l’addiction des clients sont les deux mamelles du trafic.
      Seuls les ingénus peuvent croire que les trafiquants paieront leurs charges sociales et leurs impôts une fois la vente légalisée.
      Evidemment que ces vendeurs de mort dealeront d’autres substances, toujours plus illégales, addictives et lucratives.
      Et l’Etat, comme toujours, sera le dindon de la farce.

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  7. vékiya vékiya

    il va bien falloir parler un jour des consommateurs qui ne sont pas tous des toxico maladifs, combien de gens biens et friqués ? sans eux pas de marché et pas de vendeur…

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  8. Dominique PH Dominique PH

    aux USA, en 1933, la fin des lois de prohibition des alcools eu comme effets :
    – diminution du nombre de meurtres entre gangs mafieux
    – diminution drastique de revenus de ces gangs mafieux
    – augmentation importante des revenus de l’état US, via sorte de TVA sur alcools vendus enfin légalement
    – stagnation de la consommation d’alcool ( les alcools forts un peu moins vendus, les alcools légers un peu plus )
    – aucune drogue n’apparait massivement dans les 30 années qui suivent
    – policemen affectés à des taches plus sociales au lieu de traquer les bistrots clandestins
    Si on remplace “fin des lois de prohibition des alcools”
    par “fin des lois de prohibition du cannabis” et qu’on procède comme aux Pays-Bas par vente de la marijuana en coffee-shop avec TVA, l’état français gagnera plusieurs milliards d’euros par an, somme qui va depuis trop longtemps dans les poches des mafieux criminels (et machistes )

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    • SLM SLM

      Votre comparaison est hors de propos puisqu’elle occulte un élément fondamental concernant les lois de prohibition aux USA : l’alcool était autorisé avant 1919. Les violences entre gangs mafieux se sont amplifiées avec la prohibition. Il est dès lors aisé d’affirmer que ces violences ont diminué avec la fin de la prohibition. C’est certes vrai. Cependant l’argument est fallacieux.

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    • Dominique PH Dominique PH

      c’est l’argument de SLM qui est fallacieux, cela même jusqu’à l’illogisme :
      parce que la prohibition de l’alcool aux USA a duré 14 ans tandis que la prohibition du cannabis en France dure depuis bien plus longtemps, il faudrait que cette prohibition dure encore des siècles et que pendant ces siècles les mafias continuent non-stop à gagner des sommes astronomiques ( qu’ils transférent pour partie dans des paradis fiscaux ) et continuent à commettre des meurtres en série.
      La prohibition est criminogène, quelque soit son antériorité.
      La prohibition enrichit les mafias, quelque soit son antériorité.
      Pour info, pendant des siècles, notre Canebière était un immense champ de chanvre qui est une forme de cannabis. Ce chanvre était utilisé surtout pour faire des cordages mais aussi pour être consommé.
      Pour info, 30 pays au monde dont 21 de l’UE ont déjà autorisé le cannabis thérapeutique, la France non
      Pour info, en 2017, 150 personnalités de Marseille (avocats, des magistrats et de nombreux médecins) ont diffusé 1 texte qui demande une « légalisation contrôlée » du cannabis.
      Pour info, dans 1 sondage Ipsos de 2016, 50 % des Français se disent favorables à une autorisation de la consommation (sous conditions), 49 % s’y opposent
      Dans un autre sondage Ifop en 2018, 82% des Français étaient en faveur de l’accès au cannabis thérapeutique, et 51% pour un accès légal des adultes au cannabis.
      Selon un sondage Ifop de 2021, 51 % des français se prononcent en faveur de la dépénalisation du cannabis. 47 % des sondés non consommateurs sont en faveur de la dépénalisation. 47 % des français sont en faveur de la légalisation.
      D’autre part, le cannabis est nettement moins addictif que l’alcool, que le tabax, que le sucre

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  9. Alceste. Alceste.

    Électeur 8eme, la commercialisation libte au travers de points de ventes n’est pas autorisée en Allemagne et en conformité avec la législation européenne
    Les bobos Teutons pourront au travers d’associations ,sans doute ecolos cultiver des plans de cette saloperie et limité à 25 grammes
    Nous sommes loin de la. vente libre.

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    • Electeur du 8e © Electeur du 8e ©

      Ecoutez, Alceste, tout le monde sait ici que vous avez toujours raison, sur tous les sujets, même quand on vous prouve que vous avez tort.

      Si vous allez au-delà de la première ligne du document dont j’ai fourni la référence, vous trouverez des données sur la quantité de cannabis que pourront détenir les particuliers, sans qu’il soit question de leur provenance. Plus loin, il est même question d’achat et de vente. Le droit de cultiver des plants n’est qu’un élément parmi d’autres de cette législation.

      Et le rappel de votre haine à l’encontre de tout ce qui vous paraît “écolo” n’était pas du tout indispensable.

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    • Electeur du 8e © Electeur du 8e ©

      Au delà de ces fioritures, l’élément essentiel de la législation allemande tient en trois mots : légalisation du cannabis. Même de façon prudente, nos matamores français ne veulent pas en entendre parler. Voici la façon dont le gouvernement allemand communique sur ce sujet : “La loi sur le cannabis marque un tournant dans une politique malheureusement ratée en matière de drogues liées au cannabis. L’objectif est de réduire le marché noir et la criminalité liée à la drogue, de freiner le trafic de substances diluées ou toxiques et de réduire le nombre d’usagers. La consommation reste interdite aux jeunes, mais elle ne devrait être possible que dans une mesure limitée pour les jeunes adultes.”

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  10. Alceste. Alceste.

    Vous pouvez libéraliser, ce qui n’est pas le cas Allemagne, elle ne se fait que façon très limitée et oganisee au sein d’associations
    Mais si cela était lre cas en France et particulièrement a Marseille, nos cités champêtres du nord de Marseille mettraient des produits en vente nient plus pourris.
    Petite suggestion au GPMM,si au lieu de dépenser des sommes folles pour son nouveau siège social,il gérait de multiplier les équipements pour traiter les conteneurs Cela se fait dans de grands ports

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  11. Alceste. Alceste.

    8eme je viens de relire le texte dont vous faites référence. Il correspond tout à fait ce que j’ai évoqué. Donc pas de débats. Je n’ai pas haine vis à vis des ecolos,simplement ce sont des mystificateurs qui ont trouvé un moyen de subsistances.
    Au lieu d’avoir une démarche constructive, ils veulent punir et imposer leur conception de la société.
    Cette dernière ne me convient pas, et j’espère qu’aux européennes ils vont prendre une rouste

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    • Electeur du 8e © Electeur du 8e ©

      Je vous assure que contrairement à vos fantasmes, les écolos ne sont au pouvoir nulle part et ne peuvent rien imposer à personne. Ce qui se passe dans le monde, où tout va bien à vos yeux probablement, ne saurait leur être imputé. Il est plus productif de chercher les responsables là où ils sont plutôt que de les inventer.

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    • petitvelo petitvelo

      Les XXX sont YYYY … ça manque un peu de nuance. Quand aux adversaires de l’écologie “punitive” , il y en a beaucoup qui sont d’accord avec la punition mais sur d’autres sujets.

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  12. Richard Mouren Richard Mouren

    L’Etat règlemente et taxe deux drogues en vente libre dont une drogue dure (dont le revenu de taxation ne couvre peut-être pas le pognon de dingue qu’elle coûte à la société). Pourquoi l’Etat ne pourrait-il pas règlementer et taxer le cannabis (qui doit représenter une grande partie du trafic de rue) et le mettre en vente libre? En quoi le cannabis est plus dangereux que l’alcool?
    Cher Alceste, les soixante-huitards n’étaient ni des bobos ni des toxicos. Ils commencent à se faire vieux et n’ont pas eu d’héritiers. D’autre part, si les écolos avaient été plus écoutés depuis René Dumont 1974, nous serions moins plongés dans cette panade où nous barbotons pour le plus grand profit des grandes entreprises.

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    • Regard Neutre Regard Neutre

      Richard Mouren,
      Je partage entièrement votre point de vue.L’expérience de la légalisation du cannabis dans d’autres pays montre qu’elle peut réduire le marché noir, limiter la criminalité liée à la drogue et offrir un cadre réglementé pour la consommation. En France, cette approche pragmatique pourrait permettre de détourner les revenus des trafiquants vers l’État, tout en offrant un meilleur contrôle sanitaire et social. Il est temps de dépasser les discours moralisateurs et d’adopter des politiques basées sur des données factuelles pour mieux gérer cette réalité sociale.

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    • julijo julijo

      je suis complètement de vos avis !
      et en plus ce n’est pas une position ultra-révolutionnaire, c’est une question de simple bon sens, et d’utilisation d’expériences.

      ce qui est quand même fantastique, au niveau des décisions de notre gouvernement arquebouté sur des positions définitives : pas de légalisation pour le cannabis, par exemple.
      c’est aussi dans maints autres domaines qu’on remarque ces blocages : des décisions sont prises, dans les mois, les années qui suivent on remarque qu’elle ne sont pas bonnes, ( en économie, éducation, maintien de l’ordre…et j’en passe) et on s’obstine, quitte à augmenter et aggraver la situation…

      fascinant de ne jamais se remettre en question, essayer d’autres solutions, changer de logiciel.

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    • petitvelo petitvelo

      en effet, on a trop souvent du “si ma mesure ne marche pas assez, ce n’est pas que je me suis trompé de sens ou d’analyse, c’est que je ne l’ai pas assez poussée”

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  13. Alceste. Alceste.

    8eme, un eclolo devrait rester ecolo en étant centré sur son domaine de compétence. Cela serait une démarche transversale ,qui toucherait beaucoup plus de monde . Pas besoin d’ouvrir les yeux aux masses, les gens ont pris depuis longtemps la nécessité de modifier leurs comportements, moi le premier.
    L’écologie n’est pas de gauche elle doit être partagée, et sa place dans la NUPES lui à fait perdre beaucoup de voir avec la Sandrine Rousseau.

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    • Electeur du 8e © Electeur du 8e ©

      L’écologie politique qui n’est pas de gauche porte un autre nom : le greenwashing. Autrement dit, ne changeons rien de fondamental, mais contentons-nous d’interdire les pailles en plastique.

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    • julijo julijo

      hey, le alceste, ce n’est pas parce que vous avez tort que vous devez être injurieux :
      “la” sandrine rousseau ! et puis quoi encore…

      a priori les écolos et rousseau vous donnent des boutons !! ça me ravit !

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    • Patafanari Patafanari

      Je m’ suis fait un trip à la sandrinerousseau. Ouah… ça défonce grave !

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    • petitvelo petitvelo

      d’accord avec vous pour dire que l’écologie c’est avant tout la rationalité, une recherche d’équilibre du vivant à notre profit de vivant et que ça devrait être partageable par tous … mais du coup je ne vois pas pourquoi on devrait la limiter à un domaine de compétence : comment l’appliquer sans de règle ni punition (contrainte), sans gérer le partage des efforts et des profits, sans ré-orienter des systèmes qui fonctionnement depuis des décennies, … ? Et puis qu’on soit d’accord ou pas, l’écologie de notre monde s’imposera à nous : si on se plante, quel que soit le fautif, on subira tous d’une façon ou d’une autre.

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