La gauche marseillaise cherche le chemin de l’unité pour les municipales
À dix mois des élections municipales, la volonté de partir en rang serré agite la gauche marseillaise. Des collectifs citoyens s'activent pour mettre tout le monde autour de la table, et en coulisse, les partis ne chôment pas non plus. Reste à se mettre d'accord sur les contours de cette gauche locale, et... à rester unis jusqu'au bout.
Cortège insoumis lors de la manifestation du 1er mai 2019. (Image LC)
Cette fois-ci, c’est la bonne. Du moins, c’est ce que tout le monde au sein de la gauche marseillaise se répète façon méthode Coué. À dix mois des élections, toutes les énergies sont à l’œuvre en coulisses pour tracer des chemins vers l’unité, seule méthode pour parvenir à mettre fin à un quart de siècle de droite municipale, répète-t-on à l’envi.
Le 25 avril dernier, Jean-Luc Mélenchon donnait dans Libération son assentiment à cette dynamique. “Je veux faire émerger à Marseille une nouvelle catégorie de représentants du peuple”, y estimait le député de Marseille avant de déclarer : “tous ceux qui veulent se mettre au service de cette fédération du peuple marseillais sont les bienvenus”. Quelques heures plus tard, le Parti communiste des Bouches-du-Rhône lui emboîtait le pas, dans un appel au rassemblement. “Nous avons la conviction que les forces de gauche, syndicales, associatives et citoyennes réunies peuvent gagner pour conduire Marseille vers le progrès social et partagé”, appuyait le communiqué, précisant tout de même souhaiter une démarche “sans hégémonie ni figure tutélaire”. Des signaux forts qui ont fait leur effet au sein de la gauche marseillaise.
Parmi les militants politiques, le mot d’ordre est partagé. “Le signal qu’on veut donner c’est : cette fois-ci on ne vas pas faire les imbéciles, on va partir ensemble”, résume l’ancien communiste et socialiste Daniel Bœuf, militant au sein de Gauche républicaine et socialiste (parti politique mené par les anciens socialistes Emmanuel Maurel et Marie-Noëlle Lienemann) qui travaille au dialogue entre les différents partis marseillais. Le militant des quartiers Nord encarté chez les insoumis Mohamed Bensaada ne dit pas autre chose : “C’est un enjeu majeur, on est à la croisée des chemins. Tout le monde est de bonne volonté. Marseille ne basculera pas sans l’union”.
Pressentie pour conduire une liste, la sénatrice Samia Ghali trace déjà sa route de son côté. Celle qui est aussi conseillère municipale oscille entre son parti historique et la majorité présidentielle, et a lancé, sur son seul nom un micro-parti “Marseille avant tout” (avec une plateforme éponyme), sans pour le moment se déclarer candidate. Dans Made in Marseille, Samia Ghali a souligné les limites d’une alliance y voyant le risque de “retomber dans les mêmes travers politiques”.
Des collectifs pour porter l’union
Même si l’union n’est pas acquise, la dynamique d’union est lancée au-delà des partis de gauche. Plusieurs collectifs citoyens œuvrent depuis des mois et préparent un appel commun en vue des élections. Parmi eux, l’inattendu Mad Mars, né il y a quelques mois, s’est lancé le défi de tisser des fils entre les différents acteurs politiques et citoyens. À sa tête, Olivia Fortin, novice en politique et venue du monde de l’événementiel, porte un objectif : “permettre qu’en 2020, face au FN dont on ne veut pas et aux sortants dont on ne veut plus, il y ait l’union et un projet moderne et sexy”. Et tant pis si Samia Ghali, qu’elle a rencontré, “semble avoir la volonté d’y aller seule”.
Cette union se ferait, imagine-t-elle, entre “des politiques éclairés et des citoyens avec une appétence pour rassembler la ville”. C’est suite à une rencontre avec le socialiste Benoît Payan qu’Olivia Fortin a décidé, encouragée par ce dernier, de mobiliser une énergie citoyenne nouvelle. Depuis, elle “le tient au courant comme les autres” des avancées de Mad Mars. Sans ancrage idéologique autre que “défendre le développement économique, écologique et lutter contre les inégalités”, le groupe animé au quotidien par un noyau d’une vingtaine de personnes a déjà lancé des soirées de débat, et invité plusieurs personnalités politiques à partager des repas conviviaux.
“Sur le diagnostic on va tous être d’accord, mais…”
Mad Mars prépare actuellement avec d’autres collectifs à un appel commun à l’unité pour 2020. “On travaille autour d’une dizaine de mesures “basculantes” pour la ville”, précise Sébastien Barles, pour le collectif Marseille en commun, qui partage cet objectif. Ces groupes citoyens se proposent d’être le lieu de gestation d’un rassemblement où les étiquettes passeraient après le projet. “Sur le diagnostic on va tous être d’accord, mais il faut aussi l’être sur un processus qui laisse la place à une émergence citoyenne, pas seulement aux appareils politiques”, pose Sébastien Barles qui avait suscité la candidature Pape Diouf en 2014, sans grand succès. Une nouvelle rencontre de travail entre les collectifs est prévue ce vendredi.
Les alliances qui coincent
Si ces initiatives sont regardées avec beaucoup d’attention par les acteurs politiques, elles soulèvent déjà le problème inévitable des alliances, et de la largeur du spectre politique à rassembler. Quand la pugnace Olivia Fortin défend “une logique d’inclusion, pas de barrière, des piliers” et explique parler “avec tout le monde, de la FI à LREM” le positionnement fait grincer bien des dents. “Il faut raison garder”, souffle Daniel Boeuf, pour qui la politique nationale de LREM, notamment sur les questions de logement est rédhibitoire à tout rapprochement local. “Dans la 2e ville de France, les gens ne comprendraient pas que la FI s’allie avec LREM, pour des raisons évidentes”, renchérit Mohamed Bensaada.
Chez les écologistes marseillais, dont plusieurs représentants animent le collectif Marseille en commun, ces première réticences agacent. “Aujourd’hui, il ne s’agit pas de refonder la gauche, mais de gagner la ville !, tance Christine Juste, porte-parole locale pour Europe-écologie-les Verts. Je ne crois pas que la seule gauche puisse gagner la ville, si c’était le cas je serais ravie ! Mais personne ne peut dire : “moi seul je gagne la ville”“. Comme son camarade Sébastien Barles, elle propose l’idée d’une liste qui ne soit pas “une brochette de logos”, une liste portée par “des personnalités” plutôt que par des partis.
Côté LREM où la stratégie à tenir à Marseille en 2020 reste floue, des voix s’élèvent déjà pour fermer la route à une grande union de circonstance. Sur Twitter, la député de la 2e circonscription des Bouches-du-Rhône Claire Pitollat a jugé “impossible” une alliance avec la FI, suscitant l’ire du conseiller municipal EELV Hervé Menchon, qu’il l’a interpellée : “il y a un combat collectif à mener suite à 24 ans d’incurie. Merci de ne pas confondre compétences municipales et calculs nationaux”.
“Si à Marseille nous annonçons une alliance avec le PS, nous devons nous attendre à une grande déconvenue”
Autre cas litigieux, la place du Parti socialiste. Principal opposant à Jean-Claude Gaudin lors du dernier scrutin et moteur d’une large alliance autour de Jean-Noël Guerini en 2008, il devra trouver sa place dans cet échiquier remanié. Il y pèse bien moins qu’avant, beaucoup des personnalités locales ayant soutenu ou même rejoint LREM quand les militants locaux choisissaient la gauche du parti dans les élections internes. Il conserve une difficulté de se faire accepter, principalement par la FI. “Si à Marseille nous annonçons une alliance avec le PS, nous devons nous attendre à une grande déconvenue”, a glissé Jean-Luc Mélenchon mercredi en marge du rassemblement du 1er mai, insistant sur le fait qu’à Marseille, le Parti socialiste a “déçu, berné” les électeurs. Une position développée par son soutien Mohamed Bensaada : “discuter avec des militants c’est sans problème. Mais que ces personnes se posent la question de l’héritage socialiste à Marseille”.
Avec ou sans étiquette
“Se dépasser les uns les autres, c’est à cette condition que les citoyens voudront s’engager”, pose pour sa part le président du groupe socialiste au conseil municipal Benoît Payan. Jugeant qu’il encore “beaucoup trop tôt” pour les questions d’alliance, il relativise les réticences des insoumis et de leur leader : “S’il dit qu’il faut dépasser les partis, il a raison. Et si c’est les communistes sans étiquette, les insoumis sans étiquette, les socialistes sans étiquette : pourquoi pas ?”.
Moins à gauche de l’échiquier, la tentation d’une liste “centrale” qui allierait centre-droit et centre-gauche pourrait aussi séduire. Saïd Ahamada, le député LREM qui se verrait bien candidat à la mairie, rappelle volontiers son ancrage à gauche et son rejet de la droite locale. Autre soutien du président de la République, Christophe Madrolle (Union des écologistes) a de longue date annoncé sa candidature. Quant à Samia Ghali, elle a multiplié les apparitions aux côtés de Renaud Muselier, son successeur à la mairie de secteur Roger Ruzé imaginant explicitement dans La Provence une alliance avec “le centre-droit”.
Placée haut dans les derniers sondages en date, la sénatrice sait qu’elle pèsera, de même que pèsera la parole de Jean-Luc Mélenchon. Le député du centre-ville a raflé 24,82% des voix dans la ville lors de la présidentielle de 2017. Si ce dernier n’a jamais exprimé la volonté de convoiter le siège de maire, il reste très attentif à la dynamique marseillaise. Même si personne ne l’imagine encore en tête de liste. “Il n’est pas providentiel, mais c’est quand même un sacré atout dans notre manche, sourit Mohamed Bensaada. Il faut qu’il joue un rôle, avec ou sans lui, ce n’est pas pareil. Ce serait bête de s’en priver”.
L’écologiste Sébastien Barles n’est pas loin de le rejoindre sur ce point : “C’est une vraie personnalité, le seul qui existe vraiment à Marseille, mais il faut que la question de la tête de liste soit secondaire.” Si Mohamed Bensaada jure que “La FI n’est pas du tout dans une volonté d’hégémonie”, des sources internes indiquent pourtant que les militants marseillais se répartissent déjà les têtes de listes par secteur. Au cas où…
“Besoin de démocratie”
Par dessus tout, la gauche marseillaise, dans toutes ses nuances, espère parvenir à entrer en résonance avec les mobilisations citoyennes des dernières mois, processus délicat. “Les citoyens qui ont de la colère ne se reconnaîtront que dans une démarche différente”, estime Benoît Payan, dont les vidéos pour dénoncer la politique municipale sur les écoles ou l’urbanisme rencontrent un franc succès sur les réseaux sociaux. “Il y a un besoin de démocratie, abonde Mohamed Bensaada. Ce que je vois dans les collectifs citoyens, c’est d’abord une grande maturité politique, et un besoin de démocratie. Il ne faut pas une union des cartels mais d’abord une union populaire“. Jusque dans la constitution des listes, “on ne pourra pas saupoudrer avec quelques candidats citoyens” insiste-t-il, rappelant le travail de terrain mené par les insoumis.
Un processus long qui devra tout de même rentrer dans les contraintes d’une campagne approchant à grands pas. Au lendemain des élections européennes, le mois de juin pourrait être celui où tout va s’accélérer. Chacun, collectifs comme partis, pensent pouvoir se mettre autour de la table à cette période. Les instances nationales de chaque parti devraient aussi dévoiler davantage leurs stratégies. À la fin de ce même mois, le 23 juin, les collectifs et comités de quartier, notamment les signataires du Manifeste pour un Marseille populaire et vivant comme le collectif du 5 novembre organisent des “états généraux de Marseille”. L’occasion de prendre un peu plus le pouls de la ville avant de se lancer pour de bon dans la bataille.
Avec Jean-Marie Leforestier
Commentaires
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Parce la source de l’effondrement et de l’incurie municipale marseillaise se trouve dans l’asphyxie démocratique dont souffre notre ville, nous organisons le premier juin à la Friche La Belle de Mai avec Marseille en commun des Etats généraux de la démocratie locale afin de nous oxygéner d’expériences de respiration et d’innovation démocratique venues d’autres territoires.
ETATS GENERAUX DE LA DEMOCRATIE LOCALE
Pour une réappropriation citoyenne de la chose publique sur nos territoires
La Friche la Belle de Mai
Grand Plateau
Marseille
samedi premier juin 2019
10h – 18h30
Débats / Forum associatif / banquet citoyen
En présence notamment de :
ANTICOR
Raymond AVRILLIER
David BODINIER
Patrick BOUCHAIN
Gaël BRUSTIER
Damien CAREME
Philippe CHESNEAU
Annie LAHMER
Ludovic LAMANT
Priscillia LUDOSKY
Mohamed MECHMACHE
Philippe PASCOT
Pinar SELEK
En espérant pouvoir compter sur votre présence.
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chronique d’une défaite annoncée de la gauche à Marseille ( je parle de la gauche et non de ceux et celles qui se disent de gauche qui un jour sont là puis un autre jour ailleurs …)
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Bizzarement, la gauche (laissons de côté la question de définition de ce mot) a une chance de gagner cette élection. La rue d’Aubagne a été le traumatisme de trop, même l’électorat plutôt conservateur a honte de la municipalité sortante, et ni Bruno Gilles ni Martine Vassal ne représentent un souffle nouveau.
Mais comment la gauche, atomisée au niveau national, peut-elle se présenter unie ? A mon sens, les gens trop marqués par le guérinisme et la déplorable primaire de 2014 ne peuvent pas être au premier plan, ce qui disqualifie la tentative solitaire de Samia Ghali. LREM aurait pu fédérer une candidature “moderniste-centriste”, mais la situation nationale et leurs fortes envies d’alliance avec Gaudin les discréditent. Et ils sont au bord de l’explosion (cf. Alexandra Louis).
Jean-Luc Mélenchon donne des signes d’unité, c’est un élément très positif. Car avec un RN haut, une droite avec son rouleau compresseur d’argent public déversé dans un seul but pré-électoral, et le système de vote dans les 8 secteurs, il faudra fédérer au-delà d’un électorat qui se reconnaît de gauche (25 à 30%), ne pas se limiter aux bars de la Plaine, embarquer des gens plutôt dégoutés de la politique, savoir bâtir autant une méthode qu’un projet. La multiplication des collectifs est une très bonne chose, même si par nature il est difficile de connaître leur poids réél et que les formes de démocratie horizontale ne simplifient pas les prises de décision (l’aventure Diouf 2014 en est un contre-modèle). Enfin, un saut générationnel serait le signe d’un renouveau.
Pitié, cette ville a besoin d’une vraie alternance, ne gachez pas les quelques chances aux guerres de logos ou de places.
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En moins optimiste, car il faudrait quand même un effort d’organisation et d’union entre tous ces collectifs, sensibilités et organisations, qui risque de ne pas avoir le temps de se produire d’ici là.
Enfin, pour les 2 composantes principales d’une alternative, LFI et LREM, il faudrait que leurs marseillais aient le courage de dépasser les ordres des état-majors nationaux et la capacité de dialoguer sans sectarisme localement, ça n’a pas l’air mûr…
Pourquoi faudrait-il plus de temps ? Parce que ce n’est pas d’une alliance entre organisations structurées qu’il s’agit mais de la construction d’une nouvelle organisation (quelle que soit sa forme : comment fait-on campagne, comment désigne-t-on les candidats, comment les futurs élus rendront-ils compte ?) et d’un nouveau programme (que veut-on faire si l’on gagne, dans quel ordre et avec quels moyens ?).
La “démocratie horizontale” permet cela mais en y mettant le temps : il faut parler, palabrer même, apprendre un vocabulaire commun et à se faire confiance…
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Oui. Prenons juste garde à ne pas se noyer dans la palabre, dans l’entre-nous, dans le pinaillage des virgules. La plupart des électeurs s’intéressent très tard à l’élection, et votent si on leur propose une équipe soudée avec quelques idées claires.
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“Moderne et sexy, jusqu’à LREM”… ou comment se discréditer avant d’avoir commencé.
Ils sont gentils tous ceux qui veulent s’allier avec En Marche, mais c’est le droite les gars, la droite dure qui casse du zadiste, du gilet jaune et le contrat social.
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j’attends d’en savoir un peu plus, car si c’est retrouver sur une même des potes ou des clones de guerini, ghali, menucci, andrieux, jibrayel… très peu pour moi.
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Vu d’en bas, une alliance progressiste aussi large que possible, sur la base de quelques priorités absolues à traiter lors du prochain mandat municipal, est évidemment souhaitable pour sortir le gang gaudiniste.
Mais il va falloir un sacré travail sur les ego pour y parvenir. Entre Ghali qui, après avoir dû passer son tour en 2014, s’y voit déjà, et Mélenchon qui explique que la “fédération populaire” doit se discuter d’abord sur la base du programme des “insoumis”, on n’y est pas encore.
Je propose qu’on laisse les armes, les logos des partis, les “moi je” et les programmes prêts à l’emploi au vestiaire, et qu’on se contente d’apporter les seuls ingrédients nécessaires : la bonne foi et la bonne volonté.
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Voilà en tout cas une position qui assure que ce n’est même pas la peine de commencer puisqu’on est sûr de ne pas vouloir faire ensemble.
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Pour moi ce n’est pas la peine avec En Marche. D’ailleurs ils discutent avec Gaudin et consorts, donc ils le disent eux-mêmes.
Je ne dis pas pareil du PS (qui a pourtant un ÉNORME passif à Marseille), je pense notamment à B. Payan (et à lui seul en fait au niveau des têtes connues, les autres faisant partie du problème).
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C’est bien ce que je dis Tarama, avec ce point de départ ce n’est effectivement pas la peine de commencer. Une bonne moitié de l’électorat de gauche (progressiste…bref comme vous voulez) a voté En Marche et continue sans doute à soutenir le gouvernement tout en voulant, peut-être “encore plus”, redresser la situation à Marseille et tourner la page Gaudin. Si on ne découple pas les deux, pas de majorité possible. Je me répète : pour les 2 composantes principales d’une alternative, LFI et LREM, il faudrait que leurs marseillais aient le courage de dépasser les ordres des état-majors nationaux et la capacité de dialoguer sans sectarisme localement.
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C était une remarque sur le post de Tarama.
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Je persiste : Marsactu, je pense que le bouton “Répondre” ne fonctionne plus (ni sur smartphone, ni sur ordi).
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Chez moi ça marche (sous firefox).
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Précision technique pour Marsactu : le bouton “Répondre” ne fonctionne ni sous Android 7.0, ni sous Opera 58.0. En revanche, il fonctionne sous Chrome 74.0 sur mon ordi perso… mais pas sur mon ordi pro ! Bref, je ne suis pas sûr que le problème soit lié au navigateur utilisé.
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Je confirme (concernant la possibilité de répondre) et ce au moins depuis 7 ou 8 jours.
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Et je signe : plus moyen de répondre depuis plus de 8 jours.
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Est-ce que c’est réconfortant de noter dans les commentaires, l’essentiel des travers possibles à une réunion de bonnes volontés pour « sauver » notre ville ? Probablement oui.
Il n’empêche que certaines propositions sont bien incompatibles (bien d’accord avec tarama) et risquent d’être fortement rédhibitoires. Même aux premiers balbutiements d’une « réunion » éventuelle des « gauches » il s’agit de bien cibler. (le député des quartiers nord qui a demandé la dissolution de l’UD Cgt est-il soluble à gauche ??)
Cependant je crois qu’il faut se dire aujourd’hui, à un an des municipales, « chiche ! » et tenter nous tous, en fonction de nos positions diverses (dans le milieu associatif, syndical, politique…) de faire en sorte de discuter, élaborer, convaincre pour présenter enfin –peut-être- des propositions cohérentes. Rester optimistes est peut être notre seule chance….
Par ailleurs, la FI proposerait une base de discussion autour de son programme…pourquoi pas, si cette discussion est un vrai débat…pour des solutions adaptées à la ville. Il y aurait pire base de départ …ce programme a l’avantage d’exister et d’avoir déjà été approuvé en quelque sorte par une partie des marseillais….
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si cela ne finit pas par une bataille de “moi ” une autre alternative à la droite peut en effet aboutir .
LREM à gauche , c’est nouveau ?
Castaner en tête de liste ….
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Il faut mettre les ego et les logos de côté pour cette élection, ce qui semble se dessiner m’incite à être optimiste quant à un rassemblement mêlant monde associatif et personnalités de gauche.
Il faudra qu’au lendemain des européennes la machine se mette en ordre de marche car les municipales c’est demain.
Un programme innovant pour sortir de la gestion Gaudin et des affairistes de tout poil, qu’on tourne la page de cette génération (pareil pour les socialistes).
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Toutes les composantes de la gauche historique (que l’on appelait autrefois “les forces de progrès” semblent conscientes de la nécessité du rassemblement. Mais aucune force ne domine nettement, aucun leader ne s’impose un an avant les élections. Chacun veut le rassemblement autour de sa petite personne. Il n’ y a aucune raison d’être optimiste alors que la droite a bien positionne Martine Vassal et dispose d’au moins deux jokers avec Renaud Muselier et Bruno Gilles. Si on jouait au tarot, avec un jeu pareil, il faut se coucher. Je ne vois pas de raison sérieuse d’être optimiste…
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De toute façon, vu l’état dans lequel Gaudin et son gang laisseront la ville, le prochain maire, quel qu’il soit, ne sera guère populaire, car il ne pourra pas traiter tous les problèmes et répondre à toutes les attentes en seulement 6 ans, après 25 ans de laisser-faire et de gabegie.
Il faudra le dire aux Marseillais·e·s, et dire clairement les priorités du redressement. Ca nous changera de l’avalanche de promesses mensongères, à moins qu’il s’agisse de mensonges tout court, que Jean-Clôde a fait s’abattre sur la ville en 2014, à la façon d’un nuage de criquets.
Donc, Mesdames et Messieurs les candidat·e·s potentiel·le·s, gardez vos ambitions pour vous : ce dont nous avons besoin en premier lieu, c’est d’un projet, et non de la photo en couleur d’une trombine sur une affiche.
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C’est tout à fait vrai, mais il faudra bien une femme ou un homme pour incarner ce projet. Que cela plaise ou non, une élection ne se gagne pas sans leadership. Il importe donc AUTANT de travailler sur un projet que de faire émerger celui ou celle qui sera capable de le porter et de rassembler une équipe crédible… Dans cette affaire, élaborer le projet n’est sans doute pas le plus compliqué….
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Un programme “modeste”, s’il parait plus honnête, devra être soutenu avec force par des bilans “promesse/réalisation” à l’adresse de la majorité sortante … et il est parfois difficile de les faire porter à ceux qui n’étaient que “membre” de la formation. Pour mémoire, le candidat Macron a été très peu lesté du bilan économique de la majorité qu’il avait quitté au dernier moment, alors qu’il en était l’architecte et que c’est essentiellement la “non-inversion” de la courbe du chomage qui a empêché le président Hollande de se représenter.
Ce sera encore plus le cas en cas d’alliance LR/LREM.
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absolument. Besoin de projets concrets, de priorités définies, et le boulot sera bien compliqué…..
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“Parce que c’était impossible, ils l’ont fait !”
Mais tout projet a besoin d’être incarné. Qui ? est la seule question qui vaille.
Je me rappelle du PS aux présidentielles qui ficelait un projet du parti entravant le candidat qui n’avait qu’une envie : s’en libérer !
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Bonjour à tous, nous prenons bien note des problèmes pour se répondre et tentons d’y remédier aussi vite que possible !
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Pas si sûr que ce soit intéressant qu’il y ait “une tête” !!! ce serait plus sympa qu’il y en ait plusieurs…. avec le jeu de la loi PLM pour les municipales ce ne serait pas si compliqué….
L’élaboration d’un projet cohérent et surtout réaliste permettra de faire émerger peut être une ou un capable de l’incarner….trouver d’abord une/un chef de file et puis discuter d’un projet me semble prendre les choses à l’envers.
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Pour les raisons qu’exposait plus haut électeur du 8eme, il faudra qu’il y ait “une tête” qui devra rétablir un fonctionnement correct de l’administration et imposer son autorité à une majorité municipale qui sera forcément indisciplinée et inexpérimentée. Cette personne sera impopulaire pour les raisons évoquées : elle devra avec de maigres moyens mettre en oeuvre un programme de redressement qui ne pourra traiter des priorités, toutes urgentes, que les unes après les autres, tout en devant jeter les bases de politiques publiques dont les effets positifs mettront très longtemps à porter leurs fruits.
Ce n’est pas tant pour la campagne qu’il faut quelqu’un capable d’assumer cette autorité, c’est pour la suite.
Pour la campagne, Julijo a raison : il faut un programme (les problèmes sont tellement criants que c’est assez facile ! Ce n’est pas comme s’il y avait beaucoup de choix), une équipe et une liste de 303 personnes “décentes”… Comme une partie des acteurs ne veut de toute façon pas entendre qu’il faut passer une alliance avec l’autre… la question est réglée : ce sera les héritiers de Gaudin ou les fafs.
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Est on absolument sur que Samia Ghali est de gauche ? J’ai du mal à le croire …
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pourquoi parler de la république en marche dans un papier qui traite de la gauche marseillaise ? LREM c’est tout sauf la gauche au mieux c’est du centre !
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Je ne voterai ni pour Samia Ghali et le communautarisme qu’elle entretient en sous main ni pour la REM.
Pas plus à Marseille qu’au niveau national, faire barrage au FN ne fait un programme!
Qui plus est, les fachos ne sont pas uniquement là où on le croit….
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