Karim Zeribi : "non au tram rue de Rome, oui à un axe Nord-Sud"

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le 16 Nov 2010
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Karim Zeribi : "non au tram rue de Rome, oui à un axe Nord-Sud"
Karim Zeribi : "non au tram rue de Rome, oui à un axe Nord-Sud"

Karim Zeribi : "non au tram rue de Rome, oui à un axe Nord-Sud"

Un bilan en forme de coup de klaxon. 18 mois après la signature d’un accord-cadre avec l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe), le patron de la RTM Karim Zeribi faisait ce mardi un premier point sur le chantier du développement durable. Et en a profité pour rappeler sa vision des transports à Marseille, égratinant au passage Renaud Muselier.

Bilan carbone

Le début ressemble à une séance d’autosatisfaction, classique dans ces cas-là : « C’est une convention qui n’est pas restée lettre morte. On n’est pas dans un phénomène de mode », assure-t-il. Ajoutant : « la révolution est silencieuse mais elle est concrète ». Pour appuyer ces envolées, le directeur régional de l’Ademe Grégoire Calleja assure que « c’est l’accord le plus important passé par l’agence : c’est le deuxième réseau de France et les accords que nous avons avec la RATP sont moins denses et moins suivis d’effet. »

Concrètement, la RTM a réalisé un bilan carbone, « pour savoir d’où nous partons », explique Karim Zeribi. Résultat : l’activité du transporteur génère sur une année 56 000 tonnes de CO2, mais en évite 146 000. « Soit l’équivalent de 20 000 ménages français », précise Grégoire Calleja. Autre axe d’intervention : la RTM a acheté 150 bus neufs, investi dans 232 filtres à particules (FAP) – objets récemment d’une polémique – et mis au rebut les bus qui ne pouvaient être équipés de ces dispositifs anti-pollution. Tout en défendant ce choix, les deux hommes ont insisté sur le fait qu’« on ne peut pas enfermer la RTM dans cette thématique FAP en omettant la démarche globale », comme l’a souligné Karim Zeribi, qui a moyennement digéré l’épisode. En parallèle, tous les chauffeurs seront ainsi formés à l’éco-conduite d’ici mi-2011. Avec à la clé une économie de carburant de 2%, « soit 220 000 litres par an. Ce sont des enjeux économiques, mais aussi de confort, sécurité et environnementaux », glisse Karim Zeribi.

« Erreurs de tracé »

Mais au fil de la conférence de presse, le message s’est fait plus politique lorsqu’il s’est agi d’évoquer les limites de ce bilan. « Soyons lucides, il y a plus de personnes qui empruntent les transports en commun parce qu’ils y sont contraints que par choix. Si nous étions à Nantes, où la vitesse commerciale des bus est de 22 km/h contre 10… Mais on n’a pas le réseau à la hauteur d’une ville comme Marseille, on a 30 ans de retard », lâche-t-il.

Enfilant sa casquette d’élu communautaire récemment rallié à Europe Ecologie, il estime que le tramway a subi des « erreurs de tracé, mais on ne va pas regarder dans le rétroviseur ». En revanche, pour l’avenir il dit « non aux 1200 mètres de tram de la Canebière à la Castellane qui vont nous coûter au bas mot 80 millions d’euros et oui à un axe Nord-Sud. » Mais ne résiste finalement pas à un coup d’oeil dans le rétro adressé à Renaud Muselier, artisan des lignes de tramway et du prolongement du métro 1 lorsqu’il était premier adjoint de Jean-Claude Gaudin de 2001 à 2008. Il « a investi 1,2 milliard sous sa mandature ! Quand on parle de l’axe Nord-Sud, ça coûte 750 millions d’euros… », s’emporte-t-il.

Grand Marseille

Et d’inviter à « se mettre tous autour de la table pour investir 150 millions d’euros annuels pendant 10 ans » dans les transports. « Là je serais le premier à parler du Grand Marseille, si cher à Renaud Muselier qui a créé une association du même nom, car sans cela aujourd’hui cela ne sert à rien. Après, on pourra relier l’aéroport, faire un RER vers Aix. Mais la moindre des choses est de commencer par desservir le Nord de Marseille… »

La communauté urbaine de Marseille a quand même fait un grand pas en avant en votant début octobre 173 millions d’euros de crédit pour des bus à haut niveau de service entre Bougainville et Saint-Antoine, Château-Gombert et Saint-Jérôme, Castellane et Luminy, et le prolongement du métro 2 de Bougainville à Capitaine Gèze. Même si l’Etat est tenté de revoir à la baisse ses financements pour les projets de transports en commun… Thierry Mariani, tout nouveau secrétaire d’Etat aux Transports, sait ce qui lui reste à faire.

Le président du conseil d’administration de la RTM en a également profité pour mettre la pression sur la question de la refonte du Vieux-Port, pour lequel la communauté urbaine n’a toujours pas choisi de lauréat. « Je serais très attentif au choix sur la semi-piétonnisation. On en a longuement parlé avec [son président] Eugène Caselli et je lui fait toute confiance pour que le projet accorde la priorité aux transports en commun », lance-t-il. Ca va mieux en le disant.

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Un lienPollution : la RTM dans le viseur des écolos malgré elle, sur Marsactu

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Commentaires

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  1. céhère céhère

    Mouais… à la RTM le changement le plus visible aura été la baisse du prix du ticket unitaire, puis la mise en place de la nouvelle carte.
    Pour le reste, le tracé du tramway est en effet une erreur, ne pas réaliser la branche jusqu’à Castellane en est une deuxième. On se retrouve avec un réseau “bâtard” et sous-fréquenté. C’est d’ailleurs graver dans le marbre que le tram n’ira jamais jusqu’au 4 Septembre… les habitants de ce quartier doivent être heureux, eux qui ont eu les horodateurs en premier, et jamais le tram.
    Pour sortir la voiture du centre ville, en tant que signal, le tronçon de la rue de Rome était aussi nécessaire, peut-être le plus important de toute cette première phase réalisée sous Muselier. Je connais les arguments contre ce morceau (coût, “inutilité”…) mais je dis juste que dans cette configuration actuelle on reste avec un réseau inachevé et inefficace.
    Évidemment qu’il fallait faire les tram en prolongement des terminus des métros, mais ce n’est pas le choix des responsables précédents, Marseille avait 20 ans de retard pour les transports, elle en a repris 10 ou 20 par ces décisions.

    Après au niveau aménagements de moindres ampleurs, il ne se passe rien non plus (pas de voies de bus, pas de priorité aux feux, etc.) et ça c’est plus de la responsabilité des dirigeants actuels. Qu’ils débauchent les spécialistes qui ont travaillé à Grenoble ou Nantes, je ne sais pas…
    Et cette manière de se réfugier derrière le projet BHNS est aussi une façon de détourner le regard des problèmes, car le BHNS ne concernera que deux ou trois lignes… et pour le reste?

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  2. andromede andromede

    non au à la ligne littéralement inutile jusqu’ à castelane qui problerait l’investissement utile
    non aux lenteurs administratives
    oui à l’axe Nord-Sud

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  3. régis régis

    céhère je suis bien d’accord avec toi, il faut une baisse du ticket unitaire de métro

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  4. Marseil Marseil

    Le changement de carte est intervenu avec retard sur toutes les autres villes, et n’est toujours pas intègré entre différent opérateurs : on ne peut pas utiliser la même carte sur le métro, le train ou le bus pour Aix ou Aubagne, ou les navettes du Frioul.

    La baisse du ticket unitaire est une ânerie démagogique contre productive. Les transports en commun ont pour objectif premier de transporter et de conduire a abandonner leur voiture les utilisateurs réguliers, qui utilisent des abonnements et non des tickets unitaires. Diminuer les recettes de la rtm la rend encore plus dépendante des subventions. On fait

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  5. Marseil Marseil

    Bref non au bricolage du type site propre et BHNS et oui a des projets ambitieux et cooordones métro et tram

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