"J'ai voulu évacuer l'aspect galerie pour en faire un refuge"

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le 30 Août 2013
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"J'ai voulu évacuer l'aspect galerie pour en faire un refuge"
"J'ai voulu évacuer l'aspect galerie pour en faire un refuge"

"J'ai voulu évacuer l'aspect galerie pour en faire un refuge"

Il y a une ambiguïté à dépasser avant d'entrer dans la galerie des Bains douches où niche l'association Artcade. Un panneau indique un chantier en cours, l'entrée est partiellement murée par des moellons. En partie, car elle laisse voir la silhouette découpée d'un extraterrestre, à moins que ce soit un module Tetris détaché. La deuxième hypothèse est la bonne puisque la partie manquante occupe le couloir qui mène à la galerie.

Gilles Desplanques a pris sa carte blanche au pied de la lettre : le lieu est entièrement bâché de blanc comme lorsqu'on protège un espace avant un grand coup de peinture. Le chantier a plutôt l'air suspendu et d'avoir glissé vers le squat ambigu. Quelqu'un vit ici mais qui ? Au sens premier, l'artiste occupe la galerie. Elle devient la métaphore de son espace mental au travail. En cela, le sculpteur est dans les clous de la programmation annuelle de la galerie qui explore les liens entre art et architecte. Après sa maison scalpée en Slovénie, ses restes de maison Phénix qui échoue à renaître de ses flammes ou la pop up house qui devait sortir d'une façade d'un immeuble de la Joliette, Gilles Desplanques est bien dans son "rôle d'archiste" à mi-chemin des deux démarches. "J'ai choisi de partir du contexte de l'espace. Ce sont des anciens bains douches. Je trouvais intéressant de jouer sur l'histoire du lieu. Je fais également référence à l'actualité puisque le lieu va subir un chantier. Je l'ai pris comme point de départ".

"Le monsieur fait du vélo tout nu"

Quatre chaises et un petit tas de bûchettes font penser à un feu de palettes comme en font les ouvriers pour se réchauffer. "Il manque les bières", moque un visiteur amusé. Cela sent la javel. Trois slips trônent. Un bicyclette à petites roues occupe le coin d'un pièce où flottent des modules abscons. Un peu plus loin, dans un autre coin, une pièce semble servir de lieu de vie. Un cube noir à volets s'ouvre sur un lit. Quelques coussins sous plastique font face à un écran allumé. "Oh, maman, viens voir cette télé, c'est rigolo. Le monsieur fait du vélo tout nu et il voit rien parce qu'il a un carton sur la tête", s'exclame un petit garçon, enthousiaste. 

Excellent résumé de ce qu'on y voit : l'artiste en slip kangourou juché sur le vélo susdécrit fait le tour de la place en butant sur chaque mur. Plus sérieusement, sur le plateau de Marsactu, Gilles Desplanques détaille sa démarche.

Gilles Desplanques //  Issue de secours  jusqu'au 21 Septembre 2013 à la Galerie des Bains Douches du mardi au samedi de 15h à 19h et sur rendez-vous 35 b rue de la Bibliothèque Marseille 1er. 04 91 47 87 92.

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Commentaires

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  1. Anonyme Anonyme

    “J’ai voulu évacuer l’aspect galerie pour en faire un refuge” ???
    Ok, lé déception m’a fait évacuer la Galerie pour me réfugier au vernissage de Art O rama. Mais la encore en dehors d’une performance surréaliste ou des gens se jettent sur un buffet pas tout a fait encore disposé…Allé je suis un peu severe il y avait bien 2-3 pièces intéressantes.

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  2. AnneD. AnneD.

    C’était très bien à mon avis…

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