Hôte d'Hulot dans les quartiers Nord, Karim Zeribi s'affiche en patron

Hôte d'Hulot dans les quartiers Nord, Karim Zeribi s'affiche en patron

Pour la visite vendredi de Nicolas Hulot, qui représentera peut-être Europe Ecologie-Les Verts aux présidentielles, Karim Zeribi, qui a rejoint le parti depuis moins d’un an, s’est affiché en puissance invitante. Pendant le débat organisé aux Flamants, c’est lui qui joue le chef d’orchestre, appelle tout le monde par son prénom. Idem à la cité Castellane, où il se fait facilitateur de rencontres avec les commerçants, où il plaisante avec un jeune sur sa musculature en plein développement.

Hormis quelques roues en scooter qui viennent lécher le cortège, les regards curieux et les photos souvenir l’emportent sur les regards en coin. Le patron de la RTM est en terrain connu et surtout sur les terres du député socialiste Henri Jibrayel, qu’il devrait affronter en 2012 sous les couleurs d’EELV, comme auparavant en indépendant.

Au point de faire le coup du pacte à l’homme au pacte écologique de 2007. Rappelant sa démarche de « manifeste des quartiers populaires » engagée lorsqu’il roulait pour Ségolène Royal, il lui a fait accepter un « pacte des Flamants », censé lancer une dynamique participative dans les quartiers populaires. « Nous avons des relais partout », lui lance-t-il.

Ceux qui suivent Karim

Un poids qui ne semble pas déranger du côté de la conseillère régionale Sophie Camard, avec un tout jeune comité Marseille Nord qui affiche déjà 140 adhérents : « Quand on a accueilli Karim, on savait très bien qu’il ne venait pas seul. Mais la mayonnaise prend, les sujets écologiques sont évoqués pendant les réunions, les gens ont envie de se former. C’est un détonateur pour faire venir les gens et s’ouvrir au-delà des ultra-convaincus. »

Adhérent depuis 6 mois, Samy Adrar, propriétaire du snack ne cache pas avoir « comme beaucoup » avant tout « suivi Karim », dont il « aime le franc parler. Il a aidé pour le club de foot, mais il n’y a pas de promesses, on en a eu assez des promesses.»

« Beaucoup de gens ont suivi Royal au PS, Sarkozy à l’UMP ou Cohn-Bendit chez Europe Ecologie. Si au plan local certains suivent Karim Zeribi et que ça leur donne l’envie de s’engager en politique, c’est très bien », commente l’intéressé. Avant d’assurer que « la question n’est pas la starisation, l’individualisation de la politique, on s’incrit dans un collectif, je ne suis pas seul, il y a Sophie Camard, Ferdinand Richard qui a fait un très bon score aux cantonales ».

En tout cas, dans le secteur, « la tête d’affiche, c’est forcément Karim Zeribi », déclare Sophie Camard. Voire sur toute la ville, par exemple dans la perspective d’une candidature à la mairie de Marseille ? « Quand on est tête d’affiche sur les quartiers Nord, c’est sûr qu’on l’est sur Marseille aussi. Surtout que l’on est convaincus que le développement de Marseille passe par ici. »

Partie de campagne avec Nicolas Hulot dans les cités marseillaises, sur Marsactu

En attendant les primaires, ce week-end c’est congrès pour EELV, après la venue à Marseille et les critiques de Dany Cohn-Bendit, et la réponse de Cécile Duflot