El Cid : "Chimène a quand même super les boules"

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le 13 Fév 2013
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El Cid : "Chimène a quand même super les boules"
El Cid : "Chimène a quand même super les boules"

El Cid : "Chimène a quand même super les boules"

C'est avec un humour un peu décalé et un air pince-sans-rire que le comédien et musicien Nicolas Delorme a présenté la pièce El Cid, actuellement au théâtre du gymnase, une création réalisée en itinérance sur les routes de France, d'Espagne et du Maroc. "Nous souhaitions éviter de faire une création entre les murs, d'être enfermés dans un théâtre entre quatre rideaux noirs pendant trois mois de répétition".

La troupe de la compagnie Agence de Voyages imaginaires de Philippe Car est donc partie avec un convoi de caravanes, des tentes et des chapiteaux. Ils ont successivement campé à Séville et Agadir, ont supporté 50 degrés l'été tout en suivant un principe : se représenter une fois par semaine afin de montrer à un public l'avancement de la pièce. "Au début, surtout en Espagne, nous racontions principalement l'histoire avec de la musique et des mimes, puis on a progressivement rajouté le texte de Corneille". De son voyage, la troupe a rapporté une légère influence orientale, "des petites touches discrètes visibles à travers le décor, des petits accessoires de costumes trouvés là-bas".

"Le traumatisme du lycéen"

L'idée de départ revient à Dominique Bluzet, directeur du Grand théâtre de Provence. Au début, cela ne soulève pas l'enthousiasme général : "Vous imaginez, le Cid, le traumatisme du lycéen". Et puis, finalement, le comédien trouve dans le texte de Corneille tous les éléments du thriller : "C'est haletant, il y a beaucoup d'action, des meurtres, de la violence, des choses terribles, pour sauver l'honneur, l'amour". La troupe s'est permise, outre de créer une ambiance onirique, de réécrire le texte d'origine, complexe.

Et cela se ressent d'ailleurs dans la présentation colorée de Nicolas Delorme de la trame de l'histoire : "Rodrigue revient de guerre en héros, son aimée Chimène a super les boules, c'est quand même le mec qui a tué son père et qui devient maintenant le grand général à sa place". Un narrateur prénommé Alenzo accompagne la pièce. "Il aide à la compréhension, prend parti. C'est une mise en abyme. On regarde le comédien faire le spectacle, on aime montrer au spectateur comment on fait, comment on tire les ficelles".

La pièce est à découvrir jusqu'à samedi soir au théâtre du Gymnase, 4 rue du théâtre français, Marseille 1er. Ce soir à 19, jeudi, vendredi et samedi à 20 h 30. Tarifs de 8 à 34 €. Informations et réservations en ligne.

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