Edmund Platt, l’ambitieux trublion d’Un déchet par jour

Décryptage
le 13 Août 2016
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Né sur Facebook et Instagram il y a un an, relayé massivement dans les médias locaux et nationaux #OnePieceOfRubbish - 1 déchet par jour - cherche à prolonger l'élan qu'il a suscité. À son initiative, Edmund Platt, un Anglais imaginatif et un brin provocateur, installé à Marseille depuis 5 ans. Alors que le mouvement se structure et s'apprête à intervenir dans les écoles, il ne fait pas l'unanimité chez les acteurs qui travaillent depuis des années sur cette problématique.

Edmund Platt, l’ambitieux trublion d’Un déchet par jour
Edmund Platt, l’ambitieux trublion d’Un déchet par jour

Edmund Platt, l’ambitieux trublion d’Un déchet par jour

“Un déchet par jour ou une fessée (Ou les deux)”. T-shirt provocateur, casquette américaine avec la visière droite, barbe de 3 jours, tote bag de promotion, Edmund Platt sait “pitcher” du haut de son mètre quatre-ving-dix. Avec un accent britannique marqué et assumé, mâtiné de marseillais, il vend son projet en moins de deux minutes, soulève l’enthousiasme d’un public, s’assure que les gens se souviennent de son initiative. Son idée ? Sensibiliser ses concitoyens à la problématique des déchets sauvages en les incitant à ramasser et mettre à la poubelle un emballage par jour et à poster une photo d’eux avec leur trouvaille sur les réseaux sociaux. Le tout avec un hashtag (ou mot dièse) : #1pieceofrubbish, #undechetparjour en ...
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Commentaires

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  1. neplusetaire neplusetaire

    9 880 € de dons Sur 63 501 €, C’est bien mais je pensais que ramasser une canette est un devoir citoyen. Mes parents surtout ma mère, m’ ont toujours dit de respecter mon environnement et de ne rien jeter sauf à la poubelle. Il est vrai que je vois à la sortie des écoles le sol jonché d’emballages sans que cela choque ! Je vois des cigarettes jetées ou cendrier de voiture vidé alors que le conducteur roule ! Jadis, toutes ces actions de ramassage ou entretien étaient bénévoles et se faisaient ponctuellement sans avoir recours à une demande de subvention. On demande aux écoliers en fin d’année d’aller ramasser les ordures sur les plages ou dans la nature. On paie des impôts, il y a des professionnelles de la récupération des déchets notamment FEDEREC, pour la récupération de métaux les canettes en alu se recyclent, des société de tri subventionnés. Un déchet par jour ou une fessée mais je croyais que la fessée était interdite !
    “Une TPE qui nous donne 1000 euros ça nous permet d’aller dans trois écoles, défend Edmund Platt. La France entière veut qu’on se déplace mais cela a un coût”. Si une école veut que vous alliez les voir il faudrait juste faire un devis et c’est à elle de demander une de subvention via un projet il me semble que c’est l’O.C.C.E 13 qui finance pour les B.D.R.
    Je ne comprends pas le concept mais il y a des donateurs. C’est la mode du recyclage puisque nous avons aussi monsieur “papillon” qui nous donne des leçons intéressantes et humoristiques. En conclusion malgré tout cela je vois la saleté de partout surtout les bouteilles de bière, canettes etc..

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    • JL41 JL41

      Ben, je suis obligé de dire que j’ai eu la même enfance.
      Des articles que j’ai lus depuis quelques mois, des conversations avec mon épouse et nos nichées propres d’ados (couple recomposé) je saisis progressivement les codes et le mode de vie et d’échange de ce monde spécifique des 15-25 ans.

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    • Electeur du 8e © Electeur du 8e ©

      “Ne rien jeter sauf à la poubelle”, c’est aussi ce que j’essaie d’apprendre à mes enfants… Et j’ai parfois le sentiment d’être un peu seul…

      Même là où il y a une poubelle tous les 3 mètres, l'”effort” nécessaire pour s’en servir semble insurmontable par certains… A l’époque où il était adjoint à la propreté, Robert Assante avait eu la phrase suivante, en gros : “toute cette m… qu’il y a dans les rues de Marseille, elle ne tombe pas du ciel, c’est la nôtre !” Question de civisme, notion qui semble assez peu répandue ici, y compris dans les “beaux quartiers”…

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    • Electeur du 8e © Electeur du 8e ©

      J’ajoute que le jet de mégot incandescent depuis la voiture en marche, geste désinvolte et je-m’en-foutiste, n’est pas pour rien dans certains incendies de végétation plus ou moins graves chaque été. Dans ce cas précis, vraiment, #DemainJeNeSuisPlusUnConnard est une nécessité absolue…

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  2. ALIBI ALIBI

    Une chose est certaine, dans quelques semaines, je vais recevoir mes impôts locaux.
    Je n’aime pas les “selfi” (je ne suis même pas sûre de savoir l’orthographier d’ailleurs), surtout si je dois poser avec un déchet.
    Quand je viens “en ville” sur la Canebière, la saleté me heurte quasiment physiquement (certaines rues arrivent à des niveaux qui font penser à l’entrée des déchetteries municipales aux heures de fermeture). Certes, je suis une petite nature.
    Je trouve surtout que les élus ne tiennent pas leurs promesses et que les techniciens ne peuvent donc pas relayer auprès des équipes de terrain : “les directives prioritaires de propreté”.
    La simple idée de mettre des poubelles à la disposition des citoyens pourrait-elle être validée définitivement et irrévocablement dans cette bonne ville. Si simple idée. Et, de plus, qu’elles soient vidées régulièrement : oh my God !!!!
    Cependant, je suis allée me baigner sur la côte bleue très récemment. La plage était très sale. Il y avait des poubelles pleines qui débordaient et des poubelles propres vides. C’est toute la complexité de l’être humain. L’idée si simple, n’est plus si efficace…
    Mais, les petits jeunes qui bossent pour trois sous dans les écoles primaires, ne pourraient-ils pas être les ambassadeurs de la propreté auprès des élèves. Et toutes les associations existantes sur le territoire qui oeuvrent dans l’éducation populaire, la médiation et la prévention, ne pourraient-elles pas relayer cette haute idée de “citoyenneté” ? Et les commerçants ? Et les banques avec leurs distributeurs extérieurs et les petits papiers blancs qui s’envolent, volent, volent…
    Ne pourrait-on pas recommander une descente aux flambeaux de la Canebière, par un après-midi de grand mistral, à nos élus. Ah ! voitures de fonction quand tu nous tiens.
    Pour demain : je vous propose de faire un selfi devant des toilettes publiques et des fontaines (d’eau) de Marseille. Vous allez moins rigoler pour en trouver… allez, à vos marques.

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    • JL41 JL41

      Un peu dans les mêmes eaux que le commentaire de Neplusetaire, des métaphores, j’aime bien, merci Valérie.

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  3. LaPlaine _ LaPlaine _

    Il faut bien se l’avouer, Marseille concentre un nombre conséquent d’individus (marginaux de tous poils, populations ultra paupérisées, non éduquées etc) dont la notion de propreté est le cadet de leurs soucis. Le problème prégnant si l’on y ajoute une fréquentation touristique somme tout conséquente et une collectivité locale incapable d’organiser un service de nettoiement efficace. Alors oui, Edmund Platt est un esprit “conscient” dans une ville où cet état d’esprit n’existe quasiment pas.

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  4. Lecteur Electeur Lecteur Electeur

    Le comportement de bien des marseillais à l’égard de la propreté urbaine ressemble à bien des égards à égard à leur conduite auto : foncer, doubler sur la droite pour être finalement obligé de s’arrêter derrière une file de voiture au feu rouge.

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    • JL41 JL41

      et de ramasser un Yorkshire passé par la porte conducteur du véhicule qui le précédait…

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