Dur retour dans l'opposition à l'UMP

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le 6 Mai 2012
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Dur retour dans l'opposition à l'UMP
Dur retour dans l'opposition à l'UMP

Dur retour dans l'opposition à l'UMP

Les tracts que nous avions vu entassés mercredi soir dans le couloir  lors du débat électoral n'ont pas bougé rue Sainte-Cécile. Preuve qu'en cette fin de semaine, les militants de l'Union pour un mouvement populaire n'y croyaient déjà plus malgré le discours offensif de façade. Déjà mercredi, les visages avaient affiché une forte tension. Ce dimanche soir, les mines n'avaient bien sûr pas changé d'un iota.

Alors que l'heure officielle où l'inévitable destin du président sortant approchait à grand pas, les militants s'évertuaient à donner le change face aux nombreuses caméras et micros. Non, non, non, ils ne savaient rien et entonner La Marseillaise ou "Hollande en Corrèze, Sarkozy à l'Élysée" devait annoncer des lendemains qui chantent encore.

Drôle d'anniversaire pour Muso

Reste que comme l'avait suggéré un électeur FN "venu par curiosité", on avait préféré la limonade au champagne. Les cris d'effroi des adhérents se sont même déclenchés un poil trop tôt lorsque TF1 achevait son décompte pour entériner le départ de Nicolas Sarkozy de la présidence de la république. Une caresse sur la joue de Bruno Gilles venait réconcilier Renaud Muselier qui célébrait ce soir un drôle d'anniversaire.

Ses amis voulaient le réconforter dans l'attente du mois de juin. A la tribune, le sénateur-maire des 4e et 5e arrondissements, Bruno Gilles annonçait vouloir lui offrir son cadeau en différé, le 17 juin, avec un cinquième mandat au Palais Bourbon. Il sait bien que la tâche ne sera pas forcément facile. Mais, comme il le disait ce soir, ce sera "l'objet d'une autre discussion".

Ce soir, il était surtout temps de remercier les militants pour cette "superbe campagne" sans même émettre de réserve sur la manière dont celle-ci avait été conduite. Assurer le service après vote en compagnie de Bruno Gilles aussi en répondant aux nombreuses questions des médias dont nous étions :

 

 

Pour les élus comme pour leurs soutiens, il était ensuite temps d'écouter le premier discours du désormais ex-président. Chacun maintenait son soutien inconditionnel à celui qui portait leurs espoirs. Les plus jeunes restaient accrochés à leur compte Twitter pour continuer la bataille voire refaire le match. La conseillère générale Marine Pustorino interrogeait ainsi François Hollande en ces termes : "Votre 1ere mesure ??? = Faire démissionner Guérini??!!!!!!! [Les multiples ponctuations sont d'origine]", façon comme une autre de se faire à ce statut d'opposant que la droite n'avait plus connu depuis 2002 et que beaucoup n'avaient jamais expérimenté.

Dans les couloirs, les arguments déroulés depuis des mois se recyclaient. Les militants paressaient se raccrocher aux thèmes développés durant la campagne. "Il avait tout le monde contre lui : les médias, les corps intermédiaires", pestait l'une. "Maintenant, les étrangers vont se croire tout permis, ils sont déjà avec le drapeau", lançait une autre avant de s'adresser à sa voisine : "Demain, il faut que tu sortes voilée !" La reconstruction après une campagne dure prendra du temps à droite.

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Commentaires

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  1. Ricou 24. Ricou 24.

    Dès les prochains mois nous constaterons que les Français qui soutiennent Hollande ne representent 52 % de 82 %(votes blancs compris),que les espoirs à Fralib,Peugeot,en Lorraine ou pour la hausse du smic sont passés aux oubliettes.
    Les marseillais sanctionnerons le pouvoir élitiste Parisien lors des élections intermédiaires de 2014 et les marseillais voterons pour Muselier qui représentera aussi le renouveau par rapport à un Gaudin usé.
    Muselier doit faire la même analyse,il va travailler avec le nouveau patron (Copé?) de l upm qui va lui oublier Gaudin dans sa stratégie et prospective.
    Depuis bien longtemps Muselier n a pas été dans une aussi bonne position politique……..s il est élu en juin.
    Caselli et Mennucci( s il est élu en juin),les deux forces vives du Ps ,ont entre leurs mains la charge de l avenir de la gauche à Marseille.
    Renaud Muselier revit depuis hier soir.
    Ricou 24.

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  2. ortie ortie

    ca va etre la guerre, a droite muso teissier assante arbitrée par un Gaudin vieillissant.

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