[Des îles et des hommes] Cap sur Planier, îlot désert où le temps s’est arrêté
Cet été, Marsactu met les voiles et part à la découverte de ceux qui vivent et travaillent sur les îles. À chaque épisode, c'est un monde à part qui se dévoile, insulaire et donc un peu extraordinaire. Pour clore cette série et avant de plonger dans le tourbillon de la rentrée, difficile de résister à l'appel de Planier, l'île où il ne se passe rien.
Il faut parcourir une quinzaine de kilomètres en mer pour atteindre Planier depuis le Vieux-Port. Photo : VA
Commentaires
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Magnifique reportage, merci beaucoup pour tout ceux qui ne peuvent s’y rendre et pour qui cela reste un lieu mythique.
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reportage très nostalgique, mais situation sans issue a priori.
j’ai eu l’occasion il y a quelques années de m’en approcher, en mer, et sans aucun arrêt, en dehors de la colonne imposante du phare, l’île offre surtout une impression de désolation. alors des fantômes, sûrement oui !
c’est dommage qu’un centre de plongée n’y soit pas installé, pour des raisons juridico- administratives probablement trop rigides. de l’avis de certains plongeurs, ce serait un spot intéressant.
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A mon avis, les problèmes étaient surtout techniques puisqu’une autorisation d’occupation a été octroyée pour un temps long. Dès que le vent se lève, l’ile n’a aucun accostage sécure et des clients peuvent ainsi s’y retrouver bloqués. En cas de mer formée, il semble très difficile de garder un bateau sur place. Le ravitaillement en eau doit y être assez compliqué. Ceci dit, je n’ai pas pu retrouver les tenants et aboutissants de “l’imbroglio juridico-administratif” ayant entraîné la fermeture du centre de plongée.
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Madame Artaud , vous pouviez citer ceci aussi:
“Il est un phare à deux milles de la côte. Tous les soirs, on le voit qui balaye de sa lumière et le large et la rive. Ce phare est illustre dans le monde ; il s’appelle le Planier. Quelle que soit l’heure où vous le regardiez, dîtes-vous qu’à cet instant on parle de lui sur toutes les mers et sous toutes les constellations. Quand on n’en parle pas, on y pense. Mais si le Planier ramène au pays, il préside aussi au départ. Faites le voyage de Marseille, jeunes gens de France ; vous irez voir le phare. Il vous montrera un grand chemin que sans doute, vous ne soupçonnez pas, et peut-être alors comprendrez-vous. »
Albert Londres “Marseille Porte du Sud”.
Désolé pour les mauvais coucheurs habituels concernant la littérature , mais ce texte est magnifique.
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a l’heure ou le mot “immigration” devient un repoussoir, un argument de division ou de repli sur un nationalisme perverti, il est bon de se rappeler aussi blaise cendrars : “Marseille appartient à ceux qui viennent du large” que vous citez dans l’article.
“Arméniens, Algériens ou encore Vietnamiens, habitants des anciennes colonies françaises, réfugiés politiques ou économiques ont vu cet immense édifice, situé à une dizaine de kilomètres du port, avant de mettre un pied à terre. ” le projet utopique de kehayan était interessant.
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Aimé et Eric se sont bien battus pour Planier, souvenirs, souvenirs
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Renouvelé un seul L svp
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Ou encore :
“Prodigieuse lampe-tempête ! Mon père la sortit un soir d’une grande boite en carton, la garnit de pétrole et alluma la mèche ; il en jaillit une flamme plate en forme d’amande qu’il coiffa d’un « verre de lampe » ordinaire. Puis, il enferma le tout dans un globe ovoïde, que protégeait un grillage nickelé surmonté d’un couvercle de métal : ce couvercle était un piège à vent. Il était percé de trous qui accueillaient la brise nocturne, l’enroulaient sur elle-même et la poussait inerte, vers la flamme impassible qui la dévorait. Lorsque je la vis suspendue à une branche de figuier, brûler, brillante, avec la sérénité d’une lampe d’autel, j’en oubliai ma soupe au fromage et je décidai de consacrer ma vie à la science… Cette amande scintillante éclaire encore mon enfance, et j’ai été moins étonné dix ans plus tard, lorsque je visitai le phare de Planier.
D’ailleurs tout comme Planier, séducteur de cailles et de vanneaux, elle attirait tous les insectes de la nuit. Dès qu’ont la suspendait à sa branche, elle était entourée d’un vol de papillons charnus, dont les ombres dansaient sur la nappe ; brûlés d’un impossible amour, ils tombaient tout cuits dans nos assiettes.
Il y avait aussi d’énormes guêpes, dites « cabridans », que nous assommions à coups de serviette, en renversant quelquefois la carafe, toujours les verres; des capricornes et les lucanes qui arrivaient de la nuit comme lancés par une fronde et qui faisaient tinter la lampe avant de plonger dans la soupière.”
La gloire de mon père, Marcel Pagnol
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Merci pour cet article. Planier fait partie de Marseille mais est pratiquement inaccessible. On l’a néanmoins toujours sous les yeux et il fait rêver. C’est un phare au sens propre comme au figuré.
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