Comment le port d'Algésiras a doublé celui de Marseille

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le 3 Mar 2014
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Comment le port d'Algésiras a doublé celui de Marseille
Comment le port d'Algésiras a doublé celui de Marseille

Comment le port d'Algésiras a doublé celui de Marseille

Plus de 1500 kilomètres les séparent, ainsi que des siècles d'histoire. Marseille-Fos et Algesiras occupent tous deux une position stratégique : l'un sur l'axe Rhin-Rhône-Méditerranée, l'autre dans un détroit incontournable, face à Gibraltar. Pendant que le premier tente de sauver les meubles et de garder sa place dans le top 50 mondial, celui d'Algésiras en Espagne se sent pousser des ailes […]
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Commentaires

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  1. ukhbar ukhbar

    Article très intéressant sur un sujet peu connu, avec un vrai travail de recherche et d’analyse derrière. Chapeau.

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  2. Nicolas Nicolas

    Je pense qu’à Marseille, les politiques et les dockers n’auront pas de problème à développer (je cite) les trafics quels qu’ils soient 🙂

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  3. toine toine

    C’est à l’image de notre ville.
    Un potentiel énorme et pourtant gâché à longueur de temps!
    Cette ville est-elle vouée au déclin et à la nullité?

    Quand va-t-on enfin connaitre un sursaut?
    Quand est ce que cette ville va enfin prendre son destin en main, mener une vraie politique industrielle et se redresser?

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  4. JL41 JL41

    Généralement on évacue ce genre de comparaison en disant que le port d’Algésiras est un port d’éclatement, alors que celui de Marseille est un port d’hinterland. Si ce n’est que l’hinterland marseillais reste faiblard par rapport aux ports du Nord et que les raccordements routiers, ferroviaire et fluvial ne lui agrandissent guère cet hinterland. Au point que les ports du Nord concurrenceraient Marseille Fos jusqu’à Lyon. Mais le port de Marseille fait également de l’éclatement, dont il doit bien exister une analyse et des chiffres ? Il y aurait là un marqueur des coûts de transbordement et de transport à terre, permettant de tracer la ligne de partage avec les ports du Nord.
    Mais quand même, c’est plus facile de créer un port ex nihilo à Algésiras que de transformer un port qui existe, environné de foncier qui n’est plus donné comme aux débuts de Fos, ou pour l’utilisation duquel il faut financer en contrepartie des acquisitions au Conservatoire du littoral.
    Votre analyse fait le tour de ce que le grand public cherche à savoir et là il en apprend pas mal. Mais ne serait-ce pas intéressant aussi que Marsactu puisse comparer les effectifs de la structure de gestion des deux ports et distinguer ceux qui sont affectés au travail commercial. Voire même d’enquêter comment chacun des deux ports fonctionne à ce sujet. On pourrait d’ailleurs ajouter celui du Havre. Il doit bien y avoir de bonnes choses à prendre chez nos voisins ?
    Les infrastructures de raccordement et leur saturation au-delà des raccordements font partie des freins au développement relevés pas tous, y compris par les dockers. Comme déjà dit, on s’y est mis. Mais une question reste posée, c’est de se demander si la forme de l’hinterland proche, qui va surtout vers l’Ouest et le Nord (Gard, Hérault et Vaucluse, c’est-à-dire l’A9 et l’A7) et peu vers Aubagne et le Var, alors qu’Aix est une ville logistique et de chargeurs pour le port, n’est pas un peu déterminée par l’absence de L2 permettant de contourner Marseille et la saturation autoroutière et ferroviaire vers le Var, les Alpes-Maritimes et l’Italie ?

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  5. Tresorier Tresorier

    La question doit se poser de l’utilite de consacrer autant d’espaces bien places a une activite en regression, sous lepoids du desinteret de l’Etat et du sabotage bien organise par un syndicat .

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  6. MG MG

    Pour améliorer le trafic conteneurs à Fos (car c’est à Fos que la majorité des conteneurs transitent, il ne faut pas l’oublier !), il n’y a pas 36 solutions :
    – Autoroute ferroviaire entre le port de Fos et Miramas, avec terminal de transport combiné rail-route à Fos-Coussoul : les terminaux conteneurs de Fos est actuellement desservis par UNE voie ferrée UNIQUE !! C’est abuser…
    – Canal Rhin-Rhône : 50 ans que cette infrastructure est considérée comme vitale pour le port (au même titre que la L2 à Marseille), mais depuis plus de 50 ans, RIEN ne bouge !! Le couloir fluvial Rhône-Saône se finit en cul-de-sac aux confins de la Bourgogne et de la Franche-Comté
    – Bouclage du contournement autoroutier ouest de l’étang de Berre (A55-56 Martigues-Fos-Miramas-Salon); et encore, c’est juste parce que 80% des conteneurs transitent pas camion que cette autoroute est devenue indispensable ! Si les deux autres chantiers étaient menés à leur terme et mis en service, nous n’en aurions peut-être même pas besoin !!

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  7. JL41 JL41

    80 % des marchandises du commerce mondial, passent par mer à un moment ou un autre pour une partie de leur parcours. Pour des coûts aussi infiniment moindres que le transport terrestre. Ces marchandises préféreront faire un détour maritime pour choisir un port efficient dans ses dégagements terrestres. Plutôt Anvers, « premier port de France », que Marseille. A cette question on a longtemps répondu de façon dilatoire à Marseille. Heureusement, le chantier mixte de Mourepiane est en cours de réalisation à Marseille, tandis qu’à Fos, la réalisation de la liaison autoroutière Fos-Miramas-Salon est en cours d’aménagement. Des investissements sont prévus pour le raccordement ferroviaire, tandis que le fluvial doit encore passer par des négociations avec les écologistes pour le tracé de la liaison avec le Rhône par le fond de la darse où sont déchargés les conteneurs.
    75 % du volume transporté actuellement par voie maritime est du conteneur de produits manufacturés, essentiellement en provenance de l’Asie orientale. Nous avons à Marseille avec la CMA-CGM le 3è armement mondial dans le transport par conteneurs. Si nous ne faisons pas davantage de conteneurs à Fos, son PDG Jacques Saadé doit pouvoir dire pourquoi. Il participait il y a 3 ans à une conférence au Pharo où il avait exhorté les pouvoirs publics de travailler sur l’efficience des liaisons terrestres, plutôt que de subventionner des expérimentation maritimes qui n’en avaient pas besoin. C’est d’ailleurs la CMA-CGM elle-même qui avait créé une ligne fluviale de conteneurs avec Lyon. Ainsi qu’un acheminement ferroviaire, les clients pouvant choisir entre les deux, lent pas cher ou rapide.
    Christine Cabau Woehrel n’est toujours pas officiellement nommée présidente du directoire, où devraient siéger aussi d’autres directeurs actuels du GPMM. On trouve par contre un article de Paul Molga dans les Echos sur le parcours de Jean-Marc Forneri, devenu président du conseil de surveillance du GPMM : http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/finance-marches/carnet/0203347908168-jean-marc-forneri-capitaine-du-grand-port-maritime-de-marseille-655202.php
    Ses objectifs sont clairs, citation de Paul Molga : « Ces cinq prochaines années, il devra anticiper la reconversion des pans portuaires touchés par la baisse de la rente pétrolière, retendre les liens avec la ville, construire une stratégie marketing puissante, réformer l’accueil et le service… « Sur trois conteneurs qui sont livrés dans la région, un seul transite par le port, détaille-t-il. Mon ambition est de doubler ce chiffre. »

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  8. JL41 JL41

    Deux bonnes nouvelles pour le port, à mettre à l’actif de la période Terrier, qui n’a pas seulement fait passer la réforme portuaire.
    1) Les fruits et légumes israéliens qui étaient partis de Marseille (impossible accord avec la manutention, jugée trop chère) pour Sète, vont revenir à Fos (Distriport) où le GPMM construit un pôle logistique froid : « En rachetant Marseille Groupage, Seafrigo, qui mise sur le transfert des importations de fruits et légumes israéliens de Sète à Fos, met donc la main sur un site stratégique » : http://www.wk-transport-logistique.fr/actualites/detail/73522/seafrigo-reprend-un-entrepot-sous-temperature-dirigee-sur-distriport-a-marseille.html
    2) Le pôle froid du port s’étoffe à Fos (à la Feuillane où sont déjà Ikéa et Maisons du Monde) où Stef, spécialiste européen de la logistique du froid, va construire des entrepôts frigorifiques sur plus de 2 ha : http://www.wk-transport-logistique.fr/actualites/detail/73741/stef-se-positionne-sur-le-nouveau-pole-froid-de-la-feuillane-a-marseille.html
    Ce sont là des activités à plus forte valeur ajoutée qu’un seul trafic d’éclatement de conteneurs (Algésiras), fussent-ils frigorifiques. L’utilisation d’entrepôts signifie dégroupage, voire groupage (fruits et légumes du nord des Bouches-du-Rhône et du Vaucluse, viandes déjà présentes à Fos), et donc emplois. L’article de WK TL évoque également un autre opérateur dont le nom n’a pas encore été dévoilé.

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  9. JL41 JL41

    Une première, des conteneurs viennent depuis la Lorraine par fer vers Fos. Cette information est intéressante alors qu’on dit l’influence des ports du Nord s’étendre jusqu’à Lyon, au détriment de Marseille Fos. « C’est une première en France : la CCI de Meurthe-et-Moselle a remporté à l’automne dernier l’appel d’offres lancé par RFF (Réseau ferré de France) visant à remettre en exploitation le terminal de transport combiné de Champigneulles à l’abandon depuis dix ans. Une procédure que l’établissement public pourrait étendre à ses 23 terminaux rail-route dans l’hexagone. Mi-février, les caisses-mobiles multicolores à destination de Fos-Marseille attendaient patiemment le départ de la navette ferroviaire. » : http://www.lejournaldesentreprises.com/editions/54/actualite/fait-du-mois/logistique-le-multimodal-marque-des-points-en-lorraine-07-03-2014-218949.php

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  10. JL41 JL41

    Encore une bonne nouvelle pour le port de Marseille Fos : le logisticien d’Anvers, Katoen Natie, déjà implanté à St-Martin-de-Crau et Berre, va doubler sa surface à St-Martin-de-Crau, ce qui fera 300 000 m² en tout, en investissant 90 M€ et en ajoutant 350 emplois à ceux déjà créés : http://www.usinenouvelle.com/article/katoen-natie-va-investir-90-millions-d-euros-a-saint-martin-de-crau.N248167
    St-Martin-de-Crau ne fait pas partie du périmètre retenu pour la métropole, ce qui est un peu une bêtise. Cette commune sert désormais de support à la plus grande concentration d’entrepôts liée aux installations portuaires de Fos – Port-St-Louis.
    Katoen Natie a développé une activité industrielle, associée à la logistique, dans certains de ses entrepôts, comme le montage de portières de voitures pour les chaînes d’assemblage automobiles. A Berre le logisticien fait du conditionnement de matières plastiques avant expédition.

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  11. JL41 JL41

    Les bonnes nouvelles succèdent aux bonnes nouvelles. On avait eu l’annonce de Katoen Natie au Mipim, cette fois c’est celle de Groupe Life qui va construire sur l’ancien site pétrochimique Lyondell Basell à La Feuillane à Fos, un parc multimodal de 200 000 m². La construction du 1er entrepôt interviendra en 2015. Cet investissement de 150 M€ vise la création de 500 ou 600 emplois à terme. C’est dans Marsactu : http://www.econostrum.info/Idec-et-Group-Life-vont-creer-200-000-m-d-entrepots-a-Fos-sur-mer_a17866.html

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