CineHorizontes : "le cinéma, reflet de la société" espagnole

CineHorizontes : "le cinéma, reflet de la société" espagnole

L'affiche du festival de cinéma espagnol CineHorizontes illustre son identité. C'est du moins ce que souhaite Cyril Carret, chargé de la communication visuelle de l'événement : "Un festival envolé, un peu drôle, avec beaucoup de références à la peinture espagnole comme Le Greco, le chevalier à la main sur la poitrine. Il y a aussi une référence à la Galice avec le poulpe, ce qui est aussi une référence à Marseille puisque le thème marin est assez présent dans les illustrations de notre ville." Pourtant, l'humour semble rare cette année dans le festival, mais il faut dire que "le cinéma est le reflet de la société, de la préoccupation des gens", comprenez plutôt morose.

La programmation, riche de thrillers, films d'animation, drames, courts métrages et longs-métrages ne résume en rien la situation du cinéma espagnol, qui subit de plein fouet la crise. Mais en dépit d'une chute des films produits en Espagne, Roxana Nadim, vice-présidente du festival, estime que "cela force les réalisateurs et les producteurs à beaucoup d'inventivité tant sur le plan de la narration des films qu'au niveau de la production. Il y a beaucoup de situations d'auto-production." Les organisateurs soutiennent les jeunes réalisateurs, tel Enrique Otero, contraint  d'hypothéquer sa maison pour réaliser son film Crebinsky. La Galice sera mise à l'honneur, "une région qui produit énormément de films et propose des cadres de tournages extraordinaires, un peu comme Marseille", d'après Cyril Carret.

CineHorizontes aura lieu du 9 au 17 novembre, et démarrera par la cérémonie d'ouverture Todo es silencio, de José Luis Cuerda, en présence de l'écrivain Manuel Rivas, vendredi à 19 h 30 au cinéma le Prado. Programmation complète en ligne.Tarif : 7€.