Christophe Masse va annoncer sa candidature aux primaires

Christophe Masse va annoncer sa candidature aux primaires

[Actualisation le 19/06] Christophe Masse annonce officiellement sa candidature aux primaires socialistes dans La Provence et Libération ce mercredi. Nous republions le papier paru le 12 juin dévoilant ce choix de concourir à l'investiture PS en vue des municipales.

"J'ai un conseil très important, lundi prochain". La formule tient du refrain, tant le président du groupe Faire gagner Marseille, Christophe Masse, la répète sur tous les tons dès qu'on lui parle de sa candidature aux primaires PS. Il entretient le suspense et repousse à l'après-conseil toute annonce officielle. L'hiver dernier, Christophe Masse avait pris la présidence de Faire gagner Marseille qui réunit élus PS et Modem en arguant que Patrick Mennucci ne pouvait cumuler la fonction de président de groupe et le statut de candidat. Pas question pour lui de s'adonner à un tel mélange de genres après l'avoir lui-même critiqué. "La rumeur de ma candidature est arrivée jusqu'à moi. Mais, soyons sérieux, j'ai un conseil municipal très important à préparer", répond-il depuis des semaines. En privé pourtant, il ne fait plus mystère de sa candidature. Il l'a même annoncé personnellement à ses concurrents à la primaire qu'il a tous été écouter lors de leur lancement de campagne.

Dans le camp Caselli par exemple, l'entrée en campagne de l'élu de l'est de la ville a déjà été prise en compte. Longtemps présent lors des réunions du lundi organisées à la communauté urbaine autour du président, on le sait sensiblement sur le même créneau politique : "C'est un peu la même candidature sociologiquement parlant, abonde un caselliste. Eugène est embêté. D'un côté, ça l'ennuie parce que ça récupèrera des voix chez lui. D'un autre côté, ça peut éviter un front tout sauf Caselli au deuxième tour qui inclurait Ghali, Carlotti et Mennucci. Enfin, s'il avait dû choisir, il n'aurait peut-être pas fait ce choix-là mais ce qui le dessert aujourd'hui pourrait le servir demain". Cette proximité existe aussi chez les militants où, jusque dans la section 312 qu'il dirige, certains proches de Christophe Masse avaient déjà commencé à mener campagne pour l'actuel patron de MPM.

"Tout est permis à tout le monde"

L'annonce de cette candidature prévue la semaine prochaine peut ainsi apparaître tardive. Mais depuis le début de cette bataille interne, Christophe Masse a toujours pris soin de ne pas fermer la porte  et ce, dès sa prise de fonction à la tête du groupe. Lorsque le parti socialiste commande un sondage pour faire le point sur les candidatures, il y participe. Certes, il ne demande pas à être testé dans une configuration électorale mais prend soin d'apparaître dans l'étude de notoriété. Il obtient alors la confirmation que le nom de Masse est toujours aussi connu, son père Marius et son aïeul Jean ayant tout deux largement occupé la scène politique. C'est bien simple : il y a toujours eu au moins un Masse dans l'arène depuis la Libération et Christophe, ancien député, aujourd'hui conseiller général est identifié par les électeurs.

Masse s'est aussi invité aux réunions de préparation aux primaires menées par Christophe Borgel et Alain Fontanel. Sur le papier, il était présent en tant que président de groupe mais cela lui a au moins permis de bénéficier d'informations de première main sur les modalités de ce scrutin sans toutefois être autorisé à les infléchir. Il a en tout cas bien retenu la chronologie des événements qu'il nous détaille pour mieux nous faire patienter en attendant son envol officiel : "Je sais lire un calendrier. Les candidatures, c'est du 10 au 17 juillet. D'ici là, tout est permis à tout le monde."

Lancé officiellement, Christophe Masse va pouvoir partir à la recherche des 200 parrainages militants et 1300 citoyens pour être autorisé à concourir en octobre. Avec quel objectif ? Compter pour la suite. Alors que les projecteurs vont se braquer sur le PS à l'automne, être dans le jeu lui permettra de gagner en visibilité. Élu jusqu'à présent dans les 11e et 12e arrondissements, il lorgne sur les 13e et 14e où la condamnation en première instance à un an de prison ferme de la députée Sylvie Andrieux rebat les cartes électorales. Une tête de liste de secteur est en jeu voire, plus tard, une circonscription législative.