Carrefour du numérique, Marseille attend toujours les retombées économiques
Depuis plus de dix ans, les plages marseillaises voient débarquer en masse des câbles sous-marins reliés à des data centers. L'urbanisation de la ville, mais aussi sa consommation énergétique sont impactées. Sans pour autant qu'elle en bénéficie vraiment en termes d'attractivité.
Le data center MRS3 d'Interxion (désormais Digital Realty) était une base de sous-marins, dans l'enceinte du port. (Photo DR)
Marseille a la tête dans les nuages, ou plutôt dans le cloud. Depuis une dizaine d’années, la ville se fait une place de choix dans l’univers du numérique planétaire. Un monde plein de connectivité et de dématérialisation qui nécessite pourtant des infrastructures bien réelles. À commencer par les câbles sous-marins, ces descendants du télégraphe et du téléphone qui relient certains pays et permettent des échanges de données. Aujourd’hui, la quasi-totalité du trafic internet passe par eux.
Plus d’une dizaine de ces câbles débouche sous les plages marseillaises pour profiter d’une position géographique idéale. Prendre le chemin le plus rapide entre les pays permet de réduire les coûts d’installation et la latence lors du transfert de données. Un élément essentiel pour les usages numériques, comme le transfert de vidéos par exemple. Voilà donc comment Marseille devient le 9e “hub numérique mondial” selon la société de conseils TeleGeography. Et ce n’est pas terminé puisque les arrivées de futurs câbles devraient permettre à la ville d’intégrer le top cinq à l’heure où la consommation de data augmente en continu.
On se gargarise d’être un hub numérique essentiel, mais il y a peu de retombées sur notre territoire.
Sébastien Barles, adjoint au maire
Marseille retrouve ainsi son cher statut de porte du Sud… mais connectée, cette fois. Pas de quoi toutefois remplacer le caducée des armoiries de la ville par un câble sous-marin. “On se gargarise d’être un hub numérique essentiel, mais il y a peu de retombées sur notre territoire”, a interpelé l’adjoint au maire EELV Sébastien Barles, lors du dernier conseil métropolitain. Car le terme “d’attractivité” n’est généralement pas bien loin quand on parle de hub numérique. Un mot plus ou moins fourre-tout qui peine à prendre forme, hormis avec les data centers.
Pas de ruée d’entreprises du numérique
Ces sortes de hangars dans lesquels tournent des serveurs pour stocker les données sont un maillon essentiel de la chaîne physique du numérique. Marseille intra-muros en comptera cinq en 2022. Jaguar network en possède un à l’Estaque et les quatre autres appartiennent à Interxion, géant néerlandais de ce marché. C’est ce dernier qui attire le plus les regards grâce à des clients comme Amazon, Facebook ou Disney + Europe. Des poids lourds qui viennent poser leurs données plus que leurs valises. A contrario de ce que laissait entendre en 2016 l’ex-adjoint à l’économie Didier Parakian.
“J’ai toujours dit aux élus qui me le demandent combien d’emplois allaient être créés. Cela prend du temps. Plus de temps qu’une mandature puisqu’il faut au moins sept à dix ans”, argumente Fabrice Coquio, président d’Interxion France. Le premier data center de l’entreprise néerlandaise datant de 2015, on rentrerait donc aujourd’hui dans le money time.
Pour l’instant, il faut se contenter des emplois des data centers eux-mêmes. Interxion en annonce 85. Un chiffre qui doit passer à 122 d’ici à la fin de l’année prochaine avec l’ouverture de son quatrième data center prévu cet été et le passage en “trois-huit” des équipes. “Ce sont des gens des grandes entreprises qui viennent faire de la maintenance”, regrette Sébastien Barles. Dans ce secteur, le ratio veut qu’un emploi direct en crée quatre indirects pour tout ce qui est nettoyage et sécurité par exemple. Jaguar network, qui gère son data center mais aussi les données de ses clients, emploie pour sa part plus de 155 personnes.
De précieuses millisecondes
Laurent Lhardit, adjoint au numérique de la Ville est plus enthousiaste sur le sujet. Il reconnaît que “le chiffrage en termes d’emplois ne rentre pas dans des proportions d’une activité industrielle”. Mais il croit en l’avenir : “Cela va attirer des entreprises pour qui ces millisecondes gagnées en temps de latence sont importantes”. Le théorème ne se vérifie pourtant pas ailleurs. “Si l’on regarde dans les autres grands hubs européens comme Francfort ou Stockholm, l’arrivée de câbles ne crée pas de nouvelles filières mais cela peut renforcer certains déjà présentes”, confie un expert du sujet qui préfère garder l’anonymat.
Pour Fabrice Coquio, l’attractivité des data centers pour le territoire réside davantage dans le rapprochement entre des prestations de grands groupes qui se trouvent à proximité de sociétés locales. “Il y a des notions d’argent, de temps et de qualité de services. En plus de développer ses offres à l’international, Oracle le fait également à échelle locale. La société des eaux de Marseille, qui a des régies en Afrique du Nord, a réduit le temps de disponibilité de ses services de trois semaines à une journée en mettant ses actifs informatiques chez nous. Je peux vous citer de nombreux exemples”, déroule-t-il. Une philosophie que le dirigeant résume ainsi : “Ce n’est pas la gare Saint-Charles qui crée de l’emploi, mais le développement économique bénéficie de cette infrastructure et peut se mettre en place grâce à elle”.
Un enjeu foncier délaissé par les collectivités
Les data centers vont en tout cas davantage se développer à Marseille que les gares. Interxion travaille d’ores et déjà à d’autres ouvertures, la société va répondre à un futur appel d’offres du port autonome. Pour l’instant, seul son centre baptisé “MRS 1” se trouve “en ville” alors que les trois autres se situent déjà dans l’enceinte portuaire. Des emplacements idéaux, où se mêlent foncier disponible et activité industrielle, à l’image de la reconversion de l’ancienne base à sous-marins dont la direction du port de l’époque ne savait pas quoi faire. À l’inverse, les installations des data centers en ville ne se déroulent pas toujours très bien avec la population (lire cet article de 2016 de notre partenaire Mediapart à La Courneuve). Fondateur de Jaguar network, Kévin Polizzi confie qu’il “réfléchit à créer nouveau data center mais en dehors de Marseille, plutôt vers Rousset” pour éviter ces problématiques urbaines.
Chez Interxion, on a conscience que l’enceinte maritime n’est pas extensible. Il faudra aller voir ailleurs dans un rayon de 30 kilomètres à vol d’oiseau des actuels MRS en raison de contraintes techniques. La limite maximale va donc jusqu’à Martigues, Éguilles, Venelles, Trets et La Ciotat. “Il y a du foncier et des friches disponibles, mais cela peut aussi fonctionner avec des espaces à dépolluer”, cible Fabrice Coquio. La zone de Fos avec ses sites Seveso complique les implantations. Le dirigeant plaide pour un schéma d’aménagement qui prenne en compte le développement des data centers.
Nous n’avons pas de réflexion d’aménagement ou de planification propre à ce sujet car nous n’avons pas de demande de construction.
Laurent Lhardit, adjoint à l’économie et au numérique
Une position que rejoint Sébastien Barles. “La reconversion du port et l’arrière port offrent des zones stratégiques, il faut que les collectivités s’y préparent”, insiste-t-il. Mais les différents niveaux politiques du territoire ne semblent pas s’emparer du sujet pour le moment. “Nous n’avons pas de réflexion d’aménagement ou de planification propre à ce sujet car nous n’avons pas de demande de construction”, rétorque Laurent Lhardit.
L’État a signifié, début 2019, qu’il attendait la mise “en place d’un schéma de développement partagé des data centers sur le territoire métropolitain”, qui s’inscrirait dans le SCOT, (le schéma de cohérence territoriale) devant être adopté en 2024. Sollicitée, la métropole n’a pas souhaité répondre à nos questions. Les services de la région ne se sont pas, non plus, estimés capables de livrer leur vision sur ce sujet foncier : une stratégie commune d’aménagement du numérique du territoire (SCANT) a bien été adoptée en juin 2019 mais le document évoque seulement “une croissance inexorable à anticiper” sans se montrer plus précis.
La croissance inexorable est déjà là, mais l’anticipation se fait toujours attendre. “Nous pouvons réserver des terrains, mais il faut qu’en échange les entreprises qui ouvrent leur data centers nous aident à ouvrir une école de formation par exemple, et pas forcément de codage. Il faut que cela soit écrit au moment de la signature et pas qu’elles participent ensuite à des projets à droite à gauche pour faire du greenwashing“, avance Sébastian Barles.
La consommation électrique de 150 000 habitants
Aspect non négligeable, l’impact environnemental des data centers se traduit principalement par leur gourmandise en électricité. Avec environ 30 000 m2 de data centers, Marseille voit s’ajouter la consommation de 150 000 habitants supplémentaires. Si une pénurie d’énergie concerne l’ensemble des industries à long terme, la question se pose même à court terme. “Nous avons un dialogue poussé sur ces questions”, assure Laurent Lhardit. De son côté, Interxion dit acheter 100% d’électricité renouvelable.
“Il faudra soit augmenter la production d’énergie, soit améliorer l’informatique pour baisser la consommation”, résume Kévin Polizzi. Compte tenu de la quantité d’énergie nécessaire pour fonctionner, un data center a tout intérêt à réduire sa consommation pour alléger sa facture. Dans cette optique, les MRS 2 à 4 utilisent l’ancienne galerie à la mer, qui alimentait en eau douce les mines de Gardanne, afin de refroidir ses propres systèmes. Le système arrive toutefois à saturation et ne pourra pas s’appliquer à un potentiel MRS 5 ou 6.
La chaleur produite par les data centers est souvent citée comme une source d’énergie potentielle, pour chauffer des logements par exemple. “Ce n’est pas toujours possible”, tempère Fabrice Coquio. En l’occurrence, les MRS 2, 3 et 4 bénéficient de la galerie à la mer et d’un futur raccordement à Massileo, une centrale qui doit alimenter des quartiers proches en chauffage grâce à l’eau de mer à partir de 2025. Une disposition qui n’est pas applicable partout. “Je ne peux pas trouver partout une station de chauffage urbain avec des échangeurs déjà investis. Nous n’envoyons de l’eau qu’à 30 degrés, donc chauffer des HLM ou des piscines avec un data center c’est une vue de l’esprit”, tranche Fabrice Coquio. Aussi compliqué que l’installation de Facebook ou Disney à Marseille.
Commentaires
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Ces installations proposées dans l’enceinte portuaire sont mauvaises pour Marseille :
– C’est le Port Autonome (GPPM) dont la fonction est portuaire qui se transformerait en aménageur, en promoteur immobilier, et qui encaisse loyers et droits à bâtir en lieu et place de la Ville. C’est la porte ouverte à toutes les dérives.
– Cela pérenniserait une énorme emprise foncière de + de 7 kilomètres en façade maritime qui n’a plus lieu d’être maintenant que la quasi totalité des volumes de fret sont à Fos et Port Saint Louis. Et cela prive toujours les marseillais de l’accès à la mer, cela prive la Ville de Marseille d’un énorme potentiel de développement touristique et balnéaire à partir de la Digue du Large.
– Cela créerait une énorme zone de non droit français (le GPPM et certains syndicats font la police dans leurs murs) autour d’entreprises bunkerisées.
– + il faudra faire les vrais comptes de la croisière : recettes pour le GPPM et pollution atmosphérique pour les marseillais, pour la ville c’est la pollution humaine de nuées de touristes de quelques heures pour le bénéfice de quelques commerces de savonnettes et du petit train.
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Une précision: la galerie à la mer de Gardanne n’alimentait pas en eau douce la mine, mais , au contraire, évacuait les eaux souterraines d’infiltration qui menaçaient la mine.
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“”Nous n’envoyons de l’eau qu’à 30 degrés, donc chauffer des HLM ou des piscines avec un data center c’est une vue de l’esprit”, tranche Fabrice Coquio”.
Ce monsieur ne connait pas les pompes à chaleur ???
Le projet de boucle d’eau de mer prévu pour le quartier fonctionne sur ce principe pour le refroidissement : on utilise de l’eau de mer à 25 ° (l’été) pour refroidir grace à des pompes à chaleur (la clim, c’est une pompe à chaleur qui chauffe l’extérieur pour refroidir l’intérieur).
Utiliser de l’eau à 30 ° pour le chauffage par pompe à chaleur est donc très rentable. Rassurez nous, ce n’est pas un cadre technique ce monsieur ? Il sort d’une école de commerce ?
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Il y a bien longtemps que le GPMM est complètement à la dérive en terme de volume traité.L’activite pétrole baisse inexorablement,de même pour le minéralier, les conteneurs qui face aux autres ports ne pèsent rien, on amuse la galerie avec les croisières et une menace importante sur l’activité ferry et la continuité territoriale qui si elle se réalise ,serait terrible.
Alors le GPMM essaye de trouver des solutions qui n’ont rien à voir avec sa mission première indépendamment de son environnement.
C’est la ville dans la ville, je pollue ,rien à foutre, je crée des embouteillages monstres lors de l’embarquement des ferries,je m’en tape, j’aménage comme je veux, m’en fouti.Martel , dirigeant principal s’est très vite habitué aux habitudes régionales.Et bien sûr aucune vision globale avec nos zėlus locaux.
Mais in fine , Martel qui est particulier mais pas idiot , finira comme les autres, dans l’immobilier.Il fera des marinas avec immeubles.
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Et une fois de plus, l’économie, l’attractivité, prennent le pas sur l’impact écologique. C’est effarant de ne voir aucune réflexion politique se développer sur le sujet.
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Poussez-vous habitants. Laissez passer les tuyaux. Mais oui, vous aurez des retombées.(hi!hi! Sur vos impôts et dans vos poumons).
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Pas tout à fait d’accord avec la tonalité de l’article.
Des retombées économiques il y en a tout de même puisque ces data centers attirent visiblement… d’autres data centers.
Alors certes, cette industrie a un coût environnemental comme toutes les autres, mais est-ce que Marseille dispose d’un bassin de main d’œuvre hautement qualifiée qui lui permettrait de se tourner seulement les activités à haute valeur ajoutée, la conception, et de snober les échanges et de la transformation ? Non.
Par ailleurs, être hostile à l’arrivée d’une industrie parce qu’elle va consommer de l’énergie, c’est quand même bizarre dans une ville aussi pauvre… Essayons donc d’être fermes pour que le supplément d’énergie à produire soit le plus « vert » possible.
Et on peut aussi imaginer qu’une condition sine qua non à l’implantation sur de nouveaux sites soit la présence (l’arrivée ?) d’entreprises capables d’utiliser l’eau chaude produite par les systèmes de refroidissement (n’en déplaise à F. Coquio).
Après pour ce qui est d’attirer des entreprises technologiques qui pourraient s’installer à côté des data centers, il me semble que l’idée du cloud, c’est justement le contraire: ne pas dépendre de la géographie, non ? Et puis, s’il y avait un rapport entre les deux je me demande si ce n’est pas le contraire qui se passerait, si ce ne seraient pas les entreprises technologiques qui feraient venir les data centers à elle.
Plus précisément, je ne suis pas spécialiste du tout, mais quand il parle de gagner quelques millisecondes je me demande si Laurent Lhardit, ne confond pas avec le secteur financier, où certaines entreprises s’implantent à côté des serveurs des bourses pour passer des ordres plus rapidement que les concurrents. En l’occurrence Euronext, qui gère la Bourse de Paris, est apparemment hébergée à Basildon en Angleterre et j’imagine que c’est le genre de client convoité par tous les data centers du monde et pas seulement ceux de Marseille…
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Pour mémoire l’un des plus grands data center au monde, géré par la NASA pour le compte du renseignement américain et qui est en charge entre autres du traitement des communications mondiales est basé devinez où ? : dans le desert de l’Utah avec 40 kilomètres de désert autour avec aucune entreprise à l’horizon. Alors les retombées économiques locales , cher ASSEDIX , Tintin!
Ce monstre emploie au total 200 personnes.
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@Brallaisse:
d’une part je n’ai pas dit qu’il fallu s’attendre à des retombées mirobolantes. D’autre part, je ne suis pas vraiment étonné qu’un centre du renseignement américain n’ait pas attiré tout une pépinière autour de lui.
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Une rencontre nationale des eluEs écologistes aura lieu au printemps à Marseille pour réfléchir à l’intégration urbaine des data centers (comment ceux ci doivent participer à l’éco développement du territoire et aux politiques de transition) et à la limitation de leur impact environnemental et énergétique.
Enfin, il faut qu’une réflexion soit menée pour que les données stockées ne soient plus considérées comme de vulgaires marchandises mais comme des matières premières. D’où l’idée d’une taxe Tobin sur les données stockées, redistribuée pour financer la transition écologique. A suivre…
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Ce type d’installation nécéssite beaucoup d’énergie, du contrôle à distance (pays bas) donc trés peu de gens in situe et surtout une course de la part des propriétaires aux avantages financiers , notamment au travers des loyers.Donc une fois de plus le “flan” marseillais a pris.
En revanche quand vous regardez une ville comme Barcelone ( qui posséde aussi des data centers trés importants) , le port dans sa zone franche à l’usine automoblle SEAT et là vous avez de véritables retombées économiques avec 11 000 emplois .Une paille
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“Carrefour du numérique, Marseille attend toujours les retombées économiques” on devrait plutôt dire “GPPM, Marseille 2e, 15e et 16e attendent toujours les retombées économiques” parce que les nuisances on les a déjà.
* Les nuages d’alumine (la semaine dernière, encore un seau sur ma terrasse)
* Le klaxon des trains des 6 heures du matin, parfois pendant 10 minutes, il y en a un qui s’énerve et réveille 20 000 personnes
* Le non accès à la mer
Je me suis laissé dire (par Marsactu me semble-t-il) que pendant longtemps le GPMM n’a pas payé d’impôts à la ville ou à la région, alors que beaucoup de commune qui ont sur place des grandes entreprises qui provoquent des nuisances se rattrapent grâce à de juteuses rétributions liées aux impôts locaux qui permettent de financer des équipements pour les habitannts comme des piscines (au hasard…)
Alors il est urgent que les politiques locaux ruent dans les brancards et exigent une redéfinition des missions et de l’emprise. Qui ne demande rien n’a rien et ce que l’état a fait, il peut le défaire.
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Oui le GPMm a été exonéré et cela a duré des dizaines d’années
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Oui, Martigues peut se payer 1 piscine de 50 mètres et des stars des bassins… c’est le pendant des industries polluantes.
Ici, à Marseille, le GPPM pollue à tout de bras, empêche l’accès à la mer sur 7 kilomètres ! fait de la promotion immobilière dans des surfaces portuaires ???, se gave de salaires et a de mauvais résultats + une très mauvaise gestion, voir le méchant rapport de la cour des comptes à son sujet : https://www.capital.fr/economie-politique/un-rapport-de-la-cour-des-comptes-severe-pour-le-port-de-marseille-1206718
Il faut que l’Etat renvoie le GPPM à Fos et Port St Louis, libère les surfaces marseillaises et le somme de d’être efficace.
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Les entreprises font bien évidemment miroiter des retombées économiques, emplois etc pour bénéficier de conditions avantageuses de la part des autorités locales qui ont des raisonnements basiques du genre ‘internet’=’High tech’=’startup’=’croissance’ et tuti quanti…
Mais en vérité cela ne crée quasiment rien, ils mettent des machines dans les hangars et quelques techniciens pour brancher les câbles et réparer la climatisation… Tout le reste est géré à distance vu que c’est le principe. Et quel intérêt pour les autres entreprises d’être à coté? Aucun non plus! Cela ne créera aucun écosystème.
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2.7 millions d’euros de subventions au total pour ce projet qui n’a pas de retombées économiques immédiates.
Sans compter les efforts du GPMM qui est une institution publique sur l’implantation et les loyers.
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J’y connais rien en coût du bâtiment, ça fait combien de piscines, 2,7 millions d’euro ? Au moins une, non ? Peut-être deux ?
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Par curiosité je suis allé consulter l’article qu’avait consacré au sujet une ancienne journaliste de Marsactu
( https://marsactu.fr/ancien-bunker-a-marins-transforme-data-center-coup-daubaine-port/ )
qui donne un éclairage un peu différent sur l’arrivée d’un data center dans l’enceinte du GPMM. En gros, personne n’a jamais vraiment cru à de prétendues “retombées”. D’ailleurs le président d’Interxion signalait déjà qu’il s’agissait d’une industrie peu pourvoyeuse d’emploi.
Le truc c’est qu’il existait un bunker allemand inachevé à la Calade dont personne ne savait que faire et que eux étaient volontaires pour s’y installer. Ni plus ni moins.
Alors bien sûr, il y a probablement des élus ou des dirigeants qui ont dû s’enflammer et raconter n’importe quoi, mais bon: y a-t-il vraiment des gens qui ont cru que le 15e allait devenir le nouveau Palo Alto ?
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Degùn !, Nous en avons l’habitude avec Marseille , capitale de ceci ou de celà sauf concernant le crime,la drogue,la saleté, du nombre d’élus véreux, où là champion de Monde.
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@Rémi Massileo (EDF) alimente déjà Smartseille en chauffage, eau chaude et rafraîchissement https://www.massileo.fr/
comme Thassalia (Engie) alimente déjà les bâtiments neufs d’Euromed 1 (avec plus ou moins de bonheur — haha :p )
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La blague habituelle du chauffage urbain par les data centers…
Un data center fonctionne 365 jours par an, alors que les chauffages ne fonctionnent pas beaucoup entre Mai et Octobre (particulièrement à Marseille). Alors que c’est précisément en été que les datacenter ont le plus de chaleur à dissiper (température extérieure + chaleur des équipements). On fait quoi de cette chaleur en plein été ?
Le seul truc qui me semble à peu près viable, c’est un besoin industriel de chaleur sur toute l’année, qui puisse s’adapter à la production de chaleur du datacenter: en général, ça implique une source de chaleur de secours (pour compléter) et/ou un circuit de dissipation de chaleur pour le datacenter… donc des surcoûts qui ne sont pas (encore) viables, l’énergie n’est pas (encore) assez chère.
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