Camp de Roms incendié : l'insoutenable légèreté

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le 28 Sep 2012
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Camp de Roms incendié : l'insoutenable légèreté
Camp de Roms incendié : l'insoutenable légèreté

Camp de Roms incendié : l'insoutenable légèreté

Quelques matelas, peluches, débris divers et une trace noire autour d'un frigo brûlé marquant le lieu de l'incendie. C'est ce qui restait ce matin après le départ d'une cinquantaine de Roms qui occupaient un terrain vague près de la cité des Créneaux (15e), provoqué par des riverains qui ont ensuite mis le feu. Dans l'après-midi, après le passage d'une équipe de nettoyage de la Logirem, le bailleur social propriétaire du terrain, ne restaient plus que quelques poules.

Lancée par La Provence du matin, qui a assisté à l'opération et publiait en une des clichés du brasier, l'affaire a d'emblée été abondamment reprise, jusqu'à la BBC. Avec dès 9h15 et la chronique d'Arrêts sur images, l'étonnement devant l'attitude de la police. Celle-ci s'est en quelque sorte contentée de prendre acte de l'expulsion menée de fait par le groupe de riverains, ainsi que le raconte le communiqué du préfet de Région Hugues Parant :

Les forces de police (…) se sont interposées pour éviter tout incident. Aucune violence n'a été constatée sur place, ni plainte déposée à ce stade. Les occupants du campement (…) ont indiqué spontanément vouloir quitter les lieux, ce qu'ils ont fait sans délai sous la protection policière.

Tout va bien. Après cette évacuation peu ordinaire, menée peu après 19h, les forces de l'ordre ont, si l'on comprend bien la version préfectorale, sagement rejoint le commissariat de la division Nord, situé non loin à La Delorme, d'où elles avaient été appelées. Pas les reporters de La Provence, qui ont pu photographier les auteurs de l'incendie observer leur ouvrage. Ce n'est qu'à 22h, alertée du sinistre, qu'une équipe est retournée sur place, ne pouvant que constater les dégâts.

Le scandale, ce sont les médias

Les réactions de ce vendredi sont encore plus symboliques de cette attitude détachée. Interrogé par La Marseillaise, le procureur Jacques Dallest a minoré l'incident :

C'est un emballement médiatique un peu scandaleux. On me dit qu'il y a eu des invectives mutuelles et que les Roms sont partis d'eux-mêmes. On ne peut pas parler de violences. Il n'y a pas d'éléments de gravité portés à ma connaissance, pas de plainte, pas de victime, pas de garde à vue.

Curieux message d'impunité adressé aux riverains de la trentaine de camps recensés par la mairie de Marseille… Son premier magistrat Jean-Claude Gaudin n'a d'ailleurs pas non plus fait preuve d'une fermeté débordante face à des médias entassés dans son bureau – dont c'était la faute – avec un maigre "ce n'est pas acceptable" :

Même flottement à gauche, avec la "compréhension" affichée par Samia Ghali, la maire socialiste du secteur mise en cause par Jean-Claude Gaudin pour ses déclarations martiales. Localement, outre le Front de gauche, seul Eugène Caselli, président PS de la communauté urbaine, a haussé le ton, ces incident où "un groupe de personne a cherché à se substituer à la loi de la République sont d’une extrême gravité. Dans un contexte de tensions grandissantes dont on doit prendre toute la mesure, de tels faits sont intolérables. J’en appelle donc au calme et à la responsabilité de chacun ainsi qu’à la plus grande fermeté de l’Etat", a-t-il réagi.

Un rappel davantage dans la ligne du ministre de l'Intérieur, peu relayée par ses services à Marseille. En marge d'une réunion avec des journalistes vendredi matin, Manuel Valls, n'a pas voulu s'exprimer sur le sujet, faute d'éléments. "Ça veut dire qu'il y a des situations d'exaspérations, des difficultés à vivre ensemble", a-t-il cependant remarqué. Avant de mettre en garde : "Il n'appartient pas aux citoyens de gérer la sécurité publique et encore moins la justice, ça peut très mal se terminer pour tout le monde." Un dispositif comme les voisins vigilants, lancé par son prédécesseur Claude Guéant, a peut-être contribué à rendre floue cette frontière.

Comment en est-on arrivé là ? La suite en page 2 en cliquant à droite

Suite à la plainte de la Logirem pour les dégradations, une enquête a toutefois été ouverte et confiée à la sûreté départementale. Yves Robert, secrétaire régional du Syndicat national des officiers de police, est sceptique sur ses chances d'aboutir : "A partir du moment où il n'y a pas eu de violence et que personne n'a été blessé…"

Succession d'agressions

Reste une question : comment en est-on arrivés là ? Tout d'abord, et le préfet de Région le reconnaît lui-même dans son communiqué, il ne s'agit pas d'un cas isolé, même si les agressions – à l'Opéra, à la porte d'Aix – ou les multiples incendies – à la Belle de mai ou à Font-Vert (14e) – n'ont pas eu le même écho. Pour Cendrine Labaume, coordinatrice de la mission Roms de Médecins du Monde, "on monte en précarité, en isolement, et ça a des conséquences directes sur les familles Roms et le voisinage. On ne fait que monter en violence depuis deux ans. Ces trois dernières années, les Roms ont subi une série d'attaques, à coup de battes de baseball, de cocktails molotov, sans compter la violence verbale omniprésente."

Le tout dans un contexte pas si "tolérance zéro" que l'époque sarkozyste pouvait le laisser croire. Après qu'une victime de cambriolage avait abattu son jeune auteur, Samia Ghali alertait déjà en mai 2011 sur le risque de constitution de "milices" face à la délinquance :

Interrogé à plusieurs reprises sur la question, l'ancien préfet délégué à la sécurité Alain Gardère refusait alors de voir le problème. Mais, en novembre, trinquait au rosé à La Belle de Mai (3e) pour fêter avec les riverains le départ des Roms. Décomplexés, jusqu'aux élus comme Nora Presiozi (UMP), qui en campagne pour les législatives prenait la tête d'une descente anti-Roms à Château-Gombert. Pour Yves Robert, ce ne sont que les "prémices, dans les cités marseillaises, du règlement de certains petits incidents, concernant les Roms ou non,  par les habitants eux-mêmes". Il se demande également "si les propos de Samia Ghali demandant à ce que l'armée intervienne dans les Quartiers nords n'ont pas encouragé les habitants".

"De plus en plus cachés"

Le tout dans un contexte de précarité croissante de la situation des Roms, qui transparaît dans le parcours chaotique de ceux qui ont été délogés des Créneaux. "Ils venaient du campement boulevard de Plombières, dans le 14e arrondissement de Marseille, dont l'expulsion a été ordonnée le 12 septembre par le tribunal, décrit Caroline Godard, de l'association Rencontres Tsiganes. Comme ils venaient de recevoir la notification, ils ont préféré partir d'eux-mêmes, car ils savent comment ça se passe. En mars 2012, ces mêmes familles avaient été expulsées de terrains à Luynes et La Palette (près d'Aix-en-Provence). A l'origine ils étaient installés à Marseille, dans des baraquements avenue Félix Zoccola (dans le quinzième arrondissement, ndlr), dont ils ont été expulsés en janvier 2012." En milieu d'après-midi vendredi, l'association était toujours à la recherche des familles en Roms en question, pour avoir leur version des faits.

Au fil des expulsions, les Roms sont de plus en plus dispersés, "de plus en plus cachés", observe Michel Bourgat (UMP), l'adjoint au maire de Marseille chargé du dossier. Les quartiers Nord et leur topographie marquée doublée d'espaces en friche importants, constituent un des refuges. Là, ils se heurtent parfois à des populations déjà fragilisées, qui avaient d'ailleurs refusé l'installation d'une plate-forme d'accueil à la Guillermy (15e), galvanisé par des élus locaux appelant à "ne pas ajouter la misère à la misère".

L'exemple des Créneaux est à ce titre emblématique : la cité comptait à l'origine quatre bâtiments, dont trois ont été détruits dans le cadre d'une opération de l'Agence nationale de la rénovation urbaine (Anru). N'en reste plus que le bâtiment A, dont quelques locataires continuent de résister à leur relogement, dans des conditions de vie difficiles. Avec ses barrières entourant l'ancien espace aplani où s'élevaient les tours, le site offrait un refuge de choix pour des Roms échaudés, sous l'oeil d'ex-habitants relogés à quelques dizaines de mètres, dans la résidence sécurisée des Vergers. "De toute évidence, on essaie de rentrer par la force afin de squatter les lieux", s'inquiétait mardi sur son blog l'une des anciennes occupantes dont les frères sont toujours sur place.

"On avait averti, mais ils n'ont rien fait"

"Maintenant, ils rentrent même dans les cités pour se brancher sur les poteaux électriques et l'eau des pompiers. On avait averti lors d'une réunion le commissaire de la division Nord que ce type de choses pouvait arriver, que les habitants en avaient marre, marre, marre, mais personne n'a rien fait. Quand j'ai appris la nouvelle ce matin, je n'étais pas surpris", abonde Germain Belisti, président du comité d'intérêt de quartier de La Viste.

Mais, en définitive, c'est surtout le manque de perspectives qui semble avoir motivé le passage à l'acte jeudi de riverains qui avaient dans la matinée fait le tour des autorités (police, mairie de secteur, préfecture, bailleur social). "Chaque fois, c'était la même réponse. Qu'il fallait attendre plusieurs mois avant qu'il y ait une intervention. Ce qu'on nous laissait entendre, c'était "débrouillez-vous tous seuls". Très bien, c'est ce qu'on a fait", déclarait l'une des participantes de l'opération à La Provence.

Alors que la circulaire interministérielle du 26 août prévoyait, selon les mots de la ministre Marie-Arlette Carlotti, une information des riverains "pour qu'ils sachent ce qui est en train de se passer sous leur fenêtre, pour qu'ils sachent qu'une solution est en train d'être cherchée", Michel Bourgat ne peut que reconnaître son impuissance : "Il n'y en a pas de dispositions. Que voulez-vous qu'on leur dise, comment voulez-vous qu'ils nous croient ?"

Dispositif décevant

L'adjoint de Gaudin se dit "très déçu par ce que nous a proposé l'Etat" lors d'une réunion en préfecture le 18 septembre pour préciser le dispositif (voir le document en fin d'article). Lui réclamait un "terrain d'urgence" couplé à des logements d'insertion. "Le préfet nous a dit qu'il accueillait déjà dix familles. Si l'Etat considère que c'est l'échelle nécessaire on est dans les clous : la région en a huit, moi j'ai 50 Roms à l'unité d'hébergement d'urgence, plus quelques uns hébergés par Habitat Marseille Provence"

L'épisode souligne également le démarrage poussif du schéma mis en place par la préfecture. Selon Hugues Parant, le campement "a été découvert" dimanche. Mais, alors qu'il a reçu plusieurs fois la visite de la police, ce n'est que ce vendredi qu'"un groupe d'évaluation des installations illicites devait se rendre (…) sur les lieux afin d'établir un bilan des conditions de sécurité pour les personnes".

Pourtant, précise le document, ce GE2I "se réunit sans délai" pour émettre un avis sur la dangerosité ou non du camp, sauf si une évacuation est programmée, dans le délai de 48 heures où elle est possible en cas de plainte du propriétaire. Ensuite, différents services de l'Etat et des collectivités "procèdent immédiatement à un diagnostic sanitaire et administratif des familles présentes dans le camp". Le passage à l'acte quatre jours seulement après l'installation montre l'urgence de la tâche, qui comprend normalement – on le soulignait plus tôt – l'information des riverains par des comités de suivi. La relative apathie face à la solution extrême utilisée aux Créneaux ne risque pas de relâcher la pression sur les délais pour la trentaine de camps déjà identifiés…

 

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Commentaires

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  1. Anonyme Anonyme

    pourquoi laisse entrer une population deja dans la misère chez eux qui ne pourra de toutes évidence pas s’intégrer ici ??? les pouvoirs publics sont nuls ! le Maire et le gouvernement avec .

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  2. Anonyme Anonyme

    pourquoi laisse entrer une population deja dans la misère chez eux qui ne pourra de toutes évidence pas s’intégrer ici ??? les pouvoirs publics sont nuls ! le Maire et le gouvernement avec .

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  3. LiberteAnonyme LiberteAnonyme

    Je suis scandalisee par ce qui c’est passé et qui s’apparente à un pogrom et ce matin lorsque j,ai découvert cette actualité , j’ai realise combien mon pays avait changé et avait perdu toutes ses valeurs . La faute …à qui ..à quoi de nombreux facteurs rentrent en ligne de compte mais l’abandon du sale travail aux résidents d,une cité défavorisée face à une communauté encore plus pauvre et stigmatisée par nos élus de tout bord pour faire flipper le français moyen en période électorale m’indigne …de gauche je suis choquée par l,indifférence de nos élus ..face a cet événement qui sera une tâche à mes yeux dans le bilan .et qui marque l,abandon des valeurs de la république et ce c.est beaucoup plus grave et plus dangereux que tous les campements de roms à Marseille.

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  4. LiberteAnonyme LiberteAnonyme

    Je suis scandalisee par ce qui c’est passé et qui s’apparente à un pogrom et ce matin lorsque j,ai découvert cette actualité , j’ai realise combien mon pays avait changé et avait perdu toutes ses valeurs . La faute …à qui ..à quoi de nombreux facteurs rentrent en ligne de compte mais l’abandon du sale travail aux résidents d,une cité défavorisée face à une communauté encore plus pauvre et stigmatisée par nos élus de tout bord pour faire flipper le français moyen en période électorale m’indigne …de gauche je suis choquée par l,indifférence de nos élus ..face a cet événement qui sera une tâche à mes yeux dans le bilan .et qui marque l,abandon des valeurs de la république et ce c.est beaucoup plus grave et plus dangereux que tous les campements de roms à Marseille.

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  5. LiberteAnonyme LiberteAnonyme

    Je suis scandalisee par ce qui c’est passé et qui s’apparente à un pogrom et ce matin lorsque j,ai découvert cette actualité , j’ai realise combien mon pays avait changé et avait perdu toutes ses valeurs . La faute …à qui ..à quoi de nombreux facteurs rentrent en ligne de compte mais l’abandon du sale travail aux résidents d,une cité défavorisée face à une communauté encore plus pauvre et stigmatisée par nos élus de tout bord pour faire flipper le français moyen en période électorale m’indigne …de gauche je suis choquée par l,indifférence de nos élus ..face a cet événement qui sera une tâche à mes yeux dans le bilan .et qui marque l,abandon des valeurs de la république et ce c.est beaucoup plus grave et plus dangereux que tous les campements de roms à Marseille.

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  6. A. Nonyme A. Nonyme

    Quand le peuple commence à faire justice par ses propres moyens, c’est que ça va mal …

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  7. ALAIN PERSIA ALAIN PERSIA

    On doit comprendre l’exaspération de la population marseillaise et plus particulièrement des habitants de cette cité. Après avoir accepté ces roms, dialogué avec eux , ils ont été victimes de multiples vols . Certaines femmes ont d’ailleurs houspillé certains hommes de leur entourage à ce sujet lors de leur départ .La population n’arrive plus à tolérer cette “invasion” de roms . Plutôt que de se réfugier dans sa résidence de ST Zacharie JC.GAUDIN devrait tourner quelques jours sur Marseille .Il est responsable de cette situation pénible. Il a laissé pourrir les choses, fidèle à sa dovtrine ” pas de vague,pas de vague” .A chaque installation d’un campement illégal, il aurait dû faire intervenir la police municipale : plusieurs maires de France de gauche comme de droite l’ont fait.
    A Marseille seule SAMIA GHALI a vu juste depuis des mois brisant l’omerta des élus UMPSVERTSPC bien au chaud dans leurs résidences des quartiers chics de Marseille oû des villes voisines!

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  8. Un Rrom Un Rrom

    “Dans l’après-midi, après le passage d’une équipe de nettoyage de la Logirem, le bailleur social propriétaire du terrain, ne restaient plus que quelques poules.” : Est-ce bien raisonnable ? Est-ce honnête intellectuellement ? Restait-il quelques poules ? Ou la seule question qui est à poser serait : ont-elles été volées ? Quel faute de goût !!! Blessé je le serait si cette idée se voulait être littéraire et non pas journalistique.

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  9. L'air du temps L'air du temps

    Monsieur le Rom bléssé, votre différenciation du littéraire ou du journalistique concernant des poules,n’est vraiment pas à la hauteur de votre pseudo indignation.

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  10. Réalité Réalité

    Comment doit on qualifié,ces habitants qui en sont arrivés là.
    Résistants,ou terroristes?
    L’avenir le dira.

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  11. La Vigie La Vigie

    Pas content Monsieur GAUDIN ! Mais si hélas la presse parle autant de nous c’est qu’il y a des choses à dire peu reluisantes. Certes, il se fait de belles choses dans cette ville mais la presse ne parle pas des trains qui arrivent à l’heure…

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  12. liseron duveteux liseron duveteux

    La vigie, prendre un pseudo pareil, pour une expréssion qui ne veut absolument rien dire.
    Les trains,ça doit arriver à l’heure, et ce n’est pas un exploit.
    Ah! pensée unique quand tu nous tiens.

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  13. mathon13127 mathon13127

    Ce que je vois surtout dans cette histoire, c’est que des citoyens “border line” à grande précarité habitant une cité à l’abandon ont expulsé d’autres citoyens “border line” encore plus à l’abandon.

    En lisant les blogs et articles concernant les “Créneau” avant le passage à l’acte, on découvrait la grande précarité et le grand désarroi de ce que l’on appelle ici “riverains”.

    Nulle trace de “milice” ici dont le mot est galvaudé par des politiques et des journalistes en mal de sensation forte mais un drame évident de la misère, de part et d’autre.

    La misère rend “dur” et “individualiste”. Nous en avons encore une fois malheureusement la preuve.

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  14. Anonyme Anonyme

    As-t-on des preuves des vols que la rumeur prête à ces Rroms? Qu’ont-ils “volé ” exactement? De l’eau ? Les matériaux des tours détruites? Accuser dans le vague de vols est bien facile !

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  15. kerozene kerozene

    je pense que certains quartiers ont atteint des niveaux tels de non droit et de résignation a l’inefficacité de la police que le seul recours pour faire revenir un peu d’ordre est d’intervenir soi m^me. un espèce de droit de substitution face à l’ urgence.

    Je trouve triste que Gaudin s’en prenne a tout le monde sauf a lui m^me et continue d’essayer de cacher la misère.

    Et je me dis qu’il est temps que la police réinvestisse ces quartiers de manière durable. On m’ a confié que l’ ancien préfet de police Gardère disait qu’il lui faudrait 15 jours pour rétablir l’ ordre dans les quartiers Nord en s’attaquant aux trafiquants de drogue qui sont tous fichés….mais que les instructions qu’on lui donnait étaient contraires a ce redressement de peur que les débordements n’entachent les carrières politiques des uns et des autres.

    N’ayons pas peur.

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  16. Anonyme Anonyme

    les Roms,ils sont Catholiques,ils sont blancs,ils sont européens.
    Tiens donc, on ne serait pas dans le racisme anti blancs.

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  17. nathe nathe

    je suis accablée par les propos de nos élus et tout particulièrement ceux de samia ghali -à gauche, il parait- qui “comprend” que l’on puisse déloger sous la pression et incendier les maigres possessions de ceux qui n’ont presque rien. je suis éberluée par l’attitude de la police qui a assisté à la scène sans broncher. je suis terrorisée par cette ville où finalement, de fait divers en fait divers, on se dit que tout devient possible, dans l’ignoble.

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  18. nathe nathe

    et oui j’attends moi aussi que les journalistes fassent leur boulot et notamment s’inquiètent de ces accusations de cambriolages: des plaintes ont elles été déposées? les biens retrouvés? c’est hallucinant de laisser dire des choses pareilles sans preuve !

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  19. Chris Chris

    QUI EST LA PLUS GROSSE ORDURE, LA GRANDE FINALE :
    .
    Qui a dit :
    .
    “La France n’a pas vocation à accueillir toute la misère de l’Europe ?”
    .
    Réponse A : Jean-Marie LE PEN.
    Réponse B : Obi-Wan kénobi.
    Réponse C : Bernard ARNAUD.
    Réponse D : Un immigré naturalisé au bon moment et devenu chef des flics, mais-c-est-pas-grave-lui-il-a-le-droit-d-etre-fasciste-parce-qu-il-est-dans-le -parti-des-gentils-et-que-les-méchants-c-est-la droite-d’ailleurs-même-que-c’est-les-inrockuptibles-qui-le-disent.
    .
    Un jour viendra (quand les livres d’histoire ne seront plus de stricts opuscules de propagande écrits par des politiciens comme STORA) où ce féfuchnik de Valls devra bien accepter que ce sont des socialo bien pensants qui ont jeté ses parents sur la route, ouvrant par la même la porte à HITLER.
    .
    .
    « il est infiniment peu probable qu’une fois installé au gouvernement, Hitler se livre à des provocations directes, soit vis-à-vis de la France soit même vis-à-vis des puissances de l’Est » ni d’ajouter : « comme les aventuriers parvenus au pouvoir, il s’efforcera sans doute de prendre rang parmi les hommes d’Etat réguliers, parmi les puissances établies. Révolutionnaire, il s’incline aujourd’hui devant la légalité allemande ; nationaliste, il s’inclinerait demain devant la légalité internationale ».
    .
    Léon BLUM, in “L’histoire jugera”

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  20. renard renard

    Bonsoir la rédac il y avait bien longtemps que je n’étais plus passé par ici .

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  21. nini nini

    sssdepuis quelques annees en se promenant dans marseille on peut helas siuvre les deplacements des roms en observant le nombre de lieux incendies (apres leur depart pour l’instant.heureusement )Il existe meme des personnes qui se felicitent d”avoir pu faire raser ou bruler certains batiments ou des roms s’etaient refugies.en lisant les commentaires je suis assez contente de constater que les avis sont moins negatfs envers les roms .peut etre que le regard change , qu’on a un peu moins peur qu’il ya un peu plus de lucidite

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  22. nini nini

    sssdepuis quelques annees en se promenant dans marseille on peut helas siuvre les deplacements des roms en observant le nombre de lieux incendies (apres leur depart pour l’instant.heureusement )Il existe meme des personnes qui se felicitent d”avoir pu faire raser ou bruler certains batiments ou des roms s’etaient refugies.en lisant les commentaires je suis assez contente de constater que les avis sont moins negatfs envers les roms .peut etre que le regard change , qu’on a un peu moins peur qu’il ya un peu plus de lucidite

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  23. Taliesine Taliesine

    Est-il neccessaire de commanter… Cela ressemble à une rafle, cela en a l’odeur et la couleur Mais la Police obeit aux ordres comme en 43… Histoire qui begaye et moi qui enrage !Quand l’histoire jugera notre génération, quand mes enfants me demanderont si je savais… Pourquoi je n’ai rien fait… Que pourrais-je leur repondre… Que je n’avais pas honte de dire que la solidarité est un vain mot, que la fraternité n’existe que sur les frontons des ecoles et des mairies, que le confort de quelques un prevaut toujours sur le bien de tous. Que je ne pouvais rien faire, que j’ai honte, que si j’avais pu…. Combien d’excuses et combien de larmes inutiles… Combien de vies gachées… d’errance et de desherance des ces hommes, ces femmes et ces enfants qui bien que differants, nous ressemblent etrangement…. La seule chose que je pourrais dire c’est que je refusais d’etre leur bourreau mais que quelque part je fus complice…Je condmane l’intolerance et la lacheté des pouvoirs publics qui attendent un miracle dans la meme veine que “les restos du coeur”, je condamne la violence fait aux autres comme elle fut fait au miens, je condamne l’immobilisme ambiant empreint d’une crise financiere qui tuera les plus faibles… Ce monde n’est et ne sera pas le mien.

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  24. A. Nonyme A. Nonyme

    Pogrom , rafle, histoire qui bégaie… ! On lis de ces absurdités ici ! Rouvrez vos livres d’histoire, et mesurez vos propos ! Si c’est effectivement préoccupant, ça n’a absolument rien de comparable avec ce qu’il s’est passé pendant le 2nd guerre mondiale !

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  25. Un Riverain Un Riverain

    Gaudin est complètement a coté de la plaque, sur ce dossier et sur de nombreux autres. Aucune ambition autre que personnelle, aucun engagement pour sa ville.
    Il est le premier instigateur de la fracture nord/sud qui s’empire d’années en années.
    Il ne voit que son MRS 2013 et par là sa ré-Election. Justement, vivement les élections, qu’on s’en débarrasse.

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