[Vu sur le web] Le squat conventionné de la rue Saint-Bazile ferme sans solution de repli
Tout le monde se félicite de la démarche, loue son caractère frugal en deniers publics, et l’espère reproductible. Et pourtant, comme le raconte Le Monde, le squat conventionné de la rue Saint-Bazile (1er) va fermer ses portes, au bout de l’expérimentation, sans solution durable pour ses habitants. À l’automne, Marsactu avait couvert l’inauguration de ce squat en centre-ville de Marseille, couvert par une convention signée entre différents partenaires publics et associatifs et principalement portée par l’Association des usagers de la plate-forme d’accueil des demandeurs d’asile (AUP).
Ce conventionnement était alors une manière d’officialiser le squat d’un bâtiment, propriété de l’établissement public foncier. Avec le soutien des pouvoirs publics, les 40 habitants ont bénéficié d’un toit légal pendant plusieurs mois. Mais la convention arrive à terme ce 31 mars et l’AUP ne s’est pas vu confier un autre lieu pour prolonger l’expérience. Les hébergés auront droit à un passage en hôtel, avant de rejoindre le dispositif saturé de l’hébergement d’urgence.
Source : Le MondeCommentaires
L’abonnement au journal vous permet de rejoindre la communauté Marsactu : créez votre blog, commentez, échanger avec les autres lecteurs. Découvrez nos offres ou connectez-vous si vous êtes déjà abonné.
Vous avez un compte ?
Mot de passe oublié ?Ajouter un compte Facebook ?
Nouveau sur Marsactu ?
S'inscrire
Pourquoi la convention n’est-elle pas reconduite ? Qu’est-ce qui était envisagé à son issue ? A quoi le bâtiment est-il censé servir au lendemain de la date d’évacuation de ses occupants ? La solution n’était sans doute pas idéale mais elle était, pour les personnes concernées, certainement meilleure que ce qui est annoncé, non ? On aimerait en savoir plus sur les causes de l’échec… Était-il prévisible ?
Se connecter pour écrire un commentaire.
Bonjour, la convention signée en octobre était précaire depuis le début. Le bâtiment est la propriété de l’établissement public foncier régional. Le principe était donc de signer une convention précaire puisque le projet porté par l’EPF, du logement et de l’hébergement pour les plus précaires, relevait de l’intérêt général. En revanche, personne n’a trouvé de lieu pour poursuivre le CADA autogéré.
Se connecter pour écrire un commentaire.
La défaillance vient de l’Etat qui ne met toujours pas les moyens nécessaires sur la prise en charge et le traitement administratif. La problématique du logement redevient aiguë
Se connecter pour écrire un commentaire.
Mêmes questions. Encore l’hôtel, toujours l’hôtel pour quelques semaines et après ! Décourageant.
Se connecter pour écrire un commentaire.
Que dit la Ville ?
Comment est-ce possible que dans une ville de gauche on ne soit même pas foutus de pérenniser une expérimentation humaniste, solidaire, essentielle ? C’est injustifiable.
Se connecter pour écrire un commentaire.
Merci Benoit Gilles pour votre réponse. Difficile de ne pas s’interroger, à chaque fois, sur l’emploi des bâtiments par les institutions propriétaires au lendemain même des expulsions : rares sont les projets suffisamment a l’heure pour justifier la reprise et les murs restent souvent inutilisés longtemps après qu’ils aient été récupérés. Alors que (comme c’est manifestement le cas ici) les gens, eux, sont bel et bien a la rue, sans perspective d’un autre logement.
Se connecter pour écrire un commentaire.