Vers un durcissement du plan de protection de l’atmosphère à Marseille

Il y aura bien un durcissement des mesures de protection de l’air à Marseille en 2018. C’est en tout cas ce qu’ont annoncé le ministre de la transition écologique et solidaire, Nicolas Hulot et sa collègue de la santé Agnès Buzyn dans un communiqué commun, le 13 juillet. Ils y réaffirment la volonté de “lutter contre le fléau de la pollution de l’air” et “prendre toutes les mesures nécessaires” en partenariat avec les collectivités locales.

Cette publication fait suite à un arrêt du conseil d’Etat rendu public le 12 juillet. La haute juridiction était saisi par l’association les Amis de la terre qui accusait l’Etat de ne pas respecter les directives européennes traduites en droit français pour améliorer la qualité de l’air et maintenir les taux de pollution en dessous des seuils légaux. Le conseil d’Etat appuie sa décision sur la mauvaise qualité de l’air dans plusieurs métropoles malgré la mise en oeuvre des plans de protection de l’atmosphère par les préfectures à l’échelle de département. Dans le viseur, Marseille (ainsi que Toulon et Nice pour la région) où les taux de dioxyde d’azote dans l’air ont dépassé les valeurs limites autorisées en 2015. Le taux de particules fines est lui aussi trop élevé, et la Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement (Dreal) souligne que l’espérance de vie est réduite de 7,5 mois à Marseille à cause de la mauvaise qualité de l’air.

Récemment, France Nature Environnement avait déjà lancé l’alerte quant à la grave détérioration de la qualité de l’air causée par les bateaux de croisière à Marseille, responsable d’une part importante de la pollution de fond dans l’agglomération. La métropole Aix-Marseille Provence s’est quant à elle saisi du problème en proposant des mesures d’urgence en cas de pic de pollution.