Le terrain de motocross pour éviter les gens du voyage autorisé par la préfecture
Julien Ravier, nouveau mairie des 11e et 12e arrondissement a laissé la primeur de l’annonce à Valérie Boyer, à qui il a succédé il y a quelques jours : l’élue LR a obtenu “l’arrêté préfectoral autorisant le terrain de motocross à Saint-Menet”, rapporte La Provence. Le début des travaux est prévu pour septembre, l’ouverture trois mois plus tard. Depuis plus d’un an, le stade de La Pépinière est devenu une décharge sauvage pour des entreprises qui évitent ainsi de payer la déchetterie. À l’origine, la mairie de secteur souhaitait reconvertir l’équipement pour éviter l’installation régulière de gens du voyage, pour qui la capacité d’accueil de l’aire de Saint-Menet – et de l’ensemble des Bouches-du-Rhône – reste insuffisante.
Mais la sécurisation insuffisante de l’accès au terrain a attiré les dépôts sauvages alors que le dossier traînait. En effet, la zone est soumise à plusieurs risques sanitaires et environnementaux et est classée site Seveso du fait de la proximité de l’usine chimique Arkema. Le nouveau projet de motocross a donc dû obtenir une autorisation en conformité avec le plan de prévention des risques technologiques (PPRT), ainsi que le plan de prévention du risque inondation (PPRI), dû à la proximité de l’Huveaune. Le coût de nettoyage de la zone serait d’1,2 millions d’euros.
Source : La ProvenceCommentaires
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A ce jour, 13 juillet 2019, ce terrain de motocross, le premier intra-muros en France selon Monsieur Ravier maire du 11 12… n’a pas encore obtenu son homologation. Il n’est pas non plus inauguré comme le souhaitait Monsieur Ravier en mai dernier.
Les habitants de proximité, situés à moins de 400 mètres et en hauteur, se sont en effet soulevés contre son démarrage car il va générer des nuisances sonores qui leur seront insupportables.
Certains élus de la mairie de La Penne sur Huveaune les accompagnent dans leur lutte. Je suis un de ces élus.
Annoncé par l’exploitant Moto Sud Organisation comme pouvant accueillir 70 motos simultanément, il était annoncé dans un article de la Provence comme pouvant fonctionner de nuit comme de jour 7 jours sur 7 (en motorisation électrique uniquement le Dimanche…).
Aujourd’hui et après plusieurs démarches faites auprès de la préfecture et de la mairie du 11 12, l’exploitant MSO annonce une ouverture jusqu’à 17H seulement alors qu’elle indiquait 22h il y a deux mois.
Ce projet, aberrant d’un point de vue écologique, aberrant pour la santé des habitants de proximité, l’est aussi d’un point de vue de la sécurité des 70 motards (sans compter les accompagnants…) qui fréquenteront ce lieu.
La zone règlementaire du Plan de Prévention des Risques Technologiques dans laquelle cet équipement sportif est implanté est la zone d’autorisation limitée B2 (impact des effets toxiques en cas d’accident).
Or :
– l’article 6 page 27 du titre 4 de ce PPRT «Mesures de prévention, de protection et de sauvegarde des populations » stipule:
Les manifestations sportives et culturelles de plein air, et plus généralement tout rassemblement de personnes (type marché) sont interdits à l’intérieur du périmètre d’exposition au risque, à l’exception de ceux situés en zone b à raison de 6 par an
nb : La zone b est différente de la zone d’implantation B2 du circuit.
Aucun rassemblement de personne n’est donc autorisé dans cette zone par le PPRT. Mais alors, quid des 70 motards, de leurs accompagnants, du personnel du circuit????
– L’article 1 du chapitre 5 « dispositions applicables en zone à Risque B1 et B2 » relatif aux projets nouveaux spécifie :
Toute constructions, installations et infrastructures nouvelles sont interdites
Pour le PPRT un “Projet” : réalisation d’aménagements ou d’ouvrages ainsi que de constructions nouvelles et l’extension des constructions existantes, au sens de l’article L. 51516I du CE.
Monsieur Ravier et madame Valérie Boyer, tout en se félicitant d’avoir mené leur projet d’aménagement à bout, se sont plaint dans « La provence » d’avoir eu toutes les difficultés à convaincre la préfecture.
Pour éviter le motocross dans le parc des calanques cette solution est non seulement disproportionnée mais aussi complètement inefficace!
D’autres projets pour éviter les décharges sauvages auraient été mieux acceptés comme un terrain de BMX (prévu initialement), une ferme photovoltaïque, un parc d’éoliennes…
Ce projet d’aménagement d’un motocross est pour nous, élus de la commune de la Penne sur Huveaune, une pantalonnade lancée à la figure des plus démunis par la mairie du 11 12, par la mairie de Marseille, par la région, par le président du parc national des calanques qui l’ont approuvé sans aucune retenue.
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