Suite à un arrêté interdisant la vente à la sauvette, les biffins de Gèze créent un syndicat
Empêchés de travailler depuis plusieurs semaines, suite à un arrêté municipal du 17 octobre qui interdit la vente à la sauvette dans le quartier Capitaine Gèze, les biffins de Marseille créent un syndicat, annoncent-ils dans un communiqué, en date du 10 décembre 2024. Ils souhaitent ainsi “ouvrir une discussion avec la Ville de Marseille, la préfecture et la métropole Aix-Marseille pour trouver des solutions durables, adaptées à leur réalité et respectueuses de leur dignité”. Selon ces vendeurs précaires d’objets en tout genre, glanés çà et là, “cet arrêté, qui prive plus de mille vendeurs de leurs ressources, est perçu comme un mépris de [notre] droit à une activité de subsistance.”
Avec ce syndicat, dont le dernier avait disparu en 1946, les vendeurs réagissent également à l’arrêt du projet d’organiser un marché aux biffins dans les anciens entrepôts Casino de Capitaine Gèze. L’idée avait été lancée en 2021 par l’association Amelior, qui chapeaute de tels lieux dans d’autres villes de France et avait été soutenue par le Ville. Mais du fait de problèmes internes à l’association et de désaccords politiques, le projet a été enterré en septembre dernier lors du conseil municipal, laissant les biffins sur le carreau.
Commentaires
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Bonne idée.
Je propose donc que la Ville de Marseille, la préfecture et la métropole Aix-Marseille conditionnent leur participation à ces discussions à la production par les biffins de :
– leurs attestations URSSAF à jour
– un quitus fiscal
– le cas échéant, une carte de séjour avec autorisation de travail
– les factures d’achat des biens vendus
– etc.
Bref, la base d’un état de droit.
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Je suis très souvent absolument d’accord avec vous, mais là, quand même ! Super Libéral Marseillais !!!
N’oublions pas que l’état français (aidé par des fonctionnaires qui doivent justifier de leur salaires indécents) est champion des prélèvements et des règlements qui tuent la libre entreprise !
Ils faut bien vivre et se défendre contre ces règles iniques, non ? J’ai juste SLM ???
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On peut vivre dans un état de droit et :
– payer des charges sociales sans pour autant qu’elles représentent 60% du coût de son travail
– déclarer ses revenus personnels sans avoir à naviguer parmi des centaines de cases ou recourir à un expert comptable
– valider sa déclaration de TVA en un mouvement depuis son téléphone car l’administration est reliée au système comptable de son entreprise
– être en règle avec la loi sur l’immigration ou se faire expulser, tout simplement.
C’est ainsi que cela se passe en Suisse, en Norvège, en Suède, au Danemark, en Estonie et j’en passe.
C’est ce que je souhaite à tous les résidents français, biffins compris.
Le sujet, ça n’est pas tant le libéralisme, qui est un choix politique (la Suisse est plus libérale que le Danemark par exemple), que la complexité et l’incohérence, qui tuent la confiance que les citoyens ont en leurs services publics.
Manifestement cela a échappé à votre réflexion.
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@Pascal L
Il me semble que les fameux prélèvements et règles appliquées par les fonctionnaires ne sont pas un passe-temps créatif de privilégié sadique omni-potent, mais plutôt le triste résultat des 500 députés qui votent des lois à tour de bras avant même d’avoir pu évaluer leur résultat, accompagnées des agents du droit qui prennent leur commission.
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Les cinq syndicats était un terme utilisé pour décrire les cinq organisations criminelles les plus puissantes sous l’Empire Galactique, dans les années précédents la bataille de Yavin. Ces cinq syndicats étaient l’Aube Écarlate, le Soleil Noir, le Syndicat Crymorah, le Clan Hutt et le Syndicat pyke. La Meute de Gèze, elle aussi très puissante, était parfois considérée comme le sixième syndicat.
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Quelle tristesse !
On commence à laisser croire aux biffins qu’ils vont pouvoir vivre de leur activité de subsistance dans un hangar aménagé. Un premier pas pour les aider à intégrer une activité “commerciale” classique et pour ne pas vivre en marge de la Société.
Puis les Collectivités n’arrivant pas à se mettre d’accord entre elles, le projet tombe à l’eau.
Et comme nos Elus ont montré leur incompétence à s’entendre ensemble régler le problème, ils s’attaquent désormais aux plus précaires en leur interdisant de gagner quelques sous !
C’ est tellement plus simple …
Mais s’ils ne restent pas dans le quartier Capitaine Gèze, on les retrouvera ailleurs et il sera plus difficile de les contrôler.
Triste décision.
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Pourquoi avoir mis des guillemets autour du mot “commerciale”?
La vente à la sauvette est déjà punie par le code pénal. Elle est maintenant interdite par cet arrêté municipal (qui ne sert donc à rien).
Aucun biffin n’est en règle avec l’URSSAF, les impôts et j’en passe.
Ca n’est pas à l’argent du contribuable d’aider les biffins à développer leurs activités illégales.
En revanche, allouer des fonds publics pour les aider à régulariser leurs diverses situations vis-à-vis des autorités me semble déjà plus pertinent.
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Je plussoie.
Le marché aux puces de Marseille et les biffins représentent bien plus qu’une simple activité commerciale : ils incarnent un pan de la culture locale, un modèle d’économie circulaire, et une réponse à la précarité. Il est possible de défendre leur droit à rester sur ce lieu historique tout en proposant des solutions constructives pour leur intégration.
Que fait le Maire?
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Bientôt inscrit dans la liste du patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO ?
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