Stéphane Ravier (RN) déplace son point presse contre le squat St-Just dans son bureau

Annoncé depuis plusieurs jours, le point presse de Stéphane Ravier (RN) “concernant le squat d’immigrés clandestins de Saint Just” a connu quelques rebondissements. Prévu pour se tenir devant l’hôtel du département, c’est à dire à un jet de pierre du squat en question, ce mercredi après-midi, le rendez-vous a d’abord été déplacé place Bargemon, au pied de la mairie centrale. La raison de ce déménagement : un appel à manifester lancé à son encontre par le collectif Migrants 13 et des militants antifascistes. Mais là aussi, la perspective d’une conférence de presse en plein air a vite tourné court, les manifestants ayant eu vent de la nouvelle. C’est au final dans son bureau de conseiller municipal que le sénateur a reçu la presse, tandis que des slogans résonnaient depuis l’esplanade où s’étaient rassemblés une centaine de manifestants.

Pour Stéphane Ravier, la situation au squat St-Just “tend à dégénérer”. Le bâtiment héberge aujourd’hui plus de 200 personnes, mineurs et familles, qui devraient en théorie être mises à l’abri (lire notre article). Sans être en mesure de pouvoir détailler la nature des nuisances causées au voisinage, le sénateur estime que le squat “prend des allures de jungle” et appelle les autorités, Ville, département et État à réagir.

L’ancien maire de secteur demande l’évacuation des lieux, qui appartiennent aujourd’hui au diocèse. “Aimer son prochain ça ne veut pas dire forcément l’aimer chez nous”, lance-t-il à l’endroit de l’archevêque accusé de “refiler la patate chaude aux collectivités, qui ne prennent pas leurs responsabilités”. Concernant le sort des personnes qu’ils voudraient voir évacuées, le sénateur affirme que “personne ne souhaite mettre des gens à la rue, mais il faudrait les convaincre de retourner dans leurs pays d’origine”.