Sauvetage de migrants en mer : Marseille candidate à être port d’accueil

À bord du Sea-Watch 4, qui navigue entre Malte et la Sicile, 350 migrants sauvés de la noyade en Méditerranée attendent un port d’accueil. Dimanche, le premier adjoint à la maire de Marseille Benoît Payan (PS) a réaffirmé l’accord de la Ville à son débarquement. Un peu plus tôt, il a avait déjà indiqué la même volonté pour le navire Louise-Michel, avant le transbordement de ses occupants sur le navire de l’ONG allemande cité plus haut. “En réalité, seul un État, à travers son autorité maritime nationale, a le pouvoir de désigner l’une de ses villes comme port d’accueil”, rappelle Fabienne Lassalle, directrice adjointe de SOS Méditerranée, dans La Provence.

Elle se réjouit cependant de ce positionnement dans un débat ancien sur le “port sûr” pour ce type d’opération humanitaire. En octobre 2019, Jean-Claude Gaudin avait lui réagi avec colère au fait que l’idée d’une “rotation” entre pays incluant la France et le port de Marseille soit évoquée lors de négociations européennes. La position de Michèle Rubirola, annoncée pendant sa campagne, avait d’ailleurs donné lieu à une des affiches détournées par l’équipe de Martine Vassal.

Ce dimanche, lors du Grand Jury RTL, Le Figaro, LCI, le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal s’en est tenu à la position officielle de la France, qui écarte Marseille du fait de son éloignement : “La règle qui a été fixée c’est qu’il [le navire en demande] est accueilli dans le port sûr le plus proche et à partir de là les personnes à bord sont réparties entre différents pays européens.” Mais ces derniers mois, mettant en avant la crise sanitaire, l’Italie et Malte ont refusé la plupart des demandes, soulignent les ONG qui affrètent ces navires.