Rue d’Aubagne : les juges confirment le renvoi en correctionnelle des quatre prévenus
Il n’y avait guère de doute et les 360 pages de l’ordonnance de renvoi permettent de le dissiper. En novembre prochain, juste après la date anniversaire des effondrements de la rue d’Aubagne, quatre prévenus devront répondre des infractions d’homicides et blessures involontaires, comme le révélait La Marseillaise dans son édition du jour. Pour les trois juges, l’ancien adjoint Julien Ruas et l’expert Richard Carta sont bien les “auteurs indirects d’une faute caractérisée qui exposait autrui à un risque d’une particulière gravité qu’ils ne pouvaient ignorer“.
Il en va de même pour les personnes morales que sont Marseille Habitat et le cabinet Liautard, propriétaire du 63 et gestionnaire du 65, rue d’Aubagne. Il faudra alors que le tribunal puisse établir que leurs représentants sont coupables d’une faute. Il s’agit pour la société mixte de Christian Gil, son directeur général au moment des faits. Pour le syndic Liautard, c’est le gestionnaire, Jean-Christophe Valentin qui sera appelé à comparaître. En commentaire de ce renvoi, les juges ont cette phrase terrible qui résume toute cette affaire d’habitat indigne : “quand les habitudes endorment la vigilance, la réflexion et le bon sens, [elles] conduisent à l’incurie puis au drame“. L’audience se tiendra du 7 novembre au 16 décembre dans la salle des procès hors norme, à la caserne du Muy.
Source : La Marseillaise
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Et Gaudin?
Cynisme. Bêtise. Incompétence.Voilà les mots qui viennent forcément à l’esprit à l’heure du bilan. Mais s’agit-il vraiment d’incompétence ? N’a-t-on pas appliqué là un programme de longue haleine ? Dès 1965, quand Jean-Claude Gaudin arrive aux affaires grâce à une union de la droite chrétienne avec le maire socialiste Gaston Defferre, il préside déjà la commission de l’urbanisme. Vingt ans plus tard, il est élu président de la Région grâce aux voix du Front national. En 1995, il devient maire de Marseille et ministre de l’Aménagement du territoire. Il ne pouvait décemment pas dire qu’il ne savait pas. Et pourtant, sans aucune vergogne, il se défausse. «Je ne regrette rien.»
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Bien sûr qu’il savait ce disciple du petit père Queuille: (“Il n’est aucun problème assez urgent en politique qu’une absence de décision ne puisse résoudre.”). Mais le jeu des délégations faisait qu’il n’était responsable de rien, le pôôôvre maire dont la confiance en ses adjoints a été trahie à l’insu de son plein gré pendant tant d’années !!!
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FUSIBLES…!!!
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Non, pas des fusibles. Mais il est vrai qu’il manque beaucoup d’autres présumés coupables à ce procès.
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Gaudin le grand absent. Lui et son entourage avaient choisi soigneusement ces “fusibles” pour leur capacité à servir d’éteignoirs, bloquant le sujet des taudis insalubres et dangereux dans une pseudo gestion caractérisée principalement par le déni, y compris après de nombreux rapports très officiels sur le sujet, dont nous avons pu avoir la relation notamment par Marsactu. Ceci dans la conduite de la ville par l’ancienne équipe municipale uniquement orientée au profit des affairistes et des promoteurs. Force est de constater que cette absence odieusement invraisemblable est admise par la classe politique, des médias et de la justice de notre pays. Ceci-dit, il en va de même sur de nombreux (tous ?) sujets.
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