Rue d’Aubagne : les investigations se dirigent vers la thèse d’un lâchage du mur mitoyen
Pour l’expert interrogé par La Marseillaise, la mécanique de l’effondrement des 63 et 65 rue d’Aubagne, le 5 novembre, “est assez bien comprise”. Les immeubles, datant du 18e siècle et reliés entre eux par des poutres, sont interdépendants. “Lorsque l’un d’eux s’effondre, deux maisons tombent en même temps”, ajoute l’expert. La ruine du mur mitoyen entre les deux immeubles est à ce stade le seul facteur déclencheur repéré. Concernant l’état des sols, les investigations doivent se poursuivre. Car le 65, rue d’Aubagne s’enfonçait à la verticale depuis “une dizaine d’années au moins”.
Aussi, des problèmes d’humidité ont été repérés dans les sols du côté impair de la rue, sols que l’expert qualifie de “mous”. Enfin, le réseau d’assainissement a été refait il y a plus de quinze ans, et est régulièrement bouché du côté impair, ont identifié les experts. Les études des sols doivent déterminer si cette imprégnation peut expliquer à elle seule l’enfoncement du mur.
Source : La Marseillaise
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Extrait d’Envoyé Spécial à venir, infos sur francetvinfo.fr
https://www.francetvinfo.fr/faits-divers/effondrement-d-immeubles-a-marseille/video-la-mairie-de-marseille-avait-elle-connaissance-d-un-rapport-tres-inquietant-sur-l-etat-des-immeubles-effondres_3098459.html
La mairie de Marseille avait-elle connaissance d’un rapport très inquiétant sur l’état des immeubles effondrés ?
Le 27 septembre 2018, cinq semaines avant le drame, un rapport accablant a été adressé à tous les syndics et tous les propriétaires de trois immeubles insalubres de la rue d’Aubagne. Le numéro 65, où ont péri les victimes, était une copropriété, mitoyenne de deux immeubles en piteux état. Le numéro 63, propriété de Marseille Habitat, était vide et en partie muré. Comme le 67, appartenant à un syndic.
Ce rapport de 75 pages a été rédigé par un expert qui a visité ces immeubles près d’une dizaine de fois depuis 2014. Les photos et les conclusions sont alarmantes : “La façade du 65 est affaissée verticalement de 5 à 8 cm”, “Le mur mitoyen entre le 67 et le 65 est fortement gonflé à sa base”, “Les désordres mettent en péril les immeubles, continuant à évoluer”. Le rapport conclut à “une faiblesse structurelle représentant un risque pour les biens et les personnes à court terme aux 65 et 67 rue d’Aubagne”.
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