Rififi au festival international du dessin de presse de l’Estaque

“Fidep contre Fidep. Présidente contre présidente. Avocat contre avocat.” Dans un article, savoureux comme il se doit, le Ravi revient sur un conflit qui agite l’Estaque, autour de la gouvernance du Festival international du dessin de presse, de la caricature et de la satire (Fidep) créé en 2011. A la suite de deux assemblées générales, l’une le 2 juillet, l’autre le 10 novembre, voilà donc le festival doté de deux bureaux distincts. Le premier, présidé par Marie Prost-Coletta, dénonce le “comportement irrationnel” de Fathy Bourayou, emblématique fondateur de la manifestation et pointe aussi l’absentéisme de ce dirigeant en CDD, dont le contrat se termine au 28 février. “Fathy n’arrive pas à se rendre compte que le Fidep, ce n’est pas lui”, dit-elle. Le second bureau a, lui, pour présidente Nadia El Kaabi qui reste fidèle à Fathy Bourayou. “Fathy n’est pas gestionnaire, ni comptable, mais il est le directeur artistique visionnaire d’un festival qu’il a eu le courage d’organiser et dont on veut le dépouiller”, le défend-elle. Les uns et les autres s’accusent en outre de collusion politique.

Cette épineuse bataille entre le canal historique et le canal habituel va se poursuivre devant les tribunaux, relate encore le Ravi. Le Fidep version “Prost-Coletta” a porté plainte pour “tentative d’escroquerie”. Celui tendance “El Kaabi” réclame en référé qu’on lui restitue les comptes, les archives, les expositions.