Michel Pezet : “Je demande la mise sous tutelle du PS13”

Vous venez de publier un communiqué demandant la mise sous tutelle de la fédération des Bouches-du-Rhône du Parti socialiste. Qu'est ce qui vous fait sortir ainsi du bois?

J'ai appris qu'un conseil fédéral allait se tenir ce jeudi comme si rien ne s'est passé au congrès, cet automne. On va homologuer des chiffres, distribuer des postes et crac. Je trouve cela déplacé à l'heure où il faut redonner du souffle au parti, dans un moment difficile pour le gouvernement et pour notre parti dans les Bouches-du-Rhône. Je pense que ce n'est pas excellente manière de préparer les élections municipales de manière sereine. Cela ne fait que renforcer la population à se détourner de nous.

Mais ne craignez-vous pas qu'une tutelle extérieure souligne votre impossibilité à régler vos différends entre vous ?

Nous ne sommes pas comme en conclave. Ou alors il faudra beaucoup de fumées noires avant qu'il y ait une fumée blanche. Je pense qu'il y a nécessité d'un apport extérieur, d'un regard extérieur, de la distance. Surtout si on veut préparer des primaires aujourd'hui pour en faire la base constitutive d'un processus de refondation.

Au sein du parti comme sur le sujet de la métropole, l'influence de Jean-Noël Guérini paraît encore forte ?

Les derniers élections internes, la majorité qui s'est dégagé comme la personnalité du premier fédéral laisse percevoir que son influence est toujours là. Sur la métropole, je regrette que le parti ait été incapable d'organiser un débat interne au sein des sections, en écoutant des spécialistes et en portant un message commun. Au lieu de ça, on a le premier fédéral et le président du conseil général qui manifestent avec l'UMP contre le gouvernement. Je pense qu'on aurait pu attendre une position plus mâture de la part du parti.

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