Menacés par une fermeture, les salariés du Conforama de Sormiou multiplient les débrayages
Face à des pertes colossales, l’actionnaire principal de Conforama, le groupe sud-africain Steinhoff a annoncé la fermeture de 32 magasins en France et la suppression de 1900 emplois en 2020. À Marseille, le magasin de Sormiou est directement visé par le plan de restructuration qui doit être débattu en comité d’entreprise extraordinaire, ce jeudi. Des débrayages sont prévus dans tous les magasins du département et particulièrement à Sormiou, ce mercredi, annonce La Marseillaise.
D’autres actions de débrayage sont prévues dans les magasins d’Aubagne, de Martigues et de Plan-de-Campagne en réponse aux appels des syndicats CGT, FO et CFDT.
Source : La MarseillaiseCommentaires
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La manière dont est rapportée cette information la rend inexploitable dans la compréhension de ce qui se passe. Et donc dans l’éveil d’esprit critique de vos lecteurs.
Surtout que commencer la brève par “Face à des pertes colossales” permet de justifier les licenciements.
Or ce n’est absolument pas vrai, Conforama est la 3ème plus grande enseigne de vente d’ameublement en France et s’est retrouvée dans la panade en 2018 parce que la siège du Groupe Steinhoff lui a siphonné sa trésorerie afin de couvrir ses erreurs de gestions et ses pertes sur d’autres investissements.
Ce siphonnage a tué Conforama, car contrairement au modèle de vente par internet, les ventes en magasin nécessitent une importante trésorerie afin d’équilibrer le fait d’avoir des produits stockés en magasins (c’est à dire loin de leur lieu de production) + le fait que Conforama n’ait pas ses propres usines pour faire une gestion de flux tendu (1 commande client = 1 paiement immédiat = 1 lancement de production = 1 expédition au client ou en point relais).
Donc à mon avis il y a plusieurs actions possibles:
1. voir la jurisprudence française, européenne, sud-africaine pour savoir si c’est légal de faire ça?
2. les syndicats devraient évoluer et se transformer en lobbyistes pour écrire, proposer et mettre la pression pour que les commissaires européens+parlement français votent une loi sur l’encadrement du syphonnage de trésorerie d’un groupe/holding si ce dernier fait peser un risque de pertes (voire de faillite) à la branche concernée
Voilà ce qui pour moi aurait été du journalisme…
M
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Le journalisme, c’est expliquer aux syndicats ce qu ‘ils doivent faire et ignorer qu’ils le font souvent déjà ? Et donner une analyse dans une brève sans avoir fait sa propre enquête ?
Au mieux Marsactu pourrait indiquer dans sa brève que la direction de la boîte allègue lesdites pertes.
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@Zumbi
Il y a deux parties à mon commentaire précédent:
1. du début jusqu’à “à mon avis”: 5 minutes de recherches sur internet pour voir s’il y a un historique + 5 minutes pour voir les résultats financiers et l’organisation de Conforama.
Donc, pour remettre le lecteur dans le contexte de ces licenciements, il n’y a pas besoin de plus de 10 minutes.
En n’expliquant pas ça et en résumant la situation par “pertes colossales” le lecteurs passe rapidement sur la brève en se disant…encore une entreprise qui perd de l’argent et qui va licencier. Ceci en se sentant impuissant et en se disant qu’il n’y a pas d’alternatives aux licenciements. Donc
Ce qui est absolument faux!!!!
Cette approche de l’information non contextualisée de son historique abruti le lecteurs en créant des raccourcis faux.
Elle le transforme de surcroit en mouton face au système économique néolibéral en le démoralisant/apeurant grace au fameux TINA (There Is No Alternative) de Margaret Thatcher. Quand on ne comprend pas ce qui arrive, on n’a aucune maitrise sur les évènements et donc on ne peut ni proposer, ni se joindre à des solutions possibles. Pire…on passe par tous les stades d’une “rupture émotionnelle” qui si au début nous fait réagir par son injustice, finit par nous pousser à faire le deuil de nos idéaux et accepter les choses comme elles nous sont présentées
2. depuis “à mon avis” jusqu’à la fin:
Je partage mon avis.
Il est que les syndicats doivent se réinventer. Leur manière de faire actuelle n’aboutit à rien!!!
Avec eux nous devons complètement changer la manière de faire la lutte et la politique pour défendre l’intérêt général des salariés et des petits commerçants/artisans/libéraux
Nous voyons depuis plus de 40 ans une scission entre ceux qui dirigent et la population. Les corps intermédiaires à l’échelle nationale se sont rangés du côté des intérêts d’une minorité qui profite à plein des lois votées.
Ceux de la base doivent reprendre le contrôle sur les lois. Car manifester ou faire grève (sauf si c’est une grève générale nationale d’au moins 2 semaines) individuellement ne servira à rien. Les lois votées depuis les années 60 n’ont fait que détricoter les lois construites immédiatement après guerre (services publics, sécu, etc…) par le CNR (Conseil National de la Résistance)
E.Macron est en train de mettre la touche finale sur le démantelement des codes juridiques et des tribunaux spécifiques permettant de bénéficier de jurisprudence de plusieurs décennies de cas pratiques.
Ainsi, de plus en plus des compétences du code du travail vont se trouver au pénal.
Idem, la loi de 1881 protégeant les journalistes sur des enquêtes est revue pour faire passer au pénal les plaintes.
Idem, grace à la loi “secret des affaires” + la loi “anti fake news” + la loi “haine sur internet”
Nous avons atteint les limites des institutions représentatives. Nous devons tout repenser.
En commençant par nous inspirer par ce que font les lobbyistes.
Les syndicats doivent devenir des lobbies sur deux fronts. Celui de la rue et celui des lois.
Les manifs et les grèves sont la partie normale
Par contre, ils doivent écrire eux-même des lois et en organiser de conférences, puis des débats ensuite des référendums salariaux nationaux exprimés dans toutes les entreprises du territoire (voire à l’échelle européenne).
Tout ça de manière indépendante des partis politiques (Laissons les assoiffés de pouvoir finir de s’entre-tuer en prenant la base pour des cons)
La manière de communiquer des syndicats devrait également changer. Ils ne s’adresse qu’à leurs militants. Or le but est de faire basculer l’opinion publique en la faisant soutenir leurs actions.
Pour se faire, les syndicats doivent créer ou acquérir des pôles médiatiques. Surtout sur les réseaux sociaux!!!!
Bref…il y a tellement de choses à changer pour que la base reprenne les choses en mains
M
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