Maryse Joissains prépare son référendum sur la métropole à Aix

RIPOSTE
Bref
le 10 Mar 2016
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Elle l’avait annoncé et elle pourrait bien y parvenir. Malgré l’aval donné par le conseil constitutionnel à la métropole Aix-Marseille-Provence, la maire d’Aix ne désarme pas. Maryse Joissains veut consulter les Aixois sur la métropole. Lors du conseil municipal du 16 mars, les élus seront amenés à se prononcer sur l’organisation d’un référendum local sur la mise en place de la métropole. Cette dernière “impliquera un changement brutal de la fiscalité, modifiera les choix qui ont été faits pour Aix-en-Provence jusqu’à ce jour et mettra fin à la proximité de la gestion des services rendus au public” justifie Maryse Joissains.

La problématique proposée par la maire pour cette consultation est la suivante : “l’intégration de la ville d’Aix-en-Provence dans la Métropole Aix Marseille Provence” et “la perte de ses compétences et de ses moyens qui en résulterait”. Un tel vote n’aurait de valeur que consultative, reconnaît toutefois la maire dans le rapport transmis aux membres du conseil.

Maryse Joissains soumet un autre rapport sur le sujet à ses élus, dans lequel, selon nos informations, elle les enjoint à se prononcer “contre l’entrée de la Ville d’Aix en Provence dans la Métropole Aix Marseille Provence”. 

Commentaires

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  1. Blaah Blaah

    Je trouve sa réaction un peu mollassonne. Personnellement, j’aurais bien vu la place Richelme transformée en zone à défendre.

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  2. hadrienm hadrienm

    Contre l’entrée d’Aix dans la métropole d’Aix-Marseille… De mieux en mieux.

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  3. Manipulite Manipulite

    En somme elle demande à des élus de ne pas respecter une loi de la République. Savoureux pour une ancienne députée dont la fille est sénatrice grâce à …Gaudin qu’elle insulte !

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  4. Electeur du 8e © Electeur du 8e ©

    Et le coût de ce référendum consultatif et inutile, fera-t-il partie du “changement brutal de la fiscalité” ou sera-t-il financé sur les deniers personnels de Madame “Guerre totale” ? Que d’énergie et de fric perdus pour aller à reculons !

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  5. julijo julijo

    Consternant. 15 ans que cette allumée est maire de la ville. Même si je pense qu’on mérite ses élus, je plains “grave” les aixois.
    Elle est une “aberration juridique” depuis sa requête au C Constitutionnel contre l’élection de Hollande, et elle continue….Pour une avocate c’est quand même particulier (même avec une formation qui date de 50 ans)…
    L’HPM à Aix existe encore ? elle correspond bien à la population de cet établissement.
    Ce qui devient curieux, c’est que sa capacité de nuisance réelle est quasi nulle, mais cependant elle fait le buzz partout !

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  6. leravidemilo leravidemilo

    M Joissains a tout à fait tort de procéder à ce referendum (consultatif) maintenant, c’est bien plus tôt qu’il eut fallu le faire, ce qui aurait pu être contagieux et aurait, en tous cas, placé les autres maires devant leurs responsabilités. Ce qui devient curieux, c’est la propension actuelle d’assimiler toute consultation des citoyens à une nuisance (carrément), et dans le meilleur des cas à une dépense inutile susceptible de nous mettre sur la paille, alors qu’il est de plus en plus clair, du fait de la gestion de ce pays, que sur la paille on y va tout droit, et pas du fait d’avoir abusé en matière de consultation des citoyens… C’est en fait par là qu’il eut fallu commencer. Quand on a peur de consulter son peuple c’est souvent qu’on lui trame des mauvais coups, et si un peuple peut, comme tout un chacun, se tromper, son erreur est toujours moins couteuse que les multiples erreurs d’une classe politique débilitante, totalement coupé des réalités du pays, seulement occupée à assurer besogneusement les conditions de sa reproduction, et aujourd’hui de sa survie,; Le tout au service qui plus est d’une classe dominante, ne dominant plus rien de son sujet et devenue, depuis déjà quelque temps, une classe dérivante .Les pays qui ont intégré cette pratique consultative et référendaire, la suisse ou la norvège par exemple, ne semble pas s’en porter plus mal que nous (à condition bien sur d’en respecter les résultats, ce qui n’est plus le cas chez nous comme on l’a vu en 2005). Il est réellement préoccupant de voir se déliter le lien des citoyens à la démocratie, en même temps que se multiplient les conversations de salon à propos du “participatif” et autre “expertise citoyenne”…tout en prenant les gens pour des c… En 2008, Emmanuel Todd a publié son essai “Après la démocratie”. Il semble bien que nous soyons rendu! Nombre des contributeurs feraient bien de l’intégrer à leur liste de lecture…

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    • julijo julijo

      Pas si sûr que le referendum soit l’expression de la démocratie.
      Oui, si on veut de façon générale, mais l’obligation de poser une question “hégémonique” dira-ton réduit considérablement la réflexion, et souvent le sens de la question. Bien sûr si il s’agit de “contre l’entrée d’Aix dans la métropole” ou “pour…” l’ensemble des votants semblera pourvoir choisir en connaissance de cause, mais , là encore, est ce cela la démocratie ? Pas tant que ça… et puis ce choix, c’était avant !!! bien avant !! Sarkozy, le rapport Balladur, Hollande et Lebranchu…..
      Maintenant et malgré Joissains c’est la Loi !! donc, un référendum pourquoi ???? et bien sûr le coût de cette débilité serait à supporter par les contribuables ???? et de quel droit !

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    • Electeur du 8e © Electeur du 8e ©

      Je ne suis pas tout à fait de ceux qui considèrent que consulter le peuple, c’est une dépense inutile, mais je pense qu’on peut aussi prendre les gens pour des c… en faisant semblant de faire de la “démocratie directe”.

      C’est typiquement le cas ici. Tant qu’à faire, Madame “Totaler Krieg” pourrait aussi poser au “peuple” aixois une question sur l’opportunité de supprimer le Conseil constitutionnel, certainement illégitime puisqu’il n’a pas répondu à ses injonctions sur la métropole.

      S’il devait y avoir référendum sur celle-ci, c’était bien avant que la loi soit votée, revotée et confirmée par le Conseil constitutionnel. Désormais, cette consultation inutile est bien une dépense inutile. Je note toutefois que lors de la création de la Communauté du Pays d’Aix, personne n’a songé à demander quoi que ce soit aux électeurs…

      J’ajoute que le référendum n’a d’intérêt que si, non seulement l’on en respecte le résultat, mais aussi si l’on donne aux électeurs la possibilité de répondre à la question posée en leur donnant tous les éléments du choix. Les opposants à la métropole se sont fait une spécialité de déverser toutes sortes de fantasmes au sujet de celle-ci. C’est parfois risible, mais ça n’aide pas à se faire une opinion.

      Je ne me lasse pas de donner ce lien vers un document de propagande truffé d’inventions, de contre-vérités et de confusions entre les causes et les effets, assorties ici ou là d’une petite pointe de ségrégationnisme social ou racial : http://www.ville-meyreuil.fr/upload/Meyreuil%20Infos/meyreuil-metropole-internet.pdf. A déguster, cette phrase irréelle : ” Les Meyreuillais seront obligés de se rendre à Marseille pour régler les problèmes douloureux d’obsèques !”

      Nous n’en serions probablement pas là si nos “élites” politiques locales avaient pris à bras le corps un certain nombre de problèmes communs aux Marseillais, aux Aubagnais, aux Aixois et aux Meyreuillais et connus d’elles depuis longtemps, à commencer par ceux des transports, de l’aménagement du territoire et du développement économique. Ils ont attendus, tous, que naisse un projet certes un tantinet technocratique pour proposer un autre schéma : que ne l’ont-ils fait avant ?

      Enfin, la démocratie directe peut-être la meilleure chose mais aussi la pire. La meilleure, quand globalement le système politique repose sur des règles et des équilibres acceptés par tous, comme en Suisse. La pire, quand ce n’est pas le cas. Les primaires en cours aux USA le montrent : quand il y a un rejet des “élites” en place, les idées les plus caricaturales prennent le dessus, avec un Trump qui n’a rien à envier aux ligues d’extrême-droite.

      En France, où la Vème République a produit une petite noblesse politique éloignée du terrain, le rejet se traduit par l’abstention et la montée du FN. Dans ce contexte, un référendum est-il l’expression de la démocratie ou l’expression d’un rejet ? Si, en France, on l’utilise si peu, c’est parce qu’il a un côté plébiscitaire qui amène les électeurs (et les partis politiques) à s’en servir surtout pour répondre aux questions qui ne leur sont pas posées. Il est grand temps de tourner la page de la Vème et de passer à autre chose…

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    • leravidemilo leravidemilo

      — Tout d’abord, écartons la question des élections et donc du vote pour tel et tel candidat (trump et consorts) : – parce que c’est précisément ce dont il ne s’agit pas avec un referendum. – parce que rien n’indique aujourd’hui que ces élections soit le comble de la démocratie, et notamment en comparaison d’un referendum. – parce que l’intensité et la sincérité du débat ne sont pas comparable dans les deux situations, ne serait ce que parce que peu de gens vont s’investir publiquement et sincèrement pour tel ou tel candidat, tous étant échaudés et craignant (à juste titre) d’avoir à répondre par la suite des dédis et trahisons de l’élu concerné… Rien à voir donc, et on a pu le constater lors des débats de 92 et de 2005. —- Ensuite, précisons que c’est bien d’un referendum sur ce projet de métropole (et non sur le fait d’une métropole) et à l’échelle de l’ensemble des communes concernées dont il s’agit. (nombre de mes posts précédents en attestent). Ce n’est, précisément, que parce que nos responsables politiques n’en ont jamais voulu qu’une initiative consultative de ce genre , à temps utile et non maintenant, aurait eu l’avantage de poser la question et de placer ces courageux “responsables” devant leurs … responsabilités. — En “dernier” lieu, et malgré les défauts de l’exercice, et notamment la tendance à répondre au pouvoir qui la pose plutôt qu’à la question, malgré toutes les possibilités de biaiser la question et de la manipuler, le referendum est un moyen de considérer son peuple comme adulte, de susciter un débat général sur une question ou un ensemble de question, de pousser les gens à mieux s’informer sur la chose, de contraindre bien des gens qui ne le souhaite pas à se positionner et notamment les organes (dits) d’information; à ce titre il n’est jamais sans effets, souvent bien plus d’ailleurs qu’une élection, et pour ne donner qu’un exemple, le referendum de 2005 a assez profondément modifié le champs de la presse d’info, certains organes de la dite presse s’étant “révélés” et y laissant, depuis, de nombreuses plumes… —Enfin, précisons /répétons, à propos des arguments de part et d’autres que : les opposants à ce projet de métropole se confondent pour une part (seulement) à ceux qui s’opposent à la métropole. Qu’à ce titre ils ont souvent de très mauvais arguments, et notamment celui que vous citez fréquemment, à juste titre. J’ai eu à faire à ces arguments (plus souvent qu’à mon tour) et je les connais,notamment leur démagogie extrème. Mais il y a également d’excellents arguments,,tenant à la gestion politique de la ville de marseille, à son histoire politique, au defferrisme, et à son impossibilité actuelle et confirmée d’en sortir, et ces arguments ne se contentent pas d’une dénonciation, mais doivent être levés, un à un, par la qualité et l’adaptation à ce réel là d’un projet spécifique, ce que ne fait en rien l’actuel, et imposé, projet dans lequel nous voila embarqué . (je ne reviens pas à ce jour sur ces arguments, les ayant suffisamment indiqué ici, même si Marsactu nous a (et s’est!) joué un sale tour en squeezant des archives pré mars 2015 les réponses. Cela supprime un bon gros tiers des contributions, en rend bon nombre incompréhensibles, et altère gravement sa fonction de mémoire; et le débat public ne vit que très mal sans mémoire!!!).

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  7. JL41 JL41

    Il serait intéressant de savoir jusqu’à quel lointain passé s’enracine dans l’histoire cette façon de considérer Marseille comme une ville infréquentable. Une ville tournée vers le large, vers le commerce dans une dimension hors codes, si ce n’était ceux des marchands, des traditions et des accords oraux des professionnels de la mer.
    Contrairement aux sornettes de quelque géographe, l’image d’une ville coupée de son arrière pays par des massifs peu franchissables, image reprise par toute une lignée de chercheurs, la coupure était plutôt culturelle. Elle n’était en tout cas pas économique, l’industrie manufacturière s’était développée conjointement à l’activité portuaire, aussi bien sur l’Etang-de-Berre, en Pays d’Aix (un peu), à Gémenos et à Auriol (oui Aubagne aussi, mais le grand centre était Auriol).

    L’histoire retient ce que ceux qui l’écrivent veulent qu’on en retienne. C’est celle des grandes familles auxquelles on a dû la prospérité de sont port et leur enrichissement. Mais Marseille est aussi la ville de bien des populations reléguées qui viennent vivre là parce qu’on peut encore sortir des codes dans cette ville portuaire immense. Le port était le port de Marseille, son « centre de profit » comme on dirait maintenant. Après la fin de la guerre d’Algérie, une sorte de rallonge ultime aux activités de ce port colonial, le port de Marseille est devenu un port français, c’est-à-dire que son fonctionnement devait concourir aux échanges extérieurs du pays et sortir des particularismes locaux. La réforme de la manutention portuaire marque peut-être la fin de cette transition. Si ce n’est qu’on a oublié une liaison moderne avec les bassins Ouest, des connexions efficaces avec la voie d’eau et le réseau ferré, le contournement de Marseille (L2, le port de Marseille a ceci de particulier qu’il n’a pas d’hinterland à l’Est) et des communications efficaces avec l’Est.

    Il n’est pas possible de considérer le fonctionnement d’une ville comme Marseille dans son contour communal, pas même dans la communauté urbaine un peu aplatie qu’elle forme, passant tout juste sous le Pays d’Aix et n’allant pas jusqu’à la partie Ouest de son port ! D’ailleurs la métropole Aix-Marseille-Provence dans laquelle la ville est en train de s’asseoir, ne prend à l’Ouest que la moitié de la logistique qui s’y est développée, après son franchissement de l’Etang-de-Berre à partir des années 2000. Mais enfin, sans St-Martin-de-Crau, le Pays d’Arles serait sinistré.

    Le tissu économique marseillais s’est reproduit en périphérie, sur tout un chapelet de zones d’activités bien raccordées au réseau autoroutier qui avait ceinturé la ville. Vitrolles qui n’était qu’un village est devenu une ville, dans le cadre du dispositif Villes nouvelles qui a accompagné la création de la ZIP de Fos. Aix a réussi à constituer au bon moment une offre foncière tournée vers Marseille au sud de la ville, puis une offre attractive en immobilier d’entreprise qui a accueilli le tertiaire directionnel dans un cadre qui a été préféré à celui de Marseille, où les politiques ne savaient pas sur quel pied danser. Il a fallu attendre Euroméditerranée pour que la fête commence. Le dispositif Zones d’entreprise créé à la fin des chantiers navals de Marseille, La Ciotat et La Seyne, a permis d’empiler un nombre élevé de PMI depuis Marseille (transferts/mutations, créations), à Aubagne-Gémenos et La Ciotat.

    Les maires d’Aix et d’Aubagne devenaient les rois d’une prospérité qui leur était attribuée. Mais que leurs services ont facilité par une offre adaptée et des prestations de qualité. Aix est sortie des brumes de son image de ville provinciale et judiciaire pour se révéler ville moyenne à laquelle adosser son entreprise, au sein d’un cadre magnifique et d’une centre ancien où les commerçants ont su très vite se faire à une clientèle haut de gamme. Aubagne, comme Martigues à l’Ouest, jouissait d’une réputation de ville communiste où les équipements sociaux et culturels étaient l’objet d’une grande attention.

    Cette redistribution des entreprises en périphérie, avec leurs investissements d’extension et de modernisation, a fait la fortune des communes d’accueil, en termes de recettes fiscales et d’emplois (le meilleur facteur de réélection d’une équipe). Il y a eu un temps, à Vitrolles, davantage d’emplois que de population !

    Alors évidemment, de façon un peu facile, on a considéré que Marseille était une ville mal gouvernée et mal famée. Alors que l’on pouvait en périphérie, quasiment jeter l’argent pas les fenêtres, pour réaliser tout ce que Marseille ne pouvait pas se payer. Et l’on considérait également que les villes de cette périphérie étaient bien gérées et qu’il ne faudrait surtout pas en rabattre sur leurs ressources pour partager avec Marseille. A croire que la notion d’intérêt général des élus s’arrête aux frontières de leur circonscription électorale.

    Avant celui du Pays d’Aix, c’est là qu’il faut situer le « référendum » du Pays d’Aubagne pour savoir si sa population souhaitait fraterniser avec sa grande voisine dans le cadre d’une intégration à la communauté urbaine. Ce référendum en forme de plébiscite (ne t’en déplaise Leravidemilo), dont le résultat était connu d’avance, s’est traduit par un refus de 96 % des votants, sur la basse d’une participation assez exceptionnelle de 44 %. Le même psychodrame se joue maintenant avec le Pays d’Aix, avec une Jeanne d’Arc encore loin du bucher.

    Aix, Aubagne, Martigues sont des communes qui ont à leur tête, ou qui ont eu (Aubagne) des personnalités fortes, construites dans le cadre d’un système politique très encadrant, comme à Aubagne et à Martigues. Leur extension intercommunale s’est parfois faite sur des critères politiques aussi (Aubagne et Martigues), ou sur une certaine conscience élitaire, de principes et de cadre de vie à préserver, comme à Aix et en Pays d’Aix, qui par son étendue squeezait quelque peu le département, pas plus aimé que Marseille.

    C’est amusant dans ce contexte de voir le maire de Martigues revenir dans le jeu politique métropolitain en se positionnant comme une alternative à la solution toute cuite (et recuite) de Gaudin : https://marsactu.fr/une-autoroute-pour-la-metropole-gaudin/
    Un contexte plus ouvert depuis que le Pays d’Aubagne, pourtant du même bord, a vu toute sa tour de mikado s’écrouler. Un contexte qui reste très orageux avec le Pays Salyen. Une première ligne de défense place Richelme devant son Jacquemart (voir Blaah) et une déroute du côté d’Entremont au nord de la ville ?

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