Marseille veut réorienter ses caméras vers la tranquillité publique
La Ville de Marseille devrait préciser très bientôt sa doctrine en terme de caméras. L’adjoint chargé de la tranquillité publique, Yannick Ohanessian distille dans Libération les premières conclusions d’un audit interne sur le réseau de vidéosurveillance. Il entend réorienter le réseau municipal vers la tranquillité publique : “À 90%, ce sont les incivilités du quotidien qui enquiquinent les Marseillais, les nuisances sonores, les dépôts sauvages… Souvent, sur ces sujets, les gens ont le sentiment que la caméra n’est qu’un leurre, qu’il n’y a personne derrière.”
Or, 70% du travail des agents municipaux consiste à répondre aux requêtes de la police nationale concernant des enquêtes en cours. Une façon de répondre au chef de l’État qui, lors de son discours du Pharo, se disait prêt à financer 500 caméras nouvelles, principalement dans les quartiers Nord. Pour l’adjoint au maire, 25% des caméras se trouvent déjà dans cette partie de la ville. Un redéploiement entraînerait des coûts d’études et d’extension du réseau notamment de la fibre qui posent des questions de financement. Enfin, Yannick Ohanessian annonce que “20 à 30% des caméras, soit environ 300, ont très peu ou pas été utilisées dans la dernière année en cours”. L’audit qui doit être dévoilé avant la prochaine visite d’Emmanuel Macron devrait trancher entre un redéploiement ou de nouvelles installations. La Ville n’est pas opposée à un “déploiement contenu” desdites caméras, mettant ainsi fin à son moratoire.
Source : LibérationCommentaires
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on reconnait bien l’art socialiste du retournement de veste, tout en douceur pour ne pas faire craquer les coutures déjà bien usées au court des retournements précédents
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Sacré Yannick.
Enorme son projet de « réorientation du réseau vers la tranquillité publique »…, totalement à l’opposé du programme du pm.
Bravo pour la formule, il fallait la trouver celle là !
C’est facile d’écrire sur un tract que l’on va supprimer une partie de la télésurveillance (par pur dogmatisme), aller l’expliquer à sa police municipale, au préfet, aux élus qui ont un sens des responsabilités, c’est plus difficile.
Hollande avait fait pareil en 2012.
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décidément ça devient très très dur d’attendre le Printemps
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Et vous attendez quoi exactement?
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Pour moi les caméras de vidéo-surveillance servent pour deux raisons;
La première pour dissuader le ”petit” voleur qui va s’efforcer de dissimuler son visage sous la capuche ainsi que rassurer les citoyens qui craignent pour leur tranquillité,
la deuxième c’est pour faire des enquêtes suite à un crime ou un délit grave ou bien pour mettre des P.V. pour des stationnements interdits. Donc la possibilité de se dissimuler et l’après-coup…en attendant la reconnaissance faciale qui court, qui court…!
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Je ne comprends même pas que l’on puisse penser l’inverse.
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Il y a environ 5 ans plusieurs habitants du quartier (la Cabucelle) dont j’étais, avions demandé l’installation de caméras pour :
– lutter contre les effractions envers les véhicules (c’est un quartier dense où il n’y a qu’une place de parking privé ou un garage pour 2 à 3 familles donc une énorme quantité de véhicules qui passent la nuit dans la rue)
– lutter contre les cambriolages trop fréquents
– lutter contre les dépôts de gravas et autres résidus du “BTP” local mais aussi de matelas (incroyable le nombre de camionnettes qui déposent de la literie à chaque coin de rue dans notre quartier, avis aux amateurs de puces de lits).
Et si, en plus, ça pouvait empêcher les tarés de rouler à 80 dans les petites rues, c’était tout benef : la trouille d’être repéré, bien que les caméras ne soient pas des instruments de mesure d’un excès de vitesse reconnu par la loi.
Un expert de la police nationale est venu, parlé avec plusieurs habitants, expliqué “que c’est compliqué” et puis rien.
Nous on est toujours OK, merci de nous contacter !
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Nouveau concept, le déploiement contenu.Il y avait la retraite élastique,le repli offensif,la défaite constructive,mais là nous sommes dans le sublime.
Churchill , aurait adoré,lui qui disait qu’il n’y avait pas de honte à changer d’avis, à condition que cela soit dans le bon sens.
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Cette expression de “déploiement contenu” était déjà dans la délibération de novembre 2020 : https://deliberations.e-mrs.fr/alfresco/s/api/node/content/workspace/SpacesStore/02b852ca-e6d4-4d9b-8ae9-465f0e27786b/2020-0615.pdf?a=true&guest=True.
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