Marseille “prête à relever le défi” des salles de shoots

Promesse de campagne de François Hollande relancée par Jean-Marie Le Guen, député PS de Paris, Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales et de la Santé étudie la possibilité de créer des salles de shoot. Le maire de Marseille Jean-Claude Gaudin s'est montré favorable à une telle mesure : "Si le débat recommence sur le plan national, nous regarderons comment cela peut se faire", a-t-il déclaré à LCM. Patrick Padovani, adjoint au maire délégué à la toxicomanie, s'est montré catégorique  : "Marseille est prête à relever le défi des salles de consommation. On peut lancer ce dispositif dans trois mois".

Selon la chaîne locale, trois lieux ont été ciblés. Le premier à Saint-Charles dans le 1er arrondissement géré par l'association Sleep'in qui s'occupe déjà d'un centre d'accueil de réduction des risques (Caarud). Une autre salle se situera dans le 9e arrondissement et pilotée par le Centre addiction sud du CHU Sainte-Marguerite. Une unité mobile dans les quartiers nord s'appuiera sur le dispositif mis en place par l'association Bus 31/32 en coopération avec Médecins du monde. "On veut diversifier l'offre pour ne pas stigmatiser un quartier", justifie Patrick Padovani.

Ce sera officiellement le 18 septembre que le groupe d'experts statuera sur les contours du dispositif. Pour Mathieu Pasquini, directeur d'Asud Marseille, association qui vient en aide aux toxicomanes partie prenante de la réflexion, ces annonces anticipées de la mairie "servent à dégonfler les oppositions au projet".  Asud espère que ce comité retiendra son projet d'une quatrième salle de shoot dans le secteur Flamarion – Voltaire, situé entre la Friche de la Belle de Mai et Longchamp.

 

>> Le dossier de LCM sur les salles de shoots