Arles : l’appétit de la fondation Luma hérisse

“L’effet hérisson.” La formule est de Nicolas Koukas, adjoint au maire PCF d’Arles, pour résumer les réactions locales que suscitent parfois les projets de la fondation LUMA. Comme le raconte le Ravi dans son numéro de juin, la fondation dirigée par Maja Hoffmann, richissime héritière suisse, “possède trois des hôtels les mieux placés de la ville” et les rumeurs lui prêtent des ambitions sans limites et parfois fantaisistes dans l’acquisition de cafés, restaurants…

Interrogé par le mensuel régional, Mustapha Bouhayati, directeur exécutif de la fondation parle d’assurer un “équilibre général”, à côté de l’investissement colossal (plus de 150 millions d’euros) engagé dans la transformation des ateliers SNCF en centre culturel, avec comme totem la tour Frank Gehry.

Sur le plan culturel, le projet est encore “évolutif et organique”. Si la municipalité est au diapason de la fondation, les relations sont fluctuantes avec l’acteur majeur culturel que constitue les Rencontres internationales de la photographie. Pour la première fois cette année, la fondation Luma proposera une expo dans la grande halle des ateliers en lieu et place des Rencontres dont c’était un des lieux phares. Après des crispations avec l’ancien directeur des Rencontres François Hebel, son successeur Sam Stourdzé se montre “plus diplomate”, constate le Ravi. Tout en conservant “l’arme atomique” d’un déménagement de l’événement ailleurs dans la région…